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BLOGOSPHÉRIQUES

musique et culture
avec


LYNDA RENÉE

Bonjour à vous,

Depuis toujours le monde des arts me passionne. J'ai déjà joué plusieurs instruments, chanté et je joue du djembé. J'ai étudié en psycho-sociologie de la communication et je suis toujours fascinée par la créativité des artistes que Montréal nous donne la chance de découvrir.

Je serai heureuse de vous partager mes impressions des spectacles en tout genres auxquels j'assisterai et espérant que cela vous inspirera et vous stimulera à participer à la fabuleuse vie culturelle de Montréal.

Contact: lrenee@sympatico.ca

La culture, c'est ce qui reste
quand on a tout oublié.
Herriot

LES FRANCOFOLIES
2014

PROGRAMMATION


C'est à nouveau le festival des Francofolies 2014, l'événement par excellence dont la mission est de promouvoir la chanson d'expression française, de favoriser sa diffusion et de stimuler la circulation des artistes de toute la francophonie. On y découvre chaque année de nouveaux artistes, on retrouve des artistes connus, des artistes de l'heure tout comme des figures montantes. Il offre des spectacles gratuits et payants.

Et je me suis rendue à L'Astral ce vendredi pour voir et entendre les étudiants de l'Ecole nationale de la chanson. Ce furent deux heures de pur bonheur et je vous invite à découvrir ces jeunes auteurs compositeurs-interprètes qui en sont au début de leur carrière musicale et ça promet.

 

CORNEILLE -- UNE CORNUCOPIA

Corneille, de son vrai nom Cornelius Nyungura, revient nous visiter à l'occasion des Francofolies. Les fans étaient nombreux pour le revoir et entendre les chansons de son dernier CD, Du Nord au Sud, sorti en novembre dernier. Accompagné de cinq musiciens et deux choristes, sa musique faite de plusieurs rythmes de hip-hop, soul, R&B, pop, rap et reggae invite à la fête, et son entrée en scène fracassante est acclamée par un auditoire majoritairement féminin qui dansait et le saluait de cris de joie. On a entendu à plusieurs reprises des "Je t'aime, Corneille" et il va sans dire, celui-ci a une grande place dans le coeur des Québécois.

Dans cet album, il évoque l'Afrique à laquelle il doit une partie de son identité et il parle de son désir de revoir le Rwanda, ce pays malgré tout cher à son coeur et il parle désormais de pardon. Dans ses pièces encore toutes 'neuves,' il parle d'amour, d'espoir, de guerre et il a su déclencher l'enthousiasme général avec la pièce "Beaux," extraite de son CD. Il nous demande "Est-ce qu'il y a ici qui vivent des amours nébuleuses, floues, ambigues?" Pour ceux-là, je vous chante "Tu mérites mieux" et on le chante avec lui cette invitation à vivre quelque chose de beau, de vrai comme il l'est lui-même.

Un moment fort de la soirée fut celui où il est rejoint par son amie Nadja qui a chanté avec lui la pièce "Au bord du lac" ainsi que le duo accompagné de ses deux choristes et du piano.

En fin de spectacle il a interprété "Tout ce que tu pourras" et "Parce qu'on vient de loin" et la fluidité avec laquelle il passe un message rempli d'espoir et de vie. Il nous donne envie de transformer les absurdités de la vie et d'être aussi résilient qu'il arrive à l'être, celui qui n'a plus à craindre d'être jamais "Seul au monde."

Photo © John Nais

Chanceux, oui, on l'était vendredi soir à l'Astral

De découvrir la cohorte 2013-2014 de l'Ecole nationale de la chanson de Granby. Avec Luc de La Rochellière comme présentateur et artiste invité, j'ai découvert Jonathan Harnois, Rebecca Leclerc, Marie-Claudel Chénard, Kyra Shaughnessy, Charlène Blanchette et Thomas Argouin, Pierre Guitard, Dominique Breault, Véronique Bilodeau, Catherine Brunet, Alexandre Gendron et Sandy Grenier.

Ils ont chanté avec Luc de la Rochellière, la superbe "Sauvez mon âme" et ce fut à Marie-Claude Chénard de nous livrer sa cure contre la peur, cette bête noire qui nous gruge par en-dedans, et oui, il faut la prendre par surprise, ce qui fut fait pour notre plus grand plaisir.

Semblables à des Michel-Ange qui à chaque coup de marteau libère un peu plus le trésor scupltural, ils nous ont interprété leurs compositions qui ont de quoi rendre fières les artisans de la chanson d'ici. La chimie entre eux rendait le tout énergique et puissant et ceux qui nourrissent des doutes quant à l'avenir de la langue française mise en chansons pourraient retrouver la foi à l'écoute de leurs interprétations vibrantes et combien originales.

L'Ecole nationale de la chanson fêtait ses 15 ans cette année et c'est par ailleurs la seule école francophone de chansons au monde et comme elle se trouve à Granby et hors du Quartier des spectacles, elle bénéficie de moins de support que l'Ecole nationale de Théâtre par exemple. On y enseigne des matières précises à des élèves triés sur le volet, 14 par année. Des artistes jouissant d'une grande popularité y ont fait leurs classes dont Lisa LeBlanc, Damien Robitaille, Salomée Leclerc.

Ils ont les pieds sur terre ces jeunes qui se donnent corps et âme pour nous partager leur passion et talent et si leurs voix réunies sont irrésistibles, chacun d'eux fera son chemin bien à lui et on a le goût de les suivre dans les chemins que leur engagement inconditionnel tracera pour eux et pour un public ravi qui les ont ovationné debout lors de cette superbe soirée.

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19 JUIN - PIERRE RICHARD - TOUT EN TENDRESSE ET EN POESIE

Les films qui nous l'ont fait connaître continuent de provoquer les éclats de rires et avant son entrée en scène, on a pu voir des scènes historiques des films La Chèvre, Le Grand blond avec la chaussure noire, Le Distrait et autres. Au début de sa carrière, on lui a dit qu'il était d'abord et avant tout un personnage plus qu'un acteur, ce qu'il reconnaît lui-même. Il nous a fait faire le tour de sa vie seul en scène et il nous révèle ceux qu'il a considérés comme acteurs exceptionnels, son "pote", Gérard Depardieu évidemment et une femme dans le film Alexandre de Bienheureux qui avait pleuré d'imaginer les enfants qui s'en vont à la guerre. Elle était une 'vraie' actrice sans le savoir.

Il nous partage certaines anecdotes de tournages avec un vieux copain, Gérard Depardieu qui arrivait généralement un peu rond et pour se déculpabiliser, il promettait de devenir sobre et en guise de consolation il buvait (sic), qui fait que l'on craignait moins les lendemains de "cuites" que les lendemains de promesses de sobriété. On assiste avec nostalgie à une scène où l'on voit la chute de reins de Mireille D'Arc et lui béat d'admiration autant dans son rôle que dans la réalité de ce moment.

Comme ses films continuent d'être diffusés, il raconte que chaque fois que des gens voient "La Chèvre", on lui demande...Mais qu'est-ce qui s'est passé? Ah! je sais pas . . . ça s'est passé durant la nuit? Ben, 40 ans se sont passées, abruti.

Même s'il est encore un bon vivant, il dit qu'on se porterait mieux si le temps devenait 'bègue,' que les secondes se mettaient à hésiter et si on pouvait lui faire un croc-en-jambe au 'satané temps' qui passe trop vite. Il se dégage de lui une urgence de vivre cette vie qui nous demande de la saisir au vol, avec ses risques et ses promesses.

Pierre Richard, cette légende vivante va célébrer ses 80 ans au mois d'août prochain et il a eu droit à une ovation debout d'un auditoire de tous âges tellement son humour se veut universel et indémodable.

 

21 MARS - CARLA BRUNI - TOUT EN DOUCEUR

On ne savait plus si on la verrait tellement il y a eu de changements et d'annulations de dates et finalement le concert prévu le 22 avril fut devancé d'une journée, soit le 21 avril et s'est déroulé à la salle du Théâtre Maisonneuve dans une ambiance plus intimiste que la salle Wilfrid Pelletier originalement prévu.

Sa voix si singulière a rempli la salle avant qu'elle ne traverse l'écran ne laissant voir que son ombre. Elle a interprété quelques chansons nouvelles de son album Little French Songs pour revenir avec ses plus grands succès qui ont fait sa renommée en 2002. Accompagnée de ses deux musiciens, elle se disait heureuse et émue de venir chanter pour nous, public Montréalais.

Elle nous a enveloppé de sa voix si délicieusement engageante que même lorsqu'elle parle, on se sent bercé par son timbre et le thème de l'amour qui revient sous toutes ses formes, à la fois joyeuse et nostalgique. Elle a tenu à rendre hommage à celle qu'elle qualifie de grande dame de la chanson française, Barbara dont elle a chanté "Si la photo est bonne" et ce fut une agréable surprise d'entendre en italien "Douce France" de Charles Trenet qu'elle raconte avoir découvert lorsqu'elle était petite.

En parlant de sa bretelle qui menaçait de tomber en plein concert, elle nous a fait rire et le ton de la soirée était teinté d'une fragilité plus que charmante. Du même ton, elle nous a averti en démarrant son métronome qui l'accompagnait pour interpréter la chanson mignonne Le pingouin.

Elle a chanté la chanson dédié à son époux , Nicolas Sarkozi "Mon Raymond" en admettant être parfois trop émue vu la présence de ce dernier dans la salle.

Le concert de 90 minutes s'est terminé sur la chanson "Prière," offerte en rappel d'un public qui s'est levé pour l'applaudir chaleureusement.

 

20 FEV. - Adib: droit au coeur

Tout au long de son spectacle Adib nous le dit de différentes façons -- pourquoi ne pas s'aimer? Se dégage de ses propos une brise de tendresse, de compassion et pour une fois il s'agit de faire la promotion des belles émotions plutôt que de trouver un tête de turc sur qui jeter son dévolu. Dés le début, on rit aux éclats et ce spectacle aura en plus le mérite de balayer la morosité, d'inspirer et de mettre de bonne humeur.

Il se présente Arabe, né au Maroc ainsi que sa mère qui le met en garde d'acheter une auto d'un Arabe. "Fais attention aux Arabes, ce sont de bons vendeurs et après tu seras pu capable de la vendre . . . .ben là vous le savez pourquoi je suis pas capable de vendre la mienne. Il raconte qu'avez sa tête affro, il arrive que des étrangers lui passent la main dans les cheveux . . . .Hé c'est doux tes cheveux. Ouais, ben là . . . c'est parce que c'est MA tête, gardez-vous une p'tite gêne.

Il parle des défendeurs du français et nous dit qu'au lieu de les voir comme des nazis de la langue française pourquoi ne pas leur octroyer le titre de Casques bleus de l'orthographe. Sa parodie d'une conversation de filles 'bitch' au sujet de Lady Gaga est trop drôle. Par ailleurs, il nous invite aussi à la tolérance en conduisant. . . Pourquoi faire un doigt d'honneur à quelqu'un qui te coupe? Ça ne fait qu'envenimer un climat déjà suffisamment tendu sur les routes.

Et quand deux gars veulent se battre, si on les compare à ceux qui veulent faire l'amour ce serait aux premiers de se trouver une chambre. On vas-tu chez toi ou chez moi? Il dénonce aussi le fait que dès qu'on dit à quelqu'un "Je t'aime" même s'il s'agit d'un enfant . . .ce dernier se fait traiter de tapette . . . comme si amour égale sexe ou homosexualité. Depuis le temps que les hommes cherchent juste à se battre -- Maintenant qu'il y en a qui veulent s'aimer, laissez-les donc faire.

Et il parle du temps qui a précédé la technologie où on pouvait céder moins vite à nos impulsions dévastatrices. Si tu dois aller au bureau de poste, écrire sur du papier, acheter un timbre ou deux; .tu vas y penser deux fois avant d'écrire des insultes car c'est facile de le faire aujourd'hui tout en se cachant sous un pseudonyme.

La mise en scène est de Martin Matte et il poursuivra sa tournée à travers le Québec sur http://www.adibalkhalidey.com/

 

01 FEV. - Dorothy Rhau adore "Vivre Icitte"

Samedi soir, à l'occasion de l'ouverture du mois consacré à l'histoire des Noirs, Dorothy a eu une façon originale de nous accueillir dans son nouveau spectacle "100% Cacao - Vivre Icitte." Elle est descendue de la scène, a déambulé autour des tables et nous a montré avec tout son être à quel point elle était heureuse qu'on soit tous là. Nous étions nombreux et impatients de la voir et de l'entendre dans certains personnages qu'on connaît déjà dont Mémère Radotte savoureuse comme peu de grand-mères et la charmante Cougar, croqueuse d'hommes dans la vingtaine, les seuls pouvant satisfaire son insatiable appétit sexuel.

Elle nous a rappelé nos premières années d'école, les crayons Prismacolor, l'embarras vécu par les choix vestimentaires non négociables ainsi que les convictions religieuses de sa mère, le plastique qui avait définitivement la cote dans la maison non seulement sur ses livres mais sur les meubles. Elle nous a servi plein de nouveaux personnages hauts en couleurs dont sa cousine de Montréal-Nord assez sage pour savoir prendre ce que les hommes ont à lui offrir -- Deux valent mieux qu'un -- et en profite pour remercier les Arables "Grâce à vous, j'ai trouvé un logement."

En fin de soirée, elle a incarné un authentique 'preacher' qui nous a invité chaleureusement dans son église à y faire des dons le plus généreux possibles.

Elle a su bien s'entourer par entre autres, l'humoriste François Massicotte, qui prie ses enfants Noirs de bien vouloir danser comme des Blancs pour cesser d'intimider les autres. Le chanteur Gardy Fury et la DJ Sandy Duperval ont su créer une super ambiance avant et pendant le spectacle d'une durée de plus de deux heures.

Quel plaisir également de découvrir l'humour débridé des gars qui font l'émission Les jeudis de 16 heures à Télé-Québec, Jocelyn Lebeau et Martin Proulx. C'est fou ce que ces gars-là peuvent faire avec pour tout attirail deux micros et des perruques. En plus ils arrivent à se moquer de leur productrice et amie Julie Snyder -- Tiens-toi, l'audace est de rigueur.

Dorothy sait redonner de la fierté aux Noirs, du genre qui leur appartient sans avoir à le réclamer sur le dos des injustices qui sont choses du passé. L'humoriste qui célèbres ses 40 ans cette année a aussi mentionné que ce mois souligne aussi un grand fait historique : les 400 ans d'esclavage. Quelle géniale intro - y'a rien de trop beau.

 

2013

27 DEC. - Pour oublier le froid de l'hiver, offrez-vous la Mélodie du Bonheur

Tirée d'une histoire vraie, la Mélodie du Bonheur continue d'enchanter des millions de spectateurs à travers le monde et j'ai assisté à la présentation de ce magnifique spectacle. Cela m'a donné l'occasion de découvrir et redécouvrir des artistes de grand talent. L'histoire insuffle un vent d'optimisme car ce récit qui tient du miracle a permis que toute une famille aie la vie sauve grâce à l'amour de la musique.

Le spectacle a été créé en 2010 pour Le Festival Juste pour rire et mis en scène par Denise Filiatrault et reprend du service pour notre plus grand bonheur.

Le tout débute peu avant la Seconde Guerre mondiale en Autriche au moment du rattachement de l'Autriche à l'Allemagne. Maria est une jeune femme qui s'apprête à devenir religieuse et son couvent l'envoie en tant que gouvernante des sept enfants d'un veuf, le capitaine Georg Ritter von Trapp. Peu à peu, elle devient l'amie et confidente des enfants et se sent troublée face à sa vocation qui fait qu'elle les quittera momentanément, mais ce ne sera que pour mieux revenir et faire face à son destin. Le capitaine de son côté remet aussi en question son intention d'épouser une baronne dans le but de trouver une mère pour ses enfants. Cette brève séparation leur a permis de se rendre compte de leur attachement l'un pour l'autre et ils s'avoueront leur amour.

Pendant ce temps, les leçons de chant de Maria donnera de si bons résultats que la famille participera à un concours de chants qui se tiendra à Salzbourg. Ce délai leur sauvera la vie étant donné le délai qui leur sera accordé. Le capitaine est sommé de se présenter afin de reprendre du service dans la marine. A la fin du spectacle, la famille parvient à se cacher à l'abbaye et s'enfuira vers la Suisse en passant par les montagnes.

J'ai été absolument séduite par les performances de Catherine B. Lavoie dans le rôle de Maria et Yves Soutière qui tient le rôle du capitaine, au total, il y aura une vingtaine d'artistes sur scène. Denise Filliatrault dit qu'elle ne peut changer quoi que ce soit à l'histoire étant donné qu'elle est vraie et suffisamment extraordinaire. Elle a dû trouver d'autres enfants étant donné que les voix des jeunes garçons changent rapidement. Chacun d'eux avait de quoi enchanter nos yeux et nos oreilles en cette soirée glaciale, du lendemain de Noël et le jeu de ces derniers dont la plus jeune est âgée de six ans était tout à fait éblouissant.

Ce spectacle aura lieu au Théâtre St-Denis jusqu'au 5 janvier et je ne peux que vous le recommander chaleureusement.

 

27 NOV. - On se raconte à coeur ouvert

Quand les artistes deviennent conférenciers.

Malgré la première tempête de neige de l'hiver, la salle était pleine pour écouter différents conférenciers dont le but était de nous partager leurs découvertes, stratégies et percées vers une vie plus heureuse, épanouissante.

L'animateur de la soirée était Manuel Tadros, désopilant, lorsqu'il nous partageait des anecdotes de son quotidien. L'histoire de ses bulbes de daliah a fait la preuve que vingt petites minutes requises pour les planter peut donner lieu à des résultats fabuleux. J'y ai vu une autre preuve de la générosité de la terre, de la vie pour peu qu'on fasse l'effort de mettre dans le terreau approprié les idées qu'on pourrait facilement banaliser.

J'ai été particulièrement touchée par le cheminement d'acteur de Normand D'Amours dont le père a subi l'amputation des jambes alors que sa mère le portait. Parmi les autres conférenciers, j'ai été aussi stimulée par ceux et celles dont le parcours de vie les a amenés parfois par des chemins bien sinueux vers la communication et la motivation. Pour arriver à nous rejoindre, ils nous parlent avec leur coeur, avec le courage qu'ils se sont découvert à affronter les aléas de la vie. Ils avaient tous en commun d'avoir dû repenser leur vie, se donner d'autres valeurs, conscients qu'on doit parfois faire des deuils pour en ressortir, plus forts, plus vrais.


Avec eux, on porte un nouveau regard sur notre vie, on fait attention aux mots qu'on utilise dans notre quotidien, à notre discours intérieur autant face à ce qu'on consomme plus ou moins consciemment, aux images qu'on entretient, aux rêves qu'on nourrit avec plus ou moins d'ardeur, aux déceptions dont on retient un apprentissage pour vivre plus que jamais au présent. En quelques minutes, ces hommes et ces femmes ont ranimé la flamme en nous pour tenir bon et se donner le droit de croire que le meilleur est à venir.

J'ai découvert Benoît Tanguay qui nous parle d'agir pour réussir, Chantal Tardif dont le Salon Vivre en Solo est de plus en plus populaire, Carol Boucher, un scientifique qui s'est allégé pour vivre pleinement sa vie, drôle et profond à la fois, Normand Lootzak , un des artisans du concept La Voix du succès, Bernard Nadeau coiffé de la toc du chef pour nous livrer sa recette du bonheur, Marie-Josée Kingsley, passionnée et amoureuse des gens dont le livre Vivre au-delà d'ici nous invite à un rendez-vous avec l'intemporel.


Si vous désirez à nouveau vous abreuver à de superbes personnes et énergies, on pourra entendre d'autres artistes de la parole à la Voix du Succès qui aura lieu au Palace de Laval les 16, 17 et 18 décembre prochain.

Photos © Marc Talbot (Driven Blue)

 

16 NOV. - CIRKOPOLIS - Le corps est un pays de merveilles

Déjà 20 ans que Le cirque Eloize existe et pour les célébrer ainsi que les 50 ans de la Place des Arts ils nous offrent leur 9e création. Cirkopolis inspiré des films "Métropolis" (1926) et "Brazil" (1985). La direction artistique est de Jeannot Painchaud qui collabore avec co-metteur-en-scène, l'enfant terrible Dave St-Pierre. On y retrouve cette fois un heureux mélange des arts du cirque, de la danse et du théâtre où les douze acrobates s'en donnent à coeur joie pour faire ressortir la force de vie triomphante sur l'abrutissement du travail en usine.



Le tout débute dans une ambiance glauque et sinistre d'une ville où un homme pose des étampes sur des feuilles les uns après les autres et d'autres le rejoignent marchant dans le même sens et soudain à contre-courant. Il fait un clin d'oeil au très célèbre spectacle "Joe" (Oeuvre de Jean-Pierre Perreault) où les danseurs se suivaient au pas tels les soldats d'une armée invisible. L'employé d'usine est un homme vêtu comme dans les années 20-30, de vêtements gris comme les murs de la ville, de l'usine où il travaille.

Au fond de la scène, on projette des images en trois dimensions d'engrenages, d'une ville remplie de gratte-ciels où les humains peinent à se reconnaître.

On y voit ensuite un superbe solo d'une jeune femme dansant dans un cercle au son d'une musique magnifique. Elle vient briser la monotonie dans sa robe rouge qui lui donne l'air d'une fleur déambulant dans l'air libre, où tout est possible. La circularité de sa roue si libre, si légère flottant presque dans les airs fait obstacle à la linéarité d'une vie sans horizons.

Un numéro coup de coeur est celui de l'homme se glissant dans un porte-manteau cherchant à séduire une femme invisible dont la robe suspendue vole encore au vent de ses invitations à danser, à l'étreindre, à l'embrasser. La prestation des acrobates dans la roue allemande est également éblouissante. C'est un spectacle à voir et à revoir.


Le Cirque Eloize se produira à la salle Maisonneuve jusqu'au au 7 décembre.

 

12 OCTOBRE - La Belle au bois dormant version moderne

Les Grands Ballets débutent leur saison avec une vision modernisée de La Belle au bois dormant. Mats Ek a été inspiré à cette version en croisant une jeune narcomane dans un parc en Suisse. Il s'est mis à imaginer qu'à chaque fois qu'elle se piquait elle s'endormait pour 100 ans.

Avec la musique de Tchaïkovski sous la direction de Florian Zimmen, 30 danseurs ont empli une scène épurée à l'atmosphère ténébreuse et on découvre une Aurore rebelle dans la peau d'une étudiante, blouse blanche et jupe plissée, fille de parents bourgeois, auxquels elle cherche à échapper.

Le sommeil de la belle originale est cette fois-ci provoquée par l'héroïne et lui attirera un amoureux tout aussi porteur d'illusion, Carabosse qui au départ lui sert un rêve bien séduisant. Les nombreux danseurs tous vêtus de façon conventionnel sont à l'image du collectif happés par le piège de la conformité presque inévitable.

Moins sombre que je l'anticipais car les quatre fées aux costumes flamboyants représentant le rubis, l'or, l'émeraude, l'argent et constituent son véritable sauvetage car elles lui transmettront à la naissance les qualités pouvant lui permettre de renaître à nouveau. Elle pourrait sortir du sommeil dans lequel elle est plongée depuis
un siècle. Elle fera la rencontre d'un autre amour qui lui aussi l'amènera dans une vie qui se révélera finalement tout aussi conventionnelle que celle d'où elle origine.

Je suis sortie éblouie par le spectacle de 30 danseurs donnant une brillante performance dont les mouvements savent exprimer un vocabulaire complexe et riche comme l'est celui des contes où noirceur et lumière se croisent à force égale. On contemple les nombreux paradoxes de la quête de l'âme obligée de tout risquer pour échapper à l'anéantissement. La belle au bois dormant de Mats Ek au Théâtre Maisonneuve jusqu'au 26 octobre.

 

08 OCTOBRE - FRANÇOIS MASSICOTTE - Meilleur que jamais

François Massicotte présentait hier soir au Théâtre St-Denis son nouveau spectacle "Jugez-moi" et d'entrée de jeu, les nombreux rires fusaient de toutes parts et c'est avec la plus grande aisance qu'il nous a partagé des aspects intimes de sa vie de famille et les défis qu'il a rencontrés au cours des dernières années.

Il a vécu un décollement de la rétine et comme si un oeil n'étais pas assez, les deux y ont passé et il s'est retrouvé à passer l'été avec des cottons dans les yeux qui le rendaient pratiquement aveugle. Ses proches l'ont amené aux glissades d'eau et il expliquait qu'il connaît maintenant par coeur les tounes des Back Street Boys
dont c'était la fête cette journée-là car quand on perd un sens, les autres prennent le relai.

Il a ajouté "Comme on sait pas l'avenir, ça me fait vraiment plaisir de vous voir ce soir et j'ai le goût d'en profiter."

Lui et sa conjointe vivent maintenant dans une résidence de type inter-générationnel avec leur belle-mère dont la voix rauque typique d'une fumeuse ne les empêche pas de l'apprécier. Il dit même "Ah! je pensais que j'aimerais pas ça mais dans le fond, elle
jase avec ma blonde, je peux écouter le hockey tranquille et en plus, elle garde les enfants que j'équipe d'un détecteur de fumée."

Il raconte un voyage où il fallait faire particulièrement d'efforts en marchant pour conserver ses "gougounes" qui s'enfonçaient et disparaissaient dans la boue. Une fois rendue à destination, il aperçoit de l'autre côté de la rivière des touristes qui eux, ayant pris un autre chemin, savouraient un Margarita dans le confort le plus total et qui lui ont crié "Fais attention de pas absorber la chute, Mr. Spongetowel."

Il s'avoue hyper-consommateur et a acheté le dernier cris des BBQ qui chauffe tellement qu'il fait augmenter la température dans le quartier et que sa spatule en fond avant qu'il ait pu retourner ses boulettes.

Avant de se retrouver dans leur nouvelle maison, il a dû vendre l'autre et comme on le sait, pour faciliter la vente , il fallait faire des ménages de fous à chaque visite et pour couper court, il lui arrivait de cacher les jouets de ses enfants dans des endroits saugrenus comme le micro-onde ou le four qui fait que parfois, il l'oubliait et oups . . . les odeurs de plastique chauffés embaûmaient l'atmosphère.

Il nous a partagé son intérêt pour la nouvelle télé-série "La Commission Charbonneau" qui est pas mal bonne et dans le fond, qui ici peut se déclarer complètement, totalement honnête, levez la main? . . . et oups . . . 1 ou 2 mains se sont levées. Les stylos que vous avez, les avez-vous tous payés? Et pis, ça vous arrive pas de pas tout déclarer dans
votre rapport d'impôt? Et est-ce que vous vous êtes-vous déjà stationné dans un stationnement pour handicapés quand vous en trouvez pas d'autre et il nous a offert un performance désopilante dudit handicap si on l'obligeait à en faire la preuve.

Il a aussi parlé de son désir de "dé-techonogisier" ses enfants qui paniquaient dans le bois car ils perdaient leur connection Internet. Moi, quand j'étais jeune et qu'on voulait voir nos chums, on sortait dans la rue, ils étaient là, on passait pas nos journées à se texter. Et quand le souper était prêt, notre mère sortait et nous criait "Venez
souper, la voix d'une mère ça s'entend à 5 kilomètres."

Ce fut une soirée où on apprend à rire des changements qu'on a pas toujours souhaités et du fait que le bonheur peut se trouver là où on s'y attendrait le moins.

Il se produira au Théâtre St-Denis les 10 et 11 octobre et vous pourrez voir les dates de sa tournée sur son site www.françoismassicotte.com

 

26 SEPTEMBER - LUC LANGEVIN - Maître de l'illusion

C'est dans un décor rappelant les récits de Jules Verne que Luc Langevin nous a invité dans son univers multi-dimensionnel. La salle était rempli d'un public de tous âges et les ombres de la scène ajoutaient une ambiance invitant au silence et à l'observation la plus attentive. La musique solennelle et originale a contribué à nous faire basculer dans son monde, celui où il parle de la physique quantique, des mathématiques, matières de
prédilection ayant précédé et préparé son saut vers la magie.

On l'a vu à maintes reprises lors d'émissions télévisées et c'est en passant au travers d'un écran qu'il se présente à nous. Il a la générosité de nous faire découvrir que son premier tour s'est passé par le jeu de notre inconscient sur lequel il a semé des réponses à ses questions. Il demande au hasard qui est né le 6 mars, nomme des dates d'autres anniversaires et arrive toujours à faire apparaître le nom des dites personnes déjà écrits dans son jeu de carte qui, nous l'apprenons a constitué son premier calendrier.

Sa passion des mathématiques et des lois de la physique se ressent tout au long du spectacle. Il fait venir sur scène un spectateur qui lui laissera ses clés, son téléphone cellulaire et un billet de 20$. Comment se fait-il que sans qu'il se déplace, le tout se retrouve en peu de temps dans une boule scellée dans les mains d'un autre spectateur au fond de la salle?

Tous ses numéros sont époustoufflants et un spectateur né en 1956 verra que tous les chiffres inscrits sur son tableau en s'additionnant que ce soit à la verticale ou à l'horizontale ainsi qu'en diagonal totalisent 56. Egalement, il arrive à faire tenir en équilibre une chaise, un cadre, une patère, un chevalet ainsi que lui-même. On retient notre souffle comme pour participer à ce tour d'adresse faisant la preuve qu'il est en plus un équilibriste.

Il invite plus tard un enfant de 8 ans et il s'amusera à faire apparaître des boules dans ses mains, sa bouche et lui en donnera une en cadeau lui rappelant de croire en ses rêves et que tout est possible si on fait les efforts pour les réaliser.

Comme si ce n'était pas assez, il ajoute une touche d'humour à son spectacle et nous fait croire que parfois le numéro aurait pu être "moins réussi à cause de petites informations lui ayant échappé" - Ben, voyons donc!

Nul doute que Luc Langevin n'a pas fini de nous émerveiller et qu'on continuera d'entendre parler de lui ici et ailleurs.

 

28 SEPTEMBER - DOMINIC ET MARTIN– C'est la faute aux leggings

La soirée a commencé sur un train d'enfer. Trois lettres pour un seul mot qui dit tout -- FOU -- et c'est parti pour une soirée où les rires se succèdent en une telle quantité qu'on ne peut dire si c'est aux secondes, demi-secondes. Ils se lancent et relancent sur le thème de la folie au quotidien pour le meilleur et pour le pire.

Qui ne s'est pas senti fou dans sa vie, fou d'amour et prêt à tout pour se sentir vivre libéré de la raison? C'est une soirée où on la perd joyeusement et où on n'a surtout pas envie de la retrouver.

On y découvre toute la gamme des folies --lorsqu'on se parle tout seul à ces objets qui refusent de coopérer, "Vas-tu rouvrir maudi . . . poignée de porte." Tout y passe, la théorie de la conspiration.

McCartney, qui est remplacé par un sosie et puis tiens, quel serait notre délire favori si on était juste nous deux (avec nos blondes évidemment) et qu'on puisse tout faire? Martin se permettrait de faire des montagnes de frites au point de recouvrir un stationnement et Dominic hérite des répliques les plus audacieuses.

Le délire sur l'époque médiévale était aussi palpitant. Finalement, y'avait juste une toune joué par les ménestrels dans le temps et "Tu parles d'une idée de se promener avec des genoux de métal, c'était ben normal qu'ils se ramassent avec plein de rouille, l'arthrite et surtout et que dire de la commande au MacDonald en vieux français qui était des plus savoureuses."

Dominic a ensuite fait la preuve que la danse lui donne des ailes et qu'on ne peut qu'applaudir quand il décide d'y aller à fond. Et de revenir sur la réparation de son œil par Lebeau, une petite injection et Hop, c'est réglé!

Et ça a bien changé car quand nous on était jeune, il suffisait d'entendre le "Hey" de notre père pour figer sur place. Nos enfants, ils font un "rap" avec le mot et on comprend que c'est de plus en plus jeune qu'ils osent répondre, "Allez . . . toi, tu t'en vas à la garderie."

Ensuite, l'invention des "leggings" sert à supporter la théorie du complot.

Ben oui, comme les leggins sont tellement extensibles (et chic existentiel), on peut manger tant qu'on veut et on s'en aperçoit pas. C'est comme ça qu'ls nous ont, qu'ils nous tiennent.

Avec déjà 20 ans d'expérience sur les planches à nous dérider, ce quatrième show était leur meilleur à date. Pour la finale, ils ont repris des personnages connus dans d'autres shows et ce n'en était pas moins savoureux.

Un coup de chapeau à Guy Jodoin pour les textes et la mise en scène ainsi qu'aux protagonistes eux-mêmes ainsi qu'à Rémi Parent.

Le tout s'est terminé avec une ovation debout et ils poursuivront leur tournée à travers le Québec, Granby, Brossard, Ste-Thérèse et Ste-Marie-de-Beauce. Les dates se retrouvent sur leur site www.dominicetmartin.com

Photos © Maxime Maheu

 

14 SEPTEMBER - Une soirée d'une rare profondeur

Les spectacles de Deva Premal, Miten et le Guru Ganeshaband se sont déroulés à l'Olympia de Montréal. Il y avait salle comble le samedi soir et nul doute, ils étaient très attendus car le lendemain ils offraient une deuxième performance tout aussi achalandée. Leur visite nous a donné de vivre une descente intérieure profondément ressourçante.

L'ambiance ne ressemblait aucunement à la plupart des spectacles musicaux étant donné la découverte et retrouvaille pour plusieurs de celle qui a popularisé les chants mantriques, dont le caractère noble est l'équivalent d'un voyage au pays de la méditation chantée.

En première partie, le Guru Ganeshaband nous mettait au parfum de cette plongée au cœur de la musique sacrée et ils étaient accompagnés d'une chanteuse indienne Paloma Devi, dont la voix exquise fait partie intégrante du groupe. Elle chante en solo, duo et ses chants sont toujours empreints d'une connection à la dimension divine. Egalement, j'ai découvert Hans Christian, un joueur de violoncelle, qui se produit depuis plus de 25 ans. Et pourtant il a l'air si jeune, a une telle fraîcheur et possède la maîtrise de ses nombreuses années d'expérience.

Les musiciens dont le groupe d'âge oscillent entre la vingtaine et la cinquantaine se fondaient tout à fait à la fois dans l'énergie puissante d'un groupe dont la musique nous faisait danser, chanter et méditer à la fois dépendant de notre désir ou ouverture.

En deuxième partie, on a accueilli avec une joie palpable et enthousiaste l'arrivée de Deva Premal, son conjoint le guitariste Miten et le joueur de flûte népalais -- Manose.

Depuis 1991, Deva Premal et Miten font des tournées dans le monde qui rassemblent de plus en plus de spectateurs impatients de se retrouver connectés à la source de leur musique. Il est rare qu'on puisse sentir une telle unité dans la salle de celle qui nous suggère de ne pas applaudir afin de ne pas dissiper l'énergie. Elle nous invite même à chanter avec eux et c'est parfois comme si on formait un seul cœur. On pourrait les qualifier d'architectes des chants sacrés car on sent une structure harmonieuse supportant les élans du cœur et de l'âme que permettent d'atteindre l'écoute et pratique de leur chants.

Ses albums The Essence, Love is Space et Embrace l'ont rendu célèbre en peu de temps et furent suivis de beaucoup d'autres tellement ils répondent à une soif d'amour et permettent d'apprivoiser l'accès à des espaces sacrés en nous et autour de nous.

Ces événements étaient produits par le réseau Voxpopuli, dont la mission est de vulgariser pour un vaste auditoire les différents courants de pensée de la croissance personnelle.

 

2013 NUIT D'AFRIQUE -- COUVERTURE SPÉCIALE
ICI

 

15 JUILLET - ANDRÉ SAUVÉ: Plus fou que jamais

Le tout nouveau spectacle d'André Sauvé intitulé simplement "Etre" nous donne le plaisir de le retrouver après un an d'absence. Il semble s'être ressourcé profondément pour nous offrir près de deux heures d'un joyeux délire qui fait surgir un rire aux dix secondes.

Son personnage dont l'angoisse frôle la folie se pose encore toutes les questions qui le
déconnectent justement de son être et on assiste à ses joyeux dérapages en dehors de la réalité. Lui qui décide d'aller prendre des vacances avec vue sur la mer se demande une fois rendu comment il fera pour arriver à relaxer et se met à fustiger la mer qu'il s'est pourtant offert dans un forfait tout compris.

Tel que prévu, il se jette volontiers dans un chaos qui nous ferait bien pleurer s'il n'avait les mots et la mimique propres à provoquer nos rires de son discours intérieur où il s'en prend à la fois à la mer, aux oiseaux, à cette difficulté d'être au moment présent. Elle est si mince la ligne où ce satané cerveau arrive à occuper le moment présent, toujours à se balader du passé . . . .vers le futur. Ah! zut, je pensais bien l'avoir attrappé et tiens, aussitôt fait, il me glisse des mains.

Cherchant à échapper à son délire, la timidité dont est affublé son personnage l'amène
aussi dans des échanges farfelus lors de rencontres de réseautage d'où il sort
humilié au regard de ceux auxquels il s'expose avec un maximum de maladresse.

Telle la panthère rose dont l'honnêteté profonde se révèle son plus grand atout, il sort
vainqueur de cette quête où il parvient à s'abandonner. La finale est une magnifique
réconciliation où il arrive enfin à être libre et heureux tel un arbre solidement ancré dans le réel dont les feuilles qui tombent avec un simple tic, n'en continue pas moins de respirer dans l'instant présent, l'ultime réalité.

 

15 JUILLET - Le Mondo Ado

Les animateurs de la soirée étaient Jean-Marie Corbeil et Nabina Ben Youssef, le spectacle de près de deux heures a été une agréable surprise. Celui-ci a été conçu et écrit par Pierre Ségivny qui a travaillé bénévolement pour les aider à monter ce spectacle.

Ils étaient huit dans la 5e salle de la PDA ce dimanche et ils ont foncé avec tout leur courage et enthousiasme avec comme objectif de nous faire rire en partageant leurs défis d'adolescents et ils l'ont fait de brillante façon.

De la gauche vers la droite, on a découvert Emile Bilodeau, François-Luc Saint-Gelais,
Maude Lachance, Guillaume Roy-Grondin, Philippe Toulouse, Cédric Deslile, Bénédicte Nadeau et Nicolas Bellemare.

Guillaume Roy-Grondin a parlé de sexualité avec la collaboration de François-Luc Saint-Gelais, Bénédicte Nadeau a parlé du racisme qu'elle a comparé aux McDonard qui se trouvent dans tous les pays et qu'elle a toujours du mal à digérer. Maude a accompli la prouesse de rester légère en abordant l'intimidation à l'école. Tous les tabous y sont passés, l'obésité y compris.

Ce spectacle gagnerait à être répété dans les écoles et peut assurément contribuer à donner un élan à des jeunes désirant canaliser leur énergie et dépasser les frustrations inhérentes à l'adolescence. Le rire est une médecine à la portée de tous et permet de redonner du sens à la vie peu importe les défis auxquels on est exposé. Ils seront assurément de bons communicateurs de cette forme d'art où les Québécois triomphent.

Mes coups de coeur vont pour Bénédicte Nadeau et Nicolas Bellemare qui sont arrivés sur scène littérallement enflammés et sont arrivés à nous faire rire tout en rejoignant notre coeur. Un gros bravo!

 

11 JUILLET - DIE MOBILES - ou la version moderne des ombres chinoises

Sur le thème de la chanson Paris s'éveille, les artistes venus de Cologne en Allemagne nous amènent en voyage et on fera le tour du monde sans se lever de sa chaise. La trame sonore est tout aussi choisie et séduisante qu'ils le sont dès qu'ils passent de l'autre côté pour devenir un univers en perpétuelle mouvance au quart de seconde.


On a déjà vu des spectacles à partir d'ombres chinoises et Die Mobiles insuffle plus que jamais du merveilleux dans ce concept où les corps tout en fluidité suffisent sans l'ombre d'un doute. Le rythme avec lequel ils construisent les différentes images nous laisse béat d'admiration devant le récit du quotidien d'un couple, de leur enfant qui grandit, la pratique de piano, et le bain est plus qu'original quand un plongeur en sort et nous invite à surfer sur la vague.

S'il s'agissait d'un film, ce serait en fait plusieurs courts métrages et l'effet de surprise perpétuel crée par la beauté de ces sculptures humaines fait de nous des enfants contents, satisfaits, n'aspirant à rien d'autre qu'à d'autres histoires dont l'enchaînement logique est bien superflu.

Se servant des perspectives, les athlètes changent de taille et deviennent tour à tour des animaux, des objets, des symboles tels la statue de la liberté, des kangourous, des autruches et deviennent à nouveau des hommes.

Comme le langage par les images est universel, le spectacle pourrait s'adresser à la population de tous les pays et pour nous rejoindici au Canada, on a eu droit à des scènes où les bûcherons se promenaient à l'aide de chiens de traîneau.

Un moment coup de coeur fût quand un des protagonistes est passé devant l'écran et s'est amusé avec son ombre en espérant la déjouer et y échapper.

Die Mobiles a un tel souci du détail que l'on savoure à chaque instant, du petit oiseau au voyage en scooter, voitures et les scènes tirées du film Titanic sur le bout du bateau étaient magiques.

Ils ont terminé le tout en retournant derrière et formant avec leur ombre "Merci Montréal" qui a déclenché une nouvelle vague d'applaudissements d'un public les saluant debout.

C'est le cas de le dire -- Die Mobiles n'a aucune ombre au tableau.

Ils se produiront au Théâtre St-Denis jusqu'au 20 juillet. A ne pas manquer. Supplémentaires pour le Komedy Majik Cho et Die Mobilés.

Die Mobilés vous propose quatre nouveaux rendez-vous, les 24, 25, 26 et 27 juillet à 19 h 30 au Théâtre St-Denis 2.

 

10 JUILLET - ARTURO BRACHETTI - La formule magique

La dernière fois qu'il est venu à Montréal, c'était en 1999. Arturo Brachetti, l'incroyable transformiste nous a tous ébloui et cette fois-ci, c'est à lui que revenait l'honneur d'animer cette soirée Magik Komedy Cho, un feu roulant de prouesses hors du commun semblable à des feux d'artifices au niveau de l'esprit. L'idée étant de mélanger savamment magie et humour.

Pendant les deux heures qui ont suivi, nous nous sommes laissé bercer dans les émotions appartenant à l'enfance, et ce furent pour moi parmi les plus grands moments vécus dans le monde du divertissement. Ils étaient huit, Darcy Oake, Alain Choquette, Vincent C., Luca & Tino, Ernesto Planas, Theo Dari et Luca Bono. Tout au long de la soirée, nous sommes entrés dans le monde de l'illusion et ce fut la plus formidable occasion de vivre l'étonnement à chaque seconde, le tout truffé d'éclats de rire ce qui ne pouvait que décupler notre plaisir.

Le spectacle était hautement interactif et on était quitte pour des questions sans réponses à chaque numéro.

Si vous voulez rire, faire un voyage improvisé de quelques heures, avoir peur à certains moments vu l'audace sans bornes de certains protagonistes, c'est le spectacle tout désigné pour vivre ça.

Arturo Brachetti l'a répété à quelques reprises tellement son contact avec le public est teinté de poésie "La magie est un mensonge qui dit toujours la vérité." -- A savoir que celle-ci est en nous, essentielle et nous permettant d'échapper à la morosité et à la grisaille du quotidien.

Le Komedy Majik Cho sera présenté à la salle Pierre-Mercure jusqu'au 21 juillet. Soyez assuré de vivre un basculement salutaire dans le monde irréel de la magie à laquelle vous participerez sans une limite autre que ne pouvoir partager les secrets gardés précieusement par ces maìtres incontestés de l'illusion. Supplémentaires pour le Komedy Majik Cho et Die Mobilés.

Gala Komedy Majik Cho sont offertes les 23, 24, 25, 26 et 27 juillet à la Salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau à 19 h 30.

 

25 JUIN - HAIRSPRAY

Si vous voulez vivre un agréable voyage dans le temps, un retour pour certains dans leurs jeunes années, allez voir la production de Denise Filliatrault, Hairspray. Vous allez fondre de bonheur en les voyant danser et chanter tellement ils rayonnent d'une joie de vivre contagieuse . Vous retrouverez des artistes que vous avez vus dans Star Académie et constaterez que plusieurs ont plus d'assurance et une meilleure maîtrise de leur voix comme Vanessa Duchel, qui interprètele rôle de Tracy et nous séduit par sa candeur, son innocence et son amour absolu de Link Larkin.

Elle souhaite participer au Corny Collins Show et est prête à tout pour y arriver. Elle nous embarque dans son conte de fées d'autant plus palpitant que son immense talent prend les devants et nous la rend attachante dans son look non conventionnel de petite boulotte rêveuse et romantique. Elle aura à affonter de sérieux opposants pour vivre son rêve d'amour et de célébrité.

Louis Champagne, jouant le rôle de Edna Turnblad, déclenche à lui seul plus de la moitié des rires de la soirée tellement sa stature imposante dans des robes a quelque chose de loufoque et ses tenues lui donnent l'éclat et la brillance qu'il inspirera à sa fille. Le numéro de danse fluide et spectaculaire d'Edna et Wilbur est un des moments forts de la soirée. Hairspray fait l'éloge de la différence, sonne le glas à la ségrégation et représente une époque où soufflait un grand vent de liberté et d'audace pour ceux ne faisant pas partie de la classe dominante.

elvetica, sans-serif">Tracy se lit d'amitié avec de jeunes Noirs qui partagent avec elle leur amour de la danse et c'est un pur plaisir d'assister au numéro de danse de Gardy Fury qui semble avoir tous les talents. Les différents tableaux qui défilenttour à tour devant nos yeux sont plein de couleurs, de paillettes et d'espoirs de tous ces jeunes désireux de se faire une place au soleil de la musique et de la danse.

Tous déploient une énergie folle au travers des différents numéros, font des clins d'oeil à la caméra et le personnage de Velma Von Tussle est séduisant dans sa complicité avec sa fille qui trahit sa peur de Tracy au travers de ses moqueries et menaces si elle ose s'affirmer.

Elle a un registre vocal d'une richesse et puissance qui ajoute de l'éclat à la lutte régnant pour la victoire tant convoitée pour l'émission de l'heure. Les décors sont joyeux tout comme les chansons et les chorégraphies sont éblouissantes.

Alors que l'été est encore incertain, allez chercher une bonne dose d'énergie et la certitude d'une soirée ensoleillée avec les danseurs et chanteurs de la comédie musicale par excellence Hairspray qui aura lieu au Théâtre St-Denis jusqu'au 14 juillet.

Théâtre St-Denis 1 jusqu’au 3 août prochain.

Photos © Guillaume Simoneau


2013 Francofolie -- June 13-22

 

31 MAI - GREGORY A RÉUSSI SON PARI

Juste avant d'entrer dans le Théâtre Vintage, nous sommes accueillis par la chorale Rainbow afin de se mettre au parfum et pénétrer dans l'univers musical enlevant et
haut en couleurs de cette soirée interactive et dynamique comme l'est notre trésor national Gregory Charles.

Il réalise le rêve de sa vie avec Vintage et prévoit des escales à Toronto, New York et Paris. Il blague en disant que si le concept ne marche pas, il va devoir habiter dans le théâtre avec sa famille. Durant cette soirée, notre hôte a confirmé une fois de plus ses dons extraordinaires de musiciens et d'improvisateur.

Vendredi soir, l'ambiance était à la fête lorsque les projecteurs ont repéré Gregory qui était à l'arrière dans l'espace VIP, vêtu d'un veston blanc, entouré d'un ensemble gospel et ceux-ci ont descendu en chantant les escaliers des gradins pour aller rejoindre les musiciens à l'avant. Les planchers en tremblaient et l'excitation générale était à son
comble.

Cette soirée fut un formidable voyage dans le temps. Avant la représentation, les gens étaient invités à remplir un questionnaire afin de guider le chanteur et ses musiciens dans ce voyage dans le temps. Entre autres, ils devaient choisir leur plus grande idole, leur album préféré des Beatles, leur 'piano man' favori, les votes étaient serrés entre Billy Joël et Elton John. Une section permettant d’écrire directement à Gregory pendant le spectacle (son piano était agrémenté d’écrans lui permettant de lire les messages reçus) a également été à l’origine de la présentation de différentes demandes spéciales. Gregory a entonné les meilleures tounes -- "Sgt. Pepper," "Let It Be."

En mi-soirée, on lui a demandé la pièce titre du film The Firm avec Tom Cruise. Il s'est exécuté et une spectatrice a écrit qu'elle adorait cette pièce, qu'elle serait heureuse de la jouer sur son piano. En arrivant sur scène, elle partage qu'elle ne joue plus de piano depuis une dizaine d'années . . .et hop . . . elle y va -- et donne une excellente performance.

Il a ensuite interprété des pièces du groupe Queen "Bohemian Rhapsody," Phil Collins et les classiques de U2 -- "With or Without You" -- les Rolling Stones -- "Satisfaction" et la soirée s'est terminé sur une pièce de Bonnie Tyler -- "Total Eclipse of the Heart."

Le spectacle a duré plus de 3 heures sans entracte. Quelle performance pour Gregory et ses complices, qui confirme une fois de plus qu'il a la puissance de ses rêves à tous les niveaux.

Le spectacle aura lieu jusqu'au 14 juillet.

 

29 MAI - VALECTRA GROOVE

Ce mercredi, au restaurant bar Le Christie de Boucherville, j'assistais au spectacle de Valectra, de son vrai nom Valérie Cormier, une jeune chanteuse aux multiples talents. Originaire de Havre St-Pierre au Québec, Valectra a fait des études universitaires en musique classique et jazz. Cette auteur compositeur-interprète s'accompagne brillamment au clavier et de plus, elle joue de l'accordéon. Elle a la fraîcheur d'une jeune femme artiste ainsi qu'une assurance qui ajoute à son charme. Elle se démarque tant dans ses spectacles que sur l'album qui en dit encore plus sur sa créativité. Maintenant que je la connais, j'ai le goût de la suivre dans ce pays de la musique où elle sait s'aventurer avec les éléments qui, je le crois, lui permettront de se tailler une place enviable dans le milieu.

En 2009, elle s'est produite au Montreal International Jazz Festival et a été acclamée par la critique. Sa musique est un mélange de acide jazz, lounge, hip-hop sur un fond pop qui porte sa signature. Elle a accompagné plusieurs artistes aux quatre coins du monde au Canada, Etats-Unis et en Europe ce qui lui a permis de parfaire son style et de nous offrir un son unique qu'on peut autant apprécier dans un 5 à 7 feutré que dans les soirées entre amis.

Elle a lancé sur internet en 2010 son premier CD Following The Sound qui a fait son apparition en format physique en 2011. Pour sa création, elle a été accompagné par Sébastien DeFrancesco qui a contribué à la création des textes et musiques. C'est une artiste audacieuse, originale qui ose sortir des sentiers battus.

Son album est en vente sur ITunes et son nouveau single est maintenant disponible. Vous pouvez en apprendre davantage sur elle et ses activités en allant sur son site www.valectra.ca - On peut retrouver également sur Youtube plusieurs de ses pièces - www.youtube.com/valectramusic et acheter son nouveau single en cliquant sur le lien https://itunes.apple.com/ca/album/seduce-me-single/id656153468.


Elle chante chaque mercredi au Christies dans le cadre des Soirées Cozy de Valectra.

16 MAI - L'INCOMPARABLE TÉREZ MONTCALM


Térez présentait son spectacle jeudi soir le 16 mai à
l'Astral où il y avait salle comble. Elle nous faisait découvrir son huitième album, le CD I know I'll Be Alright, un heureux mélange de ses chansons favorites ainsi que de ses propres compositions. Elle a donné une saveur jazzée à une pièce de Mickael Jackson, "Wanna Be Starting Something," nous offre une version légère et funkie de de "Ashes to Ashes" de David Bowie, accompagnée d'une performance inouïe du guitariste Jean-Sébastien Williams, qu'elle considère comme le meilleur guitariste au monde. Elle nous berce avec une version féminine de "Je reviens te chercher" de Gilbert Bécaud.

Elle dépoussière des chansons de son adolescence, Neil Young, Simply Red et ajoute de nouvelles compositions avec des textes d'Ian Kelly et Fraser Anderson, un artiste de Vancouver. Après un concert, il lui a demandé de quoi elle avait envie de parler et elle lui a dit -- J'aimerais bien une chanson pour mes chiens et "Honest to the Bones" est né, aussi pur et solide que l'est l'amour qu'elle a pour ses amis à 4 pattes.

Pour son album, Térez Montcalm était accompagnée de grands du monde du jazz français, le pianiste Pierre de Bethmann, la saxophoniste Géraldine Laurent qui a fait les arrangements, le fabuleux guitariste Jean-Sébastien Williams (le seul québécois du groupe), le bassiste Chritophe Wallemme et le batteur Fabrice Moreau.

Sa voix rauque et sensuelle nous rappelle la grâce étincelante des grandes chanteuses ainsi que le 'groove' d'une vraie rockeuse. Elle brille d'une telle palette de couleurs qu'elle en devient inclassable pour notre plus grand bonheur.

Car quoi de mieux que de ne pas savoir à quoi s'attendre, d'être toujours dans une sorte de mystère qu'est la découverte de ses nouvelles chansons ainsi que la façon de nous les interpréter. Il semble que les années s'ajoutant, elle a encore plus de maîtrise de cette voix si singulière.

Elle a choisi de continuer à vivre ici, cette chanteuse qui accepte de traverser l'océan une vingtaine de fois par année pour de longues tournées et des ventes d'albums de niveau platine.

Elle sera de retour le 1er novembre au Club Soda et annoncera à l'automne plusieurs dates où elle fera le tour du Québec.

Photos © Chantal Levesque

 

14 MAI - DAMIEN ROBITAILLE -- ou l'Incarnation de la joie de vivre

Damien Robitaille est arrivé sur scène avec ses verres fumés, le chapeau Miami et surtout le sourire qu'on reçoit comme un ;gros bec; à son auditoire Lavallois de la Salle André-Mathieu. Il a ouvert la soirée avec la pièce "Serpents et échelles" de son dernier CD Omniprésent. Il n'en fallait pas plus pour créer un climat festif exotique comme il l'est lui-même.

L'auteur-compositeur-interprète franco-Ontarien nous a interprété la plupart des chansons que l'on y retrouve et avec la logique implacable et sentimentale, il nous fait la démonstration de la chance qu'on a d'être tous réunis avec lui. Quand on pense comme on est peu nombreux ici ce soir sur les sept milliards d'humains sur terre, tout ça pour nous offrir "Quelles sont les chances? " chanson d'amour destiné à tous d'autant plus qu'il nous dit - Ce soir, je me marie avec vous! On reconnaît qu'il a puisé son inspiration dans les rythmes latins suite à ses tournées en Argentine et autres pays au sang chaud.

Et comment ne pas danser lorsqu'on assiste au spectacle de Damien? Dès le début, les gens venus le voir se sont levés, pour danser, taper des mains, chanter avec lui car il faut le dire, on embarque irrésistiblement dans son spectacle. C'est la fête, c'est l'été et il nous fait oublier tout, l'espace de deux heures qui sont passées si vite. A la deuxième partie, il nous dit . . . Ah! je sais, que vous aimeriez entendre . . . ."Mot de passe," et dès qu'il commence, on chante avec lui, il poursuit avec "Porc-Epic" et "Au pays de la liberté."

Le chanteur franco-ontario accumule les honneurs Trois Trille Or au cours de deux soirées dont le prix Interprète masculin par excellence. Il a aussi été récompensé pour son site internet et pour L'artiste solo ou groupe s'étant le plus illustré à l'extérieur de la province.

Il nous a offert en rappel "Omniprésent," la chanson titre de son dernier album et pour finir cette soirée en beauté "J'ai plein d'amour à donner" qu'on a entonné avec lui.

Il est en tournée à travers le Québec. Il suffit de consulter son site web www.damienrobitaille.com pour les différents lieux et dates de ses spectacles. Je ne peux que le recommander chaudement et pour ceux qui ne pourront y assister, le CD est un antidote à la morosité car écouter Damien Robitaille chanter, c'est se donner du soleil et de la joie dans le coeur.

 

07 MAI - JÉRÉMY DEMAY: Un humoriste hors du commun, rafraîchissant et lumineux

Jeremy Demay est venu au Québec pour la première fois il y a huit ans et cette année
il réalise son rêve en se produisant au Théâtre St-Denis à guichets fermés.

Ça arrête pu d’ben aller pour Jérémy Demay, qui présentait en grande première montréalaise son tout premier spectacle solo, mardi soir. J'ai vu plusieurs de ses vidéos et Jeremy a l'audace joyeuse en faisant des improvisations avec les gens choisis au hasard. Rien n'est à son épreuve quitte à passer pour un hurluberlu aux yeux de ceux qui finissent tôt ou tard par rire avec lui de ses attentats humoristiques. Tout au long de la soirée, il fait participer la salle et donne des câlins, des baisers sonores sur le front des hommes au crâne dégarni.

Pour vous mettre au parfum, il fait bon de voir qu'une vision humaniste peut faire bon ménage avec une soirée à se bidonner. Jeremy s'accompagne à la guitare et nous offre une version tout à fait 'remaniée' de la chanson "Je l'aime à mourir" de Francis Cabrel. Ensuite, celui dont le souhait est d'apporter du bonheur aux gens suggère que tous les ennuis qu'on pourrait rencontrer dans une année puissent se retrouver dans une journée de 'marde.' Il nous donne un exemple des défis et frustrations qui pourraient être le prix à payer pour avoir la paix le reste du temps. Ah! si c'était possible . . .il nous sert une double dose des irritants propres à faire craquer les gens les plus tolérants. Celui qui veut vivre au Québec nous parle du fameux . . . Tu veux-tu? pourquoi deux tu . . je vous le demande? Il est perdu ce premier tu . . . il ne sait plus où se mettre.

Ensuite, il nous partage que chez lui, on se "tape une queue" tandis qu'ici on fait la file. Et il demande aux filles, "Mais quoi, à la fin, qu'est-ce que vous avez à vous faire des photos de pieds que vous mettez sur Facebook? On va vous offrir une version masculine de ce petit jeu . . . oupsss . . . et nous ce seront nos attributs masculins qu'on va vous offrir." Il nous confie qu'ayant souffert d'hémorroïdes, il s'est retrouvé à la pharmacie à la recherche d'une crème pouvant le soulager et au lieu d'une femme pouvant être sa tante, il a eu les conseils d'une jeune femme de 24 ans pour son plus grand embarras!

Où s'en vont également les mots si riches et explicites qui disparaissent au profit d'un vocabulaire truffé d'onomapotées des ados communiquant plus par des sons que par des phrases complètes? Qu'est-ce qu'ils vont dire plus tard quand ils auront une profession d'avocats ou de juges par exemple?? Monsieur le Juge, mon client est un . . . ouach . . . de . . . sacripant . . . et ouhhhh . . . soyez clément. Il prend la posture du primate également en rappelant les jeunes qui ne se servent plus que de leur pouce accrochés perpétuellement à leur cellulaire pour écrire des textos. J'ai bien aimé sa version 'moderne' de la déclaration d'amour de Roméo et Juliette, qui se textent pour se déclarer leur amour.

Il a ensuite suggéré en divisant la salle de faire tour à tour le chant des corneilles, le vent qui siffle, la meilleure je crois fut le cri de l'orignal par un gars qui nous l'a offert sans hésitation.

J'ai été conquise par sa tirade où il dit avoir rencontré le Dalaï Lama à l'aéroport. Et il nous livre ce qu'il a découvert du vrai bonheur. "Je pensais bien qu'il me fallait la grosse maison, le compte en banque et non . . . le bonheur c'est intérieur." La suite fait du bien à entendre . . . et il nous amène avec les mots qu'il faut dans cet espace en nous que l'on habite que trop rarement."

Le bonheur, c'est d'arrêter de vous dévaloriser dans le regard des autres mais plutôt de
de vous donner le droit d'être vous-mêmes. Vous voyez dans cette salle, on a créé un paradis l'espace de quelques heures et pourquoi pas?

Il offre des câlins à qui lui demande et à la fin de son spectacle il s'est dirigé
immédiatement vers l'entrée de la salle pour se faire photographier avec les gens l'ayant apprécié.

C'est un bonheur de l'avoir parmi nous ce beau grand Français au coeur d'or!

Il y aura des supplémentaires du spectacle de Jérémy Demay les 18, 19, 20 et 21 juillet à 19h00 au Théâtre Jean-Duceppe dans le cadre du Festival Juste pour rire
présenté par Vidéotron en collaboration avec Loto-Québec.


05 MAI - NATHALIE CORA ET MAMADOU KOITA.

Ce dimanche, au restaurant marocain le Mogador, situé au 310 Beaubien Est, dans un décor typique de ce pays où flottaient les odeurs sublimes d'épices, de thé à la menthe et desserts succulents, j'ai découvert deux artistes fascinants. Ils étaient présentés par Bebeto Ulrich Lonsili:
Conteur - Comédien - Animateur
Fondateur de la Troupe Lamogoya
Président et Promoteur de la Fête au Village originaire du Burkina Faso.

Il s'agit de Nathalie Cora et Mamadou Koita. Nathalie non seulement joue merveilleusement de son instrument mais en plus elle les fabrique elle-même et donne des cours . Il y avait un moment que je n'avais assisté à un concert de cora et balafon et je ne me lasse jamais d'entendre le son très singulier de la kora et du balafon joué par Mamadou Koita.

Nathalie a été initiée à la kora en 1986, s'est perfectionnée auprès de maîtres réputés grâce au soutien du Conseil des Arts du Canada et du Conseil des Arts et Lettres du Québec. Elle joue particulièrement la musique d'Afrique de l'ouest et accompagne durant plusieurs années les chanteurs Lilison (Guinée Bissao) et le groupe Takadja. Depuis 2004, elle se présente sur scène sous le pseudonyme de Nathalie Cora et a participé à la discographie de plusieurs artistes de renom: Raoul Duguay, Diane Dufresne, Le Cirque du Soleil, la Chango Family, Claire Pelletier, Paul Horn, etc.

Elle est impliquée dans plusieurs projets musicaux et est actuellement musicienne et comédienne dans la pièce Baobab, avec laquelle elle a donné plus de 450 représentations jusqu'à maintenant au Canada et aux Etats-Unis. Diplômée d'un baccalauréat en Arts Plastique de l'UQAM en 1994 elle fabrique ses propres
instruments ainsi que des masques et autres objects 3D sur commande.

Nathalie Cora joue tous les samedi à 16h au Café Dépanneur (206 rue Bernard Ouest).
Mamadou Koirta
Mamadou Koita est un virtuose du balafon et en joue depuis si longtemps qu'on peut dire qu'il est né avec un instrument dans les mains. Il est aussi un joueur de n'goni (instrument tradionnel africain qui ressemble à la fois à la guitare et à la harpe. Il est aussi originaire du Burkina Faso et a grandi dans l'univers musical des Griots, groupe de poètes et musiciens de l'Afrique de l'Ouest.

Il se produit régulièrement à Montréal ainsi qu'au Festival des Nuits d’Afrique.


27 AVRIL - DANY BÉBARD - A LIVRE OUVERT

C'était la fête hier soir à l'Astral lors du spectacle de Dany Bédard: A livre ouvert.
Il y quatre ans que l'auteur-compositeur-interprète n'était pas monté sur les planches. Il nous a interprété plusieurs de ses grands succès que la salle a entonnés avec lui, "Oublier, Y'a du monde," "Faire la paix avec l'amour."

Le public était largement féminin, et elles ne se gênaient pas pour montrer leur enthousiasme, criaient, chantaient avec lui ses plus grands succès.

Dany et et son band ont ouvert le bal avec une chanson de son septième album Laisse-moi pas m'aimer tout seul. Il a aussi animé la soirée en demandant à l'assistance d'où ils venaient - Qui est de Montréal? Laval? La rive-sud? 'Moi je viens de l'Abitibi et chez nous, on dit une biére, mon frére, mon pére! Pis quand un de la gang est trop "chaud.' on lui dit 'Prends pas la roue, c'est coulant.' Couche-toé sul le coach! Il est naturel Dany, totalement à l'aise lors de sa performance et s'est permis d'improviser durant la soirée, a proposé à l'assistance de lui faire des demandes spéciales.
,
Il nous a offert quelques chansons de son plus récent CD, Perdu dans la ville, 'Au nom du père et de mon fils.' Il montre son authenticité et générosité avec "A ceux qui," "Histoire de famille" et "Si tu veux."

Il a interprété une chanson avec un des chanteurs de La Voix, Brian Tyler qui est monté sur scène avec lui. Il a interprété "J’ai le blues de l’après-midi," une chanson écrite pour lui par Dany et Christian-Marc Gendron. Il a exprimé son regret que le violoniste Olivier Demers de la pièce "Voyeur" ne puisse l'accompagner ayant dû se rendre en Louisiane. Il reste que les musiciens qui l'accompagnent sont d'un tel calibre que c'était un bonheur de les entendre.

Dany Bédard est égal à lui-même, c'est un gars de chez-nous, un gars engagé qui n'a pas peur de dire ce qu'il pense, se déclare enchanté qu'on ait élu un Afro-Américain comme président des Etats-Unis et Pauline Marois comme première ministre.

Evidemment, il y a eu un rappel et il a ajouté à la troisième chanson . . . 'Ah, et puis, c'est vendredi, ça me tente pas de m'en aller . . . .vous autres?' Ce fut le plus long rappel auquel j'ai eu la chance d'assister (30 minutes de
super bonnes chansons pour le plus grand bonheur de son assistance.

Il va poursuivre sa tournée qui s’arrêtera à Gatineau le 23 mai ainsi qu’à Saint-Benoît-de-Mirabel le 24 mai.

Photos: Leigh-Anne Pinos@Quebec Spot Média.

 

20 AVRIL - Cabaret: Berlin-Montréal

La soirée s'est ouverte sur la présentation des filles résidant au Cabaret présentées par l'insolent maître de cérémonie Luc Guérin. Celles-ci déambulaient élégamment devant lui, admirables danseuses. Il en saisit une et la renversant tête en bas s'exclame "Voici Suzette! Comme les crêpes, il faut la sauter,' il sonne le glas d'un spectacle s'annonçant plutôt grivois.

Quelle belle distribution ne laissant aucun doute sur le succès de ce spectacle. Cabaret nous ramène dans l'Allemagne des années 1930, dans l'ambiance quelque peu décadente du Kit Kat Klub, un bar berlinois découvert par l'écrivain américain (Eric Paulhus).

Si Brigitte Boisjoli est déjà éclatante lorsqu'elle chante, elle était éblouissante dans sa performance de Sally Bowles, une jeune citadine naîve, sentimentale, rêvant de se tailler une place dans le monde des étoiles, et se révélant en réalité n'être qu'une artiste à l'avenir incertain et devant survivre davantage par ses attributs féminins que recherchée pour son talent.

Sa voix convient tout à fait à la personnalité de l'innocente jeune femme, ainsi que son allure raffinée et féminine à souhait. Elle fait la preuve que si elle sait déjà chanter, elle peut également danser et jouer avec un degré de virtuosité éclatant. Je ne serais pas surprise de la revoir dans d'autres productions du genre, du moins je l'espère.
Brigitte chante, joue et danse avec tant de naturel et d'assurance qu'elle nous rend son personnage brillant, attachant.

Quant à son amoureux Eric Paulhus (Clifford Bradshaw) , il campe à merveille l'écrivain perdu, mi-hétéro, mi-gai. Il est convaincant,intense et n'en fait pas trop ce qui rend son personnage crédible. A mon avis, celui qui vole la vedette est Luc Guérin, charismatique et hilarant dans le rôle du maître de cérémonie. Il maîtrise étonnamment l'accent allemand et semble éprouver un plaisir fou dans la peau du Berlinois dévergondé. Il représente à lui seul, à la fois toute l'excentricité qui règne au cabaret et l'évolution de l'horreur qui se joue à l'extérieur.

Et à le voir bouger, on parle vraiment de prouesses physiques, j'imagine les heures de travail, de pratique auxquelles l'acteur à dû se soumettre pour en arriver à un résultat aussi maîrisé. Vraiment, Guérin offre une performance devant laquelle je m'incline.

Fraülein Schneider, (la tenancière du logis des prostituées) Elizabeth Chouvalidzé était merveilleuse de fragilité lorsqu'elle reçoit et décline la demande en mariage de Herr Shultz (Yvan Benoît) à l'automne de sa vie, tout autant lorsqu'elle chantait et Yvan Benoît est touchant de sincérité.

Le Kit Kat Club existait pour faire rêver ses visiteurs et faire oublier le Troisième Reich que les nazis mettaient en marche ainsi que la guerre qui s'annonçait. Vraiment Denise Filliatrault qui a fait la mise en scène n'a négligé aucun détail pour rendre le tout flamboyant, coloré, et la comédie musicale ayant fait ses débuts à Broadway a ensuite été reprise et jouée au Théâtre du Rideau Vert en 2004, où elle avait remporté un immense succès.

L'orchestre est composé de six musiciens, neuf danseurs et beaucoup de paillettes, clins d'oeil à une époque où tous les prétextes étaient bons pour trouver à s'amuser. Le Cabaret est rafraîchissant, festif, énergique et plus encore.

Les costumes étaient uniques, extravagants, éclatants et soyez assurés de vous divertir dans ce spectacle qui a dépassé mes attentes. La comédie musicale Cabaret sera jouée dans différentes salles du Québec et vous pouvez visiter le site de www.tandem.mu pour y trouver les lieux et dates qui vous conviendront.

Photos © Marie-France Privée

 

19 AVRIL - Quel cadeau à se faire que de voir et entendre une amoureuse du jazz

Dorothée Berryman est vraiment une artiste complète, actrice, animatrice d'une émission de jazz à l'Espace Musique pendant sept ans et après neuf 9 ans d'absence, elle est venue nous présenter son nouvel album, un CD éponyme, qui porte sa signature tellement chaque pièce a été choisie avec toute sa connaissance du monde du jazz et son désir de nous le faire aimer. Elle était accompagnée de son pianiste Vincent Réhel, un beau duo en parfaite synchronie.

Ce fut un plaisir de la redécouvrir à
l'Astral avec toute sa sensibilité et sa présence nous a enveloppé pendant près de 2 heures. Elle est arrivée sur scène, souriante, légère, mystérieuse et nous a donné de partager la douceur de ses chansons interprétées dans la joie et la grâce d'une grande dame du jazz. J'ai éprouvé ce soir-là le plaisir d'un partage intime, apaisant. Elle nous a emporté dans un espace feutré, chaleureux où le temps s'arrêtait.

Ses nombreuses références au monde des musiciens qu'elle connaît si bien ajoutait
à la richesse de ses interprétations et c'est aussi une merveilleuse conteuse, une femme qui a appris à rire d'elle-même, de la vie. Le plaisir d'apprendre s'ajoutait à celui de nos sens. Elle nous a partagé que la musique a la propriété de pénétrer si profondément dans l'être que sa mère décédée des suites de la maladie d'Alzheimer se rappelait si bien les paroles de plein de chansons qu'elle continuait de chanter malgré sa maladie.

Une de ses chansons s'intitule "Love Is Like a Cigarette" et elle a rappelé à son auditoire qu'il fut un temps où cet objet maintenant banni presque partout faisait l'objet de magnfiques chansons, que c'était 'glamour,' élégant. Tant de chansons en firent l'éloge, il fallait bien qu'elle en prenne une pour nous amener à en rire. Avec le recul et le souvenir de ces années où tant d'artistes étaient photographiés avec la fumée leur servant d'auréole, cette chanson arrivait à nous séduire par ce qu'elle évoque
d'éphémère comme la fumée d'une cigarette.

A la regarder encore si belle, celle qui parle d'une époque assez lointaine, je crois qu'un des secrets de sa beauté à tous points de vue est qu'elle vit dans ce 'doux présent qui nous enlace,' tiré de la chanson "Ni trop tôt, ni trop tard" de Jeanne Moreau.

J'ai aussi appris que "Blue Moon" est inspiré d'un phénomène rare où il arrive qu'il y ait deux pleines lunes dans un même mois et sa chanson "Les Nuits d'une demoiselle" de Colette Renard, traduit sa nature épicurienne brodée de grivoiseries fut également savoureuse.

Elle raconte amusée qu'un admirateur était venu la taquiner avec dans les yeux une étincelle particulière l'ayant déjà vu jouer nue dans une pièce à Québec. Pour elle, on voit bien que la vie est trop 'importante' pour ne pas y voir plein de façons d'en rire, tant par ses expériences passées que lors de soirées bien
arrosées en bonne compagnie.

Elle a une façon si personnelle d'interpréter des grands classiques que pour plusieurs d'entre elles, j'avais l'impression de les entendre pour la première fois comme "Killing Time," "Un Valentin" et "As Time Goes By."

Suite à un rappel, elle a clôturé cette soirée par une pièce de blues ravigotante et pétillante comme l'est et le demeure la ravissante Dorothée Berryman.

Photos © Chantal Levesque

 

12 AVRIL - De l'humour salé pour une levée de fonds propre

Ce vendredi, j'ai assisté à un excellent show d'humour à Laval au bénéfice du Mouvement Lavallois. Ce spectacle réunissait une belle brochette d'humoristes déjà connus et d'autres un peu moins comme les Nanas Coustiques que j'ai eu plaisir à découvrir. Tous ont offert leur temps et talent bénévolement pour aider à amasser des fonds pour supporter un parti politique qui veut du changement dans la ville de Laval, le Mouvement Lavallois.

L'animateur de la soirée était Martin Petit, lui-même un citoyen de Laval. Martin en super forme arrive à tourner en dérision quelques caractéristiques de sa ville en nous rappelant que Laval a tout de même l'avantage de nous permettre de tourner à droite sur un feu rouge.

"Tu parles d'une idée, appeler un immeuble, Le Centre 2000 . . .fallait pas être brillant . . . on est pu ben ben à jour et pis . . . Le Cosmodôme . . . les mouettes si elles vont dessus..ça va faire un gros sundae. Pis à part ça, ils s'imaginent-tu qu'on va aller sur la planète Mars avant les autres, ça a l'air d'une soucoupe volante sur le bord de la 15.

Et pis, une autre idée pas géniale a été de mettre des singes dans des cages au Carrefour Laval. Qu'est-ce que vous pensez que ça fait des singes quand ça passe des journées dans des cages de verre? Les parents venaient les voir avec leurs p'tits enfants . . . et quand les singes se . . . mastur . . . les parents se dépêchaient de mettre les mains devant les yeux de leurs petits . . . et hop . . . on s'en va les enfants.

Sylvain Larocque était également tordant en nous mentionnant que plus le nom d'une ville a de traits-d'union, plus elle est petite. Par exemple, St-Paul...et St-Paul-de-l'Ile-aux-Noix. Et puis, tu parles d'appeler une ville Graineville, comment t'appelles les citoyens de Graineville . . . des . . . ? il l'a pas trouvé et je cherche encore. Et puis si tu fusionnes Grand-Mère et Les Boules, ça fait faire Les Eboulements. Il a de la sympathie pour les habitants de Contre-Coeur. . . pauvre-toi, tu t'en vas à Contre-Coeur, tu travailles à Contre-Coeur, tu te maries à Contre-Coeur.

Il raconte ensuite quand il était au primaire et que le professeur de français lui expliquait la définition des mots. Il dit que quand sa mère lui a laissé un mot, il y avait 6 mots dessus..alors..là..il comprenait plus. Et en plus, le prof de lui dire que dans le journal, on peut lire des "articles". Ah!, je pensais qu'un article . . . c'était juste avant un mot. Alors, Sylvain pour ce qui est de compliquer la langue, on peut compter sur lui.

Plus tard en soirée, Martin Petit a repris les commentaires de certains non sympathisants envers Pauline Marois. Qu'est-ce qu'à va faire une femme au pouvoir? Ben là...si on regarde ce qui s'est fait à date, elle peut pas faire pire que les hommes avant elle. Et il parle de l'argent que certains hommes politiques ont flushé dans les toilettes, en tout cas, ça devait pas être "ben propre" c'targent-là.

Et parlant de construction, il raconte qu'en Egypte, c'était pas fort non plus ceux qui ont décidé de construire des "triangles" dans le désert et de dire à ceux qui les ont construit . . . Ok, on vous enterre vivants avec le défunt, tu parles d'une paie!

On a aussi eu droit à une performance des Nanas Coustiques, 3 filles pas barrées dont on entendra parler de plus en plus. Ce sont Mathilde Laurier, Linda Bouchard et Marie-C. Lachance. Elles disent avec un beau sourire qu'elles sont toutes trois des enfants dui divorce et interprètent une chanson assez mordante sur la nouvelle blonde de leur père. Chacune d'elle joue d'un instrument, guitare, flûte, percussion et elles chantent formidablement bien.

J'ai passé une soirée illuminante, éveillante, remontante qui a restauré ma foi dans des personnes sans prétention prêts à s'impliquer en vue d'un avenir meilleur pour leur population. Martin, Sylvain et les filles nous ont entraînés dans ce beau courant d'énergie neuve, claire et décidée comme le sont les gens pour le compte duquel avait lieu ce spectacle, le Mouvement Lavallois.

 

10 AVRIL - TRYO

Il y avait foule hier soir au Métropolis pour accueillir le groupe Tryo. L'énergie était à son apogée et ils se sont laissé désirer n'arrivant sur scène que vers 9h00. La première partie a été assurée par la chanteuse Chantal Archambault qui était accompagnée de son guitariste. Si j'osais je dirais que bien que ses chansons étaient bonnes ainsi que le musicien qui l'accompagnait le style était très différent de Tryo ce qui a créé une sorte de surprise. Et de plus, je n'avais pas vu sur l'annonce du spectacle qu'il y aurait une première partie et avec qui mais bon . . . .tout pour nous faire languir quoi.

Tous étaient impatients de les voir arriver sur scène et durant les 30 minutes qui ont suivi moi et tout le monde qui m'entourait, on sautait, dansait, criait . . . et . . . Allez, come on . . . on vous attend, les copains!

Tryo est par ailleurs composé de quatre membres: Ghizmo (Cyril Célestin) Christophe Mali, Manu Eveno et Daniel Bravo. Ils sont venus nous présenter leur cinquième album Ladilafé, du nom d'une amie du groupe maintenant disparue, Patricia Ladilafé décédée en 2012.

Le groupe s'est formé en 1995 et ils ont commencé par de la musique acoustique inspirée du reggae qui fera naître leur deux premiers albums Mamagubidaen en 1998 et Faut qu'ils s'activent en 2000. Leur troisième album Grain de sable sort en 2003 et Ce que l'on sème en 2008.

Tryo est définitivement un groupe engagé avec des chansons comme "Greenwashing" ou "Printemps Arabe, Hymne de nos campagnes. "


Si tu es né dans une cité HLM/
Je te dédicace ce poème/
En espérant qu'aux fonds de tes yeux ternes/
Tu puisses y voir un petit brin d'herbe . . .

Et ils ont interprété une de leurs chansons les plus populaires "Sortez les poubelles" qui a soulevé la foule qui chantait et dansait allègrement avec eux.

Ils apparaissent rarement dans les médias privilégiant le bouche à oreille pour leur promotion et à en juger par la foule enthousiaste qui assistait à leur show hier soir je
crois qu'ils ont trouvé la bonne formule. Un peu plus tard dans la soirée, ils se sont amusé avec le public, ont demandé le téléphone de Valérie dans l'assistance pour
appeler...au hasard, des amis sans doute et leur dire . . . Hé . . . on est 3 gars et on a kidnappé votre amie!

Vers la fin, ils ont aussi pris des photos du public et ont eu droit à un rappel où encore ils se sont fait grandement désirer . . . je me disais . . . hé . . . .venez pour une dernière. On a pu découvrir plusieurs pièces de ce dernier CD à la hauteur des précédents et il semble que le public est ressorti, heureux, comblé, conquis.

Photos © Chantal Levesque

 

07 AVRIL - DIONCOUNDA N'DIAYE: ECOLE DE DANSE DARADJI

Vous aimez danser? Oui, danser pour le plaisir de bouger, pour sortir de sa tête, habiter son corps. Dimanche soir dernier, j'ai assisté à un spectacle des danseuses de l'École Daradji. Le tout se passait dans un superbe restaurant marocain, Le Mogador sur la rue Beaubien dans un décor typique de ce beau pays, entourée des envoûtantes odeurs d'épices de cette délicieuse cuisine. Tout finalement pour succomber au charme de cette formule tout à fait séduisante pour un dimanche soir.


Les danseuses nous ont fait la preuve de leur talent accompagnée de percussionnistes au jeu endiablé. Ce qui m'a beaucoup touché également fut de savoir l'histoire de la professeur de cette école, une dame merveilleuse, Dioncounda N'diaye, qui a été danseule étoile au Ballet National du Sénégal, maître de ballet au Théâtre Soprano
qui abrite notamment le Ballet National. Elle a son propre ballet au Sénégal: le Ballet Daradji (qui signifie 'école' en wolof), ballet qui accueille notamment des jeunes désoeuvrés ou des laissés-pour-compte, qui, autrement, tomberaient probablement
dans la délinquance.

C'est avant tout une encyclopédie de la danse africaine (plus de 40 ans d'expérience), mais aussi une grande chorégraphe, et c'est encore elle qui confectionne les costumes et les éléments de scène pour ses danseurs, bref c'est une femme de scène complète.

Elle est à Montréal depuis 2007 et depuis des centaines de personnes ont eu la chance de suivre son enseignement généreux. C'est une professeure dévouée à son art et à ses élèves (nous l'appelons affectueusement 'Mama Dionc,' très humble et pourtant si riche. Elle nous enseigne les danses du Mali et du Sénégal (la seule professeure ici à connaître aussi bien les danses de ces pays), des danses féminines, énergiques, exaltantes: un hymne à la force et à la grâce de la femme.

Je vous encourage donc à vous offrir le plaisir de cours de danse africaine. L'École Daradji vient de commencer une session et il est encore temps de vous joindre au groupe. Pour informations et réservation: fpouye@hotmail.com 514-519-5249
ou 514-274-9786. Leurs locaux sont situés au Studio Pigeons International - 6355 avenue du Parc, salle 301, 3e étage.

 

01 MAR. - BÉNEBAR UN TRIOMPHE

Il y avait salle comble hier soir au Métropolis pour la deuxième visite au Québec du très polyvalent chanteur Bénabar - Bruno Nicolini avec son band de musiciens commandité par le groupe Spectra.



Je le connaissais mais c'était la première fois que je le voyais en spectacle et la surprise fût plus qu'agréable. Je suis complètement tombé sur la charme du chanteur quaranténaire au visage encore juvénil.

En première partie, j'ai découvert l'excellent David Giguère qui nous a raconté que sa grand-mère lui avait offert un CD de Bénabar lorsqu'il était tout jeune et qu'elle était enchantée de savoir qu'il faisait sa première partie. C'était une intro fort réussie et David s'est fait connaître entre autres dans le film Starbuck et il était d'un calibre à précéder Bénabar dans la qualité et dans le sens d'un futur qu'on prévoit glorieux!

Il a fallu un bon moment pour compléter l'installation sur scène et ça valait la peine quand il a commencé avec "La phrase qu'on n'a pas dite" et la très belle "L'effet papillon."

Dès les premières notes, on a compris que la soirée se déroulerait sous le sens de l'humour et d'une formidable énergie. Il arrive à nous faire danser, chanter et rire en même temps. Sa grande qualité je crois est qu'il est inclassable, capable de nous émouvoir à la façon de Brel, Brassens, ou de Renaud mais nous faire bouger également tellement son incroyable énergie nous embarque dans cette belle aventure de la deuxième visite au Québec.

Il dit qu'un spectacle ne devrait pas être offert comme le service après-vente d'un album mais comme une réunion des meilleures pièces qu'il a pu faire dans sa carrière. Et chose promise, chose dûe!

Il échange beaucoup avec le public et lance des blagues tout au long de la soirée. Ce qui est rare c'est l'habileté avec laquelle il manie à la fois les chansons tristes, "Triste compagne" et joyeuses "Les râteaux" qui fait un pied-de-nez aux séducteurs et dont les paroles ont su plaire aux femmes. Un des beaux moments du spectacle fut lorsqu'il a interprété "Titus et Bérénice" avec la chanteuse Amylie.

Il raconte les anecdotes qui ont précédé la création de certaines chansons, son agent l'ayant convaincu qu'il était incontournable de faire une chanson de type animalier et voilà la charmante toune "Les deux chiens" et la très sympathique "A la campagne" qu'on fredonne avec lui et en tapant des mains.

Il a joué aussi de la trompette, instrument qui fut son intro dans le monde de la musique alors qu'il était enfant et a été parrainé par Henri Salvador qui l'a invité à partir en tournée avec lui dans les années 2000.

En rappel, il a interprété seul sur scène "Je suis de celles" dont les paroles,

J'avais deux ans de plus peut-être deux ans de trop,
je n'étais pas de celles à qui l'ont fait la cour,
moi j'étais de celles qui sont déjà d'accord.

vont droit au coeur suivi de "Paris by night."

Toutes ses chansons font la preuve de son immense talent d'auteur, compositeur et interprète. Il est généreux dans tous les sens car il se donne corps et âme et on ne peut qu'être conquise par autant d'amour et de talent projeté avec une telle virtuosité.

Photos © Chantal Levesque

 

23 FEV. - DANIEL LAVOIE

Daniel Lavoie se produisait au Club Soda ce samedi lors du Festival Montréal en Lumière et il était accompagné de merveilleux musiciens, Mario Légaré à la contrebasse, José Major à la batterie, Andréanne Alain aux claviers et voix et Marc Vallée à la guitare et au banjo.


Il commence en nous présentant sa pièce "Jours de plaine" et dès le début, on tape du pied avec lui et on apprécie l'aisance d'un artiste complet virtuose et passionné.

Avec une mise en scène de Denis Bouchard, Daniel nous offre les pièces se trouvant sur son 22e album, J'écoute la radio, produit par Marc Pérusse. Ce sont ses classiques réécrits avec de nouveaux arrangements qu'on écoute avec le même bonheur que lorsqu'on les découvrait. Il explique ce choix en partie par un désir de revisiter ses chansons, sans les dénaturer, avec le recul du temps et en partie par besoin également de se réapproprier ces enregistrements, dont il avait perdu les droits dans une mésaventure, il y a quelques années.

Il a 40 ans de carrière et sa voix semble s'être enrichie telle un bon vin, est toujours aussi puissante pleine de nuances avec une touche un peu rauque qui la rend séduisante, envoûtante. Il avoue être un grand timide et dit en riant qu'il n'aurait pas dû être un chanteur, ça n'aurait pas dû arriver et pourtant plus d'une vingtaine d'albums plus tard, il est toujours aussi passionné et aimé du public.

Il raconte diverses anecdotes comme lorsque Luc Plamondon l'appelle et lui demande s'il voudrait être un "prêtre." Il dit - Je savais qu'il était original et j'ai dit oui à l'aventure "Notre-Dame- de-Paris." Il nous interprète d'ailleurs "Belle" et "Tu vas me détruire" tiré e la comédie musicale.

Daniel a de nouvelles chansons mais n'a pas encore de nouvel album, veut prendre son temps et Il revient d'une tournée en Russie et en Europe et est toujours aussi passionné, énergique, intense et on vibre avec lui.

Le spectacle s'est déroulé sans entractes et lors du rappel il nous a offert trois pièces dont la dernière à capella très appropriée pour conclure cette soirée -- la très belle "Je m'envolerai" joyeuse et je salue l'adresse de Daniel qui sait nous faire pleurer mais également nous faire rire et aller dans la légèreté même si cette pièce fait référence à la mort.

On s'envole avec lui sans vraiment se quitter.

Photos © Chantal Levesque

 

21 FEV. - LUC DE LA ROCHELLIÈRE ET ANDRÉA LYNDSAY

Dans le cadre du Festival Montréal en Lumière, nous avons eu l'immense plaisir hier soir au Club Soda de voir et entendre Luc de La Rochellière et Andréa Lyndsay qui sont ensemble depuis deux ans et ont eu la bonne idée de se retrouver à la fois sur le même album et la même scène. Leur complicité est belle à voir comme ils le sont eux-mêmes. Cet album de type foIk-pop est un heureux mélange de guitares acoustiques et de textes à la fois inspirés et amoureux.

Ils ont mis quelques années avant de faire ce saut et ont pris le temps de savourer le plaisir d'aimer chanter ensemble mais c'est le gérant de Luc qui a eu l'idée de les réunir. On sent qu'ils souhaitent préserver ce bel équilibre et ils se laissent chacun l'espace nécessaire pour joindre leurs répertoires solos. .

Ils ont lancé leur premier album "C'est d'l'amour ou c'est comme" l'automne dernier et nous ont offert l'intégral en première partie. Comme ils alternaient les chansons d'amour à la fois heureuses ou pas, ils ont réussi à éviter le piège du trop romantique, du rose bonbon et on sentait chacun d'eux dans son style et sa couleur. Lui à la voix grave, au charme empreint de réserve et elle légère, romantique, le regard pétillant et la voix versatile et suave.

Ils ont commencé avec la pièce titre en sifflottant et ils étaient entourés de musiciens pour le moins polyvalents (Sylvain Quesnel, Jean-François de Bellefeuille et Etienne Ratthé) et ce spectacle fut une suite de bons moments tellement chaque chanson était un bonheur et remplissait la salle telle une bouffée d'air frais. J'ai découvert davantage la belle Andréa qui nous a offert son Gin Bombay et Charleston en première partie.


Après l'entracte, M. de la Rochellière nous a offert ses grands classiques, "Cash City" présenté par Andréa et Si fragile, magnifique entre toutes. Ils ont terminé en nous invitant à sifflotter avec eux sur la belle chanson titre et quand je réécoute leur album, je les revois et chante avec eux la joie de vivre, la joie d'aimer!

Photos © Chantal Levesque

 

19 FEV. - FESTIVAL MONDIAL DU CIRQUE DE DEMAIN

Le Festival Mondial du cirque de demain à Paris se déroule à la Tohu à l'occasion du Festival de Montréal en Lumière. Il regroupe des acrobates de diverses disciplines et y assister nous amène tel un voyage improvisé dans un pays inconnu. Les performeurs sont tous des médaillés de divers pays et diverses disciplines et on ne sait jamais à quoi s'attendre ce qui ajoute au plaisir et nous garde curieux et éveillés jusqu'à la fin.

Le Duo Bert et Fred joue à "Guillaume Tell" avec un couteau tranchant une pomme sur la tête et le concombre devant ses attributs masculins était du jamais vu pour moi . Bien sûr on rit mais on sait qu'il s'agit d'un numéro demandant une concentration rare ainsi que des trésors de précision et minutie.

Un autre personnage singulier est le jongleur 'maladroit' qui fait semblant d'échapper la balle pour mieux la rattrapper. Sa silhouette longiligne et son sourire ravageur nous retient du début à la fin et à un moment sa fameuse balle semble prête à s'envoler pour vivre sa propre vie tellement il lui en a insufflé sur toutes les parties de son corps, de la tête aux pieds. Elle tombe, il tombe avec elle et elle lui revient tel un chien soudé à son maître.

Dans la deuxième partie, la trapéziste allemande Lisa Rinne présente un numéro de corde-échelle et de trapèze et elle est époustoufflante dans ses pirouettes et plongées dans le vide et heureusement une corde la retient car le danger est bien réel dans ce numéro. Elle a la grâce d'une ballerine et la force d'un homme, et même plusieurs hommes.

J'ai toujours eu un faible pour les autodidactes et ce jeune artiste chinois, Ba Jianguo, est la preuve que c'est possible d'arriver à une maîtrise digne des maîtres dans le domaine de la jonglerie. Il est détenteur d'une Médaille d'or et il est le premier artiste autodidacte à remporter une telle distinction.

J'ai également été impressionnée par la prestation de Nathalie Enterline qui offre un spectacle enlevant en manipulant le twirling bâton et arrive costumée comme Charlie Chaplin. Elle a plus de 20 ans de métier et on la sent si pleine d'énergie qu'on est soudé à elle du début à la fin de son spectacle.

Mon coup de coeur va vers le duo Chris & Iris dont les silhouettes si constrastées, elle petite et lui très grand nous apparaissent quasi irréelles au départ. Ils travaillent sans musique et nous font bien rire tout en nous épatant. Se peut-il qu'un homme tienne sur le côté de sa tête une femme sans autre support que la force des muscles de son cou? Et pourtant, il y arrive.

Ainsi donc, si vous avez le goût d'une soirée originale, vous serez comblé par ce spectacle palpitant d'acrobates prêts à tout pour qu'on s'envole avec eux dans ce voyage du corps dans tous ses états dans la dimension aérienne.

Vous pourrez les voir à la Tohu du 21 février au 3 mars.

 

16 FEV. - LE SEUL ET UNIQUE MICHEL BARRETTE

Ce fut un immense plaisir d'assister au spectacle "Faut que j'te raconte" de Michel Barrette. Ca se passait à l'Entrepôt du centre Guy-Descary à Lachine, une salle chaleureuse et intimiste. En première partie, il nous présentait son fils Martin Barrette, auteur-compositeur interprète qui nous a offert deux chansons fort agréables, "Hexagone amoureux" et "Moitié-Moitié" et il fait déjà la preuve d'un grand talent et nous a fait rire en se présentant comme la "partie jeune du spectacle."

Michel assume joyeusement ses 55 ans et s'est amusé à faire applaudir les gens qu'il appelait par leur groupe d'âges et est allé serrer la main du spectateur le plus âgé de l'auditoire, un monsieur de 84 ans.

Il nous a donné l'occasion de découvrir une des raisons principales de sa passion pour l'automobile en nous parlant de son grand-père, un homme qui l'a beaucoup inspiré et dont il raconte qu'il s'est rendu aux Chutes Niagara la pédale au plancher pour faire plaisir à sa femme et s'en revenir presque aussitôt. "Ok, vous les avez vues as'teure, on s'en rtourne!"

Il nous a aussi parlé d'une légende qu'il avait fait courir dans sa ville natale, Alma, alors qu'il se baladait la nuit sur une moto qu'il avait repeinte en noir et qu'il arrivait à enflammer et à conduire suffisamment vite pour qu'il devienne celui qu'on appelait le Chevalier Noir. C'est d'ailleurs lors d'une balade nocturne qu'il a frappé un 'mur' et a perdu ses dents. Mais comme Michel est un résilient, ce malheureux accident lui a permis de devenir quelques années plus tard le personnage qui l'a propulsé dans le monde de l'humour, le fameux "Hi-Ha Tremblay", qu'il incarnait avec sa bouche édentée.

Du même souffle, il avoue s'être baladé en moto pendant 25 ans sans posséder de permis et tout en étant entouré de policiers. Le chat est sorti du sac le jour où son fils lui a demandé de l'accompagner pour prendre un cours et devenir lui-même motocycliste.

Il nous a raconté sa croisière sur le paquebot Disney qu'il a passé presque enfermé dans sa cabine n'en pouvant plus de voir Mickey Mouse sous toutes ses formes.

Il a aussi eu un blanc pendant un cours moment et a bien sûr a retrouvé le fil de son récit avec les applaudissements encourageants de l'auditoire et ajoute qu'évidemment au théâtre, le problème est vite résolu car l'autre te donne la réplique. Tout ça nous permet d'apprécier d'autant plus son récit qu'on reconnaît la performance qu'il nous offre pendant près de deux heures.

En se déplaçant d'un bout à l'autre de la scène, il revendique le soulagement procuré par un juron devant les frustrations de la vie quotidienne et nous fait 'jurer' avec lui. Quand tu te fais couper sur l'autoroute, y'a rien comme un bon "Calice."

Son récit du passage aux douanes américaines est également trop drôle et il le ponctue d'un "Je vous le jure," en disant que le douanier lui demande ce qu'il fait dans la vie et qu'il répond "I am a stand-up comedian:" "So, you're funny, make me laugh." Heureusement il a réussi à s'en sortir sans devoir répondre à la requête.

Il parle de ses enfants et on sent son immense attachement pour sa famille et il se réfugie dans sa chaise berceuse pour plusieurs anecdotes qui nous amène encore plus dans la complicité qu'on ressent déjà.

Il commente même la Commission Charbonneau qui nous fait réaliser que nos budgets et nos rues sont pleines de trous et qu'on est gouvernés par des trous-de-cul.

Michel est définitivement un conteur génial et ces deux heures se passent sans aucune longueur. J'ai découvert l'homme qui se trouve derrière ces personnages et anecdotes et je m'en sens plus riche et proche du fait de sa sincérité et humanité.

Photos © Chantal Levesque

 

09 FEV. - DOROTHY RHAU ET CIE -- 100% PURE CACAO

Je partais avec de grandes attentes pour voir le show de Dorothy Rhau qu'elle nous offrait à l'Astral ce weekend et elle les a toutes dépassées. Elle arrive et nous présente une femme qui finalement n'en est pas une une -- La . . . le chère Barbarella qui brise la glace avec un numéro de danse dévastateur.

100% Pure Cacao est tout d'abord un spectacle d'humour dédié aux femmes et à la clientèle francophone. La mise en scène était sympathique et chaleureuse avec
des tables qui l'entouraient et des amis qui sirotaient un verre en découvrant ses personnages hauts en couleurs et invités.



Elle parle allègrement de sexualité et déclenche l'hilarité générale en racontant l'épilation de sa 'région intime,' Bo-botte qui ose lui révéler ses préférences ainsi que le désagrément de l'incontournable visite au gynécologue dont toute femme digne de ce nom se passerait bien.

A quelques occasions, elle contacte du regard avec un sourire envoûtant des spectateurs dans la salle ou des amis venus l'accompagner sur la scène en disant "On
dit de moi que je suis une chroqueuse d'hommes." Et oui, pourquoi ne pas redonner aux femmes ce privilège de choisir et de faire savoir à l'autre qu'il nous tente et qu'on l'a vu parmi les autres!

Le personnage de grand-mère Radotte armé de sa redoutable cuillère de bois est à mourir de rire et elle raconte qu'un coup de bâton ne fait pas de mal et qu'on s'en sert pour faire debout les arbres, alors pourquoi pas les enfants!

Elle ajoute que chez eux, quand la mère s'adresse aux enfants dans sa langue maternelle, tout le monde se jette à terre, c'est "the real thing" et du même souffle dire que nous on appelait pas à la DPJ, on avait pas le numéro. J'ai entendu qu'on critique Haïti pour la mauvaise gestion de ses finances et dit "Ok, c'est vrai" mais c'est pas à vous le dire, on va s'en occuper. Et après tout, c'est pas pire qu'à Montréal, Laval, Mascouche et cie.

On a eu le bonheur de voir Geneviève Gagnon également raconter la visite au gynécoloque et ce fantasme où on aimerait voir arriver un beau grand Noir bien huilé au lieu du petit médecin chauve qui nous inflige le fameux grattage du bâton si désagréable "Ok, c'est assez, on est pas à la cabane à sucre, arrête de gratter, t'en auras pas plus."

Michel Barrette était dans une forme superbe et raconte son douloureux passage aux douanes américaines où on lui demande ce qu'il fait dans la vie -- "I am a stand-up comedian" -- "Ok, make me laugh," et le pire c'est que c'est vrai. Et l'infarctus qui l'a amené aux soins intensifs où une fan de sa région lui a dit. Ah! M. Barrette vous êtes un VRAI, vous êtes né à Chicoutimi et vous êtes venu mourir à Chicoutimi.

Egalement, d'autres réputés Haïtiens sont venus sur la scène, Georges Laraque et Jean Pascal qui ont dansé avec elles et l'auteur Dany Laferrière qui avait du mal à s'empêcher de rire et a ajouté une touche de classe à un spectacle qui en avait déjà beaucoup.

Dorothy respire la joie de vivre et donne le goût aux femmes de s'enlever de la pression, de s'accepter telle qu'on est même si on ne correspond pas aux normes si élevées auxquelles on est habituées.

Il ne m'est pas arrivé souvent de devenir instantanément accros d'une humoriste mais j'assume ce coup de foudre et je vous invite à la découvrir dès qu'elle nous en donnera l'occasion. Dorothy est une conteuse dans l'âme, on l'écouterait pendant des heures.
Et où qu'elle soit, Dorothy c'est du 100% Pure Cacao corsé, goûteux, intense et on en redemande.

Photos © Chantal Levesque

 

02 FEV. - LADYSMITH BLACK MAMBAZO

Venant directement d'Afrique du Sud et commandité par le groupe Spectra, un groupe de 9 chanteurs-danseurs, Ladysmsith Black Mambazo,nous offrait ce samedi à l'Astral une extraordinaire performance de chansons à capella.


Le groupe a été formé il y a 53 ans et ils ont vécu une percée internationale immédiatement après leur rencontre avec le chanteur Paul Simon.

Leur musique est joyeuse et inspirante et ils sont des artistes complets, de véritables percussionnistes de la voix. Gagnant du prix très convoité le Grammy Award, ils y ont été nominés 13 fois et ont remporté ce prix pour l'album Shaka Zulu produit en 1987.

J'ai découvert un mélange de rythmes et harmonies de leurs traditions sud-africaines auquel se marie des sons de chants gospels. Ils sont le groupe le plus populaire de l'Afrique du sud ayant produit depuis leurs débuts pas moins de 65 albums et continuent de faire vibrer les spectateurs de toutes cultures, pays et allégeances.

Leur message en est un de paix, d'amour et ils ont débuté par une chanson qui célèbre la paix et la bonne entente entre les peuples. Ils ont également interprété plusieurs nouveautés qui seront sur leur prochain album.

Dans la deuxième partie, ils ont interprété la très célèbre "Homeless" ce qui nous a ravi et comme tous connaissent cette chanson, on les accompagnait à chanter ces paroles si belles et si profondes. Egalement, des spectateurs sont allés se joindre à eux sur la scène pour danser leur danse et réduire la frontière qui séparait les artistes et leur auditoire.

Et sans vouloir enlever en rien à la pureté de leur performance, j'aurais aimé qu'il y ait un quelconque accompagnement musical comme on l'a entendu sur des enregistrements pour ceux qui ne les ont jamais vus. Sans excès, j'aurais apprécié car quand on pense à l'Afrique, on entend forcément des percussions et on les adore.

Le spectacle avait de ce fait un caractère spirituel, presque contemplatif. Ce qui était particulièrement facinant était comme ils maîtrisaient la danse en même temps que les voix étaient parfaitement synchronisées avec le mouvement. D'ailleurs, une des particularités de leur art est de garder les chanteurs très unis dans leurs mouvements et sur le bout des orteils. Leurs sons résultent de profondes respirations, aspirations, éclatements, jeux de langues créant un ensemble de sons musicaux, doux et complexes.

Ladysmith est composé de chanteurs Zulus dont six viennent de la famille Shabalala. Le chanteur principal Joseph Shabalala a commencé avec ses frères après avoir grandi sur une ferme en entendant les chanteurs traditionnels Zulus appelés "Isicathamiya,"et ça signifie marcher doucement ou fouler délicatement.

A travers leur longue histoire, ils ont reçu le titre de trésor national car ils incarnent les authentiques traditions réprimées de l'Afrique du Sud. Ils ont joué dans tous les pays du monde, tant pour le pape que pour la reine d'Angleterre et lors des Olympiques de 1996 et pour le leader sud-africain Nelson Mandela qu'ils ont salué et honoré lors de leur prestation.

Leur popularité à l'échelle mondiale particulièrement grâce à la pièce "Graceland" a permis d'exprimer la richesse culturelle de ces peuples et a contribué à redonner aux Noirs ayant vécu l'apartheid la fierté issue de leur culture.

Photos © Chantal Levesque

 

29 JAN. - SOLEDAD BARRIO Y NOCHE FLAMENCA

Il fallait être arrivé tôt ou avoir réservé sa table ce soir-là, au Cabaret Du Mile-End.
J'ai assisté à la plus brillante performance de flamenco depuis longtemps. La troupe
Soledad Barrio & Noche Flamenca était composé de deux guitaristes, Salva de Maria et Eugeno Iglesias, de deux chanteurs, Emilio Florido et Miguel Rosendo, de trois danseuses dont la danseuse étoile Soledad Barrio et le danseur Antonio Jiménez. Le spectacle est intitulé Medianoche car il est inspiré de tout ce qui se trame une fois la nuit tombée alors que tous s'apprêtent à s'endormir et c'est la nuit qui a donné vie au flamenco.

L'ambiance ce soir-là était électrisante et lorsque les artistes sont arrivés sur scène, on a été emporté dans une énergie à la fois profonde et vibrante et on sentait une connection intime et chaleureuse entre les artistes et public conquis à l'avance. La perfection, grâce et noblesse de leurs gestes nous enveloppait de leur passion et j'ai pu découvrir davantage le mystère et la fougue de cet art qui a tout du sublime

Lorsque le danseur Antonio Jiménez arrive sur scène, il lève les bras avec les mouvements typiques du flamenco et on dirait qu'il fend l'air avec son corps. Lorsqu'il mord le sol de ses pieds tel un coq prenant possession de son territoire, tous sont suspendus à la force qu'il insuffle à chaque claquement de talons. Il avance, il recule et l'imprévisibilité de son art séduit d'autant plus car celui-ci n'ayant pris aucun cours, il y va avec toute son humanité, son audace et sa créativité



L'intervalle entre la musique et le silence est entrecoupé de martellements puissants et de pauses intenses nous invitant à se laisser pénétrer par la magie de sa danse. Par les chants, les guitares, les claquements de mains, on a le sentiment d'une véritable conversation entre eux et le public silencieux, uni dans un respect que la noblesse de leur art oblige. Ils incarnent les 3 éléments le chant, la guitare et la danse créant ainsi l'authentique esprit de communion au coeur du flamenco.

Cette troupe existe depuis 1993, ils parcourent le monde et Soledad Barrio danseuse étoile récipiendaire de nombreux prix nous fait découvrir que le flamenco est l'art des courbes. Ses mains et ses bras sculptent dans l'air des arcs et cercles autour d'elle. Lorsqu'elle arrive sur scène, ses gestes sont ceux d'une grande artiste sans prétension. Elle martelle le sol puissamment et c'est comme si elle nous offrait son âme, puissante, dépouillée et vraie.

La façon dont elle se livre a quelque chose de cathartique et si la solitude et la perte furent à l'origine de la création de cet art andalou il y a 250 ans, ces artistes arrivent à l'exprimer avec tant d'intensité que la prestation découche sur une joie teintée de noblesse et de mystère.

J'en profite pour vous inviter à aller voir le calendrier du Cabaret du Mile End ainsi que celui du Festival des Nuits d’Afrique qui sont remplis de spectacles palpitants d'artistes connus et d'autres à découvrir.

Photos © Chantal Levesque


19 JAN. - Petite-perle A.

Par une soirée de tempête, j'ai assisté à un spectacle offert par une jeune chanteuse fort prometteuse dont le nom d'artiste est Petite-perle A. Celle-ci était accompagnée d'un excellent guitariste, Jean-Yves Rodrigue et le tout avait lieu dans un café près de chez moi, le Café Bedondaine au 4234, rue Sainte-Catherine Est, près de Pie 1X.

Etant donné la température, plusieurs personnes se sont désistées mais par bonheur, la réduction de l'assistance n'a fait fléchir en rien le feu qui l'animait ce soir-là. J'en profite pour préciser qu'en plus de chanter, avec un nom de pierre aussi joli, elle fabrique de merveilleux bijoux tout aussi originaux que sa voix.

J'ai été agréablement surprise par sa voix puissante et chaude et par la couleur personnelle avec laquelle elle interprétait de grands classiques de Brel (Quand on n'a que l'amour) et Aznavour (La Bohème) ainsi que certaines de ses compositions.

Comme nous étions moins nombreux, la soirée a pris l'allure d'un événement entre amis et elle a été fort généreuse en nous offrant plusieurs chansons avec pour chacune la même présence et le même enthousiasme.

Petite-perle A. nous a emporté dans sa belle énergie joyeuse et vibrante et tel que je le prévoyais je n'ai pas vu le temps passer et me suis félicité de ne pas avoir manqué ce rendez-vous.

Si vous voyez annoncé un de ses spectacles, je vous encourage à aller la voir avec vos amis, vous serez heureux de la découvrir et qu'elle fasse partie de votre vie culturelle.


14 JAN. - 1000 MOTS D'AMOUR

Ce lundi le 14 janvier, j'ai assisté au lancement du 9ieme coffret "1000 Mots d'Amour," un recueil savoureux de lettres d'amour que je viens de découvrir mais qui est publié pour la 9e année. Leur lecture vous offrira l'occasion d'élargir la vision de ce qu'on a coutume d'associer à l'amour à l'approche de la St-Valentin.

L'initiateur de ce projet est M. Alain Labonté, un spécialiste du monde des communications dont la mere souffre de problèmes de santé mentale depuis 30 ans. Les fonds recueillis par la vente de ce coffret serviront à couvrir les frais d'ateliers d'art-thérapie pour les membres du groupe Les Impatients, personnes souffrant de problèmes reliés à la maladie mentale.

Pour l'occasion, nous avons pu entendre le récit des lettres écrites par différents auteurs tant au niveau des membres des Impatients que d'artistes et personnalités publiques. Cette année, lors du lancement on a pu entendre la chanteuse et humoriste Clémence Desrochers qui a interprété sa très jolie chanson "Cet été, je ferai un jardin" accompagné d'un choeur composé de quelques membres Les Impatients.

A la lecture de quelques-unes d'entre elles, j'ai pu découvrir que chacune des lettres porte un message unique, touchant et reflétant l'amour chacune à sa façon. On y lit des coups de foudre, déclaration d'une fille à sa mère pour l'aider à s'abandonner à ce corps qui n'en peut plus de lutter contre la maladie.

D'autres sont écrites par des enfants à leur animal favori, des parents à leur enfant handicapé. Elles sont si magnifiques que dès que j'y plonge je ne peux plus m'arrêter. Elles agissent sur moi comme un baume sur le coeur et s'il vous semble manquer d'amour dans votre vie, leur lecture vous convaincra du contraire, vous ouvrira à des espaces inexplorés.

Par la lecture de ces témoignages authentiques d'amour, j'ai le sentiment d'avoir trouvé une source rafraîchissante et il n'y a que l'amour véritable communiqué par ces mots si vrais qui sait nous rejoindre
.

Je vous encourage donc à vous le procurer que ce soit pour vous-mêmes ou pour des amis et êtres chers. Il est en vente dans les libraires à travers le Québec, notamment le réseau Renaud-Bray au coût de $39.95 ou en format numérique pour $24.95.


29 DEC. - CHER JOURNAL

Samedi soir dernier, alors que Montréal était enseveli sous des tonnes de neige je me suis rendue à l'Astral pour assister à une première pour moi, un spectacle intitulé "Cher Journal."

Il s'agissait pour plusieurs jeunes femmes de la jeune vingtaine, à la fois comédiennes et mannequins de lire des extraits de leur journal intime alors qu'elles étaient adolescentes ou pré-adolescentes. Le présentateur Didier Morisonneau nous les présentait en parlant de la grande soirée célébrant l'humiliation publique qui allait provoquer des rires incontrôlables.

Donc, le concept était inspiré de la soirée précédente ("Bio-Dégradable, Les écrits restent") cette fois encore, les protagonistes se présentaient sur scène avec leurs cahiers à la main, bien décidées à partager avec nous les passages intimes de ce qu'elles confiaient à leur ami le plus silencieux et respectueux de tous, leur journal intime.

Je me permets de dire que je trouve que l'idée de présenter le tout en prometttant de nous faire rire jusqu'à 'l'orgasme' était pour le moins un but très élevé et difficile à atteindre. Nous étions un faible auditoire et j'avoue ne pas avoir trouvé désopilant le fait que tour à tour elles partagent des réflexions tout ce qu'il y avait de plus 'normal' pour de jeunes adolescentes. La première a brisé la glace en parlant des artistes qui étaient ses favoris dans le temps en 1999, dont Roch Voisine et Marc-André Coallier et d'autres dont, vous me pardonnerez, j'ai oublié les noms. Encore une fois, le rire anticipé provenait du fait que ceux-ci sont considérés maintenant comme 'des vieux' donc quétaines et si j'osais, je dirais que ces récits avaient davantage de quoi faire sourire, ce qui fut fait, et pourquoi pas car je sentais ces gens derrière et autour de moi plutôt bon public.

Alors qu'elles se présentaient tour à tour, il y avait en arrière plan un écran géant où on pouvait voir des photos d'elles durant leur jeunesse ou spectacles d'écolières. Encore là, je ne vois pas ce qu'il y avait de tordant dans ces photos d'enfants que je trouvais pour la plupart plutôt charmantes et innocentes.

Malgré leur bonne volonté et la mienne, j'ai, encore une fois, je le dis davantage souri que souri à la lecture de ces partages trop jeunes pour avoir quoi que ce soit d'humiliant ou coquin. Et je ne peux m'empêcher d'avoir éprouvé pour ces jeunes femmes un brin de sympathie car leurs lectures étaient souvent interrompues de rires nerveux où je ne pouvais m'empêcher de sentir qu'on me suppliait de rire avec elles afin de leur épargner le ridicule d'être sur scène sans entendre le support tant souhaité des rires francs de l'auditoire.

Toutefois, j'ai aimé l'intention qui était derrière ce spectacle et je crois qu'il serait intéressant si on l'offrait à des jeunes dans des milieux scolaires et cela leur donnerait la chance de se revoir dans ce temps de leur prime jeunesse et qui sait rire d'eux-mêmes par personnes interposées. Cela dit je sais qu'une partie des profits sera offert à l'organisme Tel-Jeunes et servira également à planter des arbres et ainsi redonner à la terre sa fierté car après tout, nos forêts fournissent la matière première nécessaire à ces écrits.

2012

28 DEC. -- BIO-DÉGRADABLE

Vendredi soir j'assistais (l'Astral) à une première pour moi, le spectacle "Bio-Dégradable, Les écrits restent" avec un groupe composé à la fois d'humoristes dont Bruno Landry et Sylvain Larocque, Pierre-Luc Brillant et plusieurs autres comédiens, narrateurs dont le talent était indéniable.

Le producteur et idéateur de ce spectacle est Didier Morisonneau et s'est inspiré de nos amis américains plus précisément, Eugène Pack, un producteur américain qui a débuté à New York ce concept de spectacle à but humoristique.


Pour enlever tous les doutes quant à la véracité du contenu des dites biographies, chacun se présentait sur scène avec le livre à la main. Bien évidemment, comme le contenu était lu textuellement, le défi de le rendre comique était, à mon avis, plus difficile à relever.

Egalement, les extraits de dites biographies provenaient d'artistes qui pour certains comme Danièle Ouimet et Maurice MadDog Vachon sont considérés d'ores et déjà comme des ‘has been’ du show business. Ce titre peu enviable ne leur permet pas de bénéficier d'une popularité qui les aurait mis à l'abri du ridicule qui en résulte.

Evidemment, pour déclencher le maximum de rires de l'auditoire, les quelques lignes et pages ont été soigneusement choisies et lues totalement hors contexte ce qui les rend encore plus cinglants. On a lu des extraits de la biographie de Mario Pelchat, "Crois en ta destinée" et Jacques Boulanger dénommé "Bou-Bou" durant les années où il était considéré comme un animateur vedette au Québec, ainsi que Marie-Chantal Toupin avec un long passage portant sur le brocoli et le lavement d'Andrée Boucher qui a mal tourné.

Alors, oui, bien sûr j'ai ri et dépendant du degré de sympathie que vous ressentez envers nos ex-vedettes, vous rirez également et une chose certaine, si vous préparez une biographie vous y penserez à deux fois avant d'ouvrir vos trippes sur le papier et de vous livrer corps et âme.

Heureusement, les auteurs sont congruents avec l'idée que ces textes constituent un gaspillage de papier et redonnent une partie des fonds afin de planter des arbres ce qui peut nous permettre de leur pardonner le sans-gêne dont ils font preuve envers nos artistes québécois.

DEC. -- 40 ANS DE RICHARD SÉGUIN

Le 20 novembre dernier (Spectra) avait lieu au Club Soda la célébration des 40 ans de vie artistique de Richard Séguin. La salle était pleine à craquer de ses fans inconditionnels qui l'ont suivi tout au long de sa prestigieuse carrière.

Le présentateur était Gilles Valiquette, auteur, compositeur et interprète qu'on n'avait pas vu depuis longtemps. En quelques secondes, sont apparus sur la scène plusieurs artistes venus lui rendre hommage, dont le groupe Karkwas, Yan Perreault, Vincent Vallières qui lui ont démontré leur amitié, reconnaissance et qui ont fait de cette soirée une grande fête pour Richard Séguin et nous tous finalement.

Ce dernier était visiblement ému et en montant sur la scène a clamé d'une voix forte et assurée "JE SUIS HEUREUX." Durant la soirée, il a déambulé dans la salle saluant les gens ça et là.

Il a interprété quelques chansons se trouvant sur son coffret - l'Anthologie intitulé "Ma demeure," comprenant trois disques compilant près d'une soixantaine de pièces, un DVD du concert donné aux FrancoFolies de Montréal cet été ainsi qu'un livret de plus de 50 pages.

Je l'ai écouté et c'est un pur bonheur de retrouver réunies ses meilleures chansons certaines que je n'avais jamais entendues qu'il a interprétées avec Marie-Claire, sa soeur jumelle. On en apprend beaucoup sur son parcours, les rencontres qui ont éclairé sa recherche qui comportait à la fois des hauts et des bas et il dit que dans ce métier, tu peux te retrouver un jour à faire du pouce et le lendemain, on vient te chercher en limousine.

Il parle de sa rencontre avec Serge Fiori et de leur association qui fut courte mais signifiante car ils ont fait un album "Deux cents nuits à l'heure" qui deviendra un album phare dans la discographie québécoise mais n'ont pas été plus loin pour autant dans leur association.

Ce coffret est aussi intéressant à lire qu'à écouter et il nous partage tout les combats qu'il a dû livrer afin de devenir celui dont on aime tant la musique que le personnage. Un passage qui m'a beaucoup touché est lorsqu'il parle de l'album "Double vie,' particulièrement des hommes dans sa vie, son père, ses oncles, cousins qui étaient des hommes de silence. Il dit que la plus grande difficulté n'est pas la pauvreté comme telle mais ce qu'elle engendre, comment elle te façonne . La pauvreté te dit souvent des choses comme tais-toi, t'as pas de place, t'as pas d'affaire à faire ça, essaie pas d'aller plus loin, reste où tu es, pourquoi t'aurais la parole?

En s'adressant à son père, il lui dit "Le seul héritage que tu m'as donné c'est ce cri que tu n'as jamais exprimé." C'est une colère que je n'avais jamais osé exprimer parce que j'en avais peur et que je l'avais associé à de l'agressivité. Cette colère qu'il a su canaliser lui a permis de créer l'Album "Double vie" qui fut un grand succès et lui ont valu lors du Gala de l'ADISQ édition 1986 les Félix Auteur-compositeur et Album rock de l'année.

Les injustices, le pays, l'amour, la paix sont autant de thématiques qui l'interpellent. Richard Séguin est un homme qui porte ses rêves dans la poitrine. C'est un homme authentiquement engagé, il participe à de nombreux concerts bénéfices pour les causes qui lui tiennent à coeur, une implication qu'il n'a jamais cessé jusqu'à ce jour.

Je recommande donc d'offrir ce coffret en cadeau car pour ceux qui le connaissent déjà et même pour ceux qui le connaissent moins, je suis convaincue que vous en apprendrez davantage sur lui, des éléments qui nous le rendent encore plus admirable et attachant.

29 NOV. -- PROF LAUZON: HUMOUR PÉDAGOGIQUE

Le professeur universitaire, titulaire de la titulaire du Laboratoire d'études socio-économiques de l'UQAM, nous présentait jeudi soir dernier le 29 novembre son spectacle au Cabaret Du Mile-End.

La mise en scène était composé d'un projecteur avec écran géant et il a débuté en se présentant comme socialiste et demandait aux détracteurs de bien vouloir laisser leurs armes à l'entrée. Il dit -- pour certains, c'est l'alcool, d'autres les femmes, moi . . ."c'est les acétates."

Durant les deux heures suivantes, il allait projeter des coupures de journaux les plus vieilles datant de 1995 à nos jours.

Une suggestion pour le moins farfelue viendrait de Bernard Landry et consisterait à taxer les gens bénéficiaires de l'aide sociale. Evidemment la taxe ne sera pas élevée mais on va se reprendre sur le fait qu'ils sont nombreux.

Il mentionne que la rencontre avec Michel Chartrand a été une étape majeure et très transformatrice dans sa vie. Il a écorché au passage le PQ et le PLQ ainsi que la CAQ, ce qui confirme son statut de socialiste et ferme partisan de la gauche.

A l'instar de plusieurs artistes, il se dit affecté par la déforestration et a déclenché plusieurs fois l'hilarité générale en faisant allusion à certaines nouvelles aux allures surréalistes dont celle où, dit-il Domtar veut créer une forêt au centre-ville. Comme les gens des régions n'auront plus "de bois," on peut s'assurer qu'ils viendront visiter ce qui restera des forêts.

En parlant des pays où la peine de mort est encore en vigueur, il disait -- "C'est vraiment la démocratie quand tu peux choisir comment tu vas mourir."

C'est certainement le spectacle d'humour au caractère le plus pédagogique auquel j'ai assisté et à plusieurs reprises il nous invitait à revenir assister à ses prochains cours et conférences.

Le Prof Lauzon arrive à nous faire rire de l'absurdité qu'on lit régulièrement tous en gardant réveillés ceux qui le veulent bien. Je crois que cette façon de "déformer" légèrement certaines nouvelles permet d'en réduire l'amertume et de préserver notre droit à l'information pour le meilleur et pour le pire.

 

17 NOV. -- ALPHA YAYA DIALLO & LE WEST AFRICAN SUMMIT

Une présentation de Nuits d’Afrique, des spectacles toute l’année, au Cabaret Du Mile-End.

Un des meilleurs concerts des Nuits d'Afrique avait lieu samedi soir au Cabaret Du Mile-End. J'ai nommé Alpha YaYa Dialo, originaire de la Guinée. Il était accompagné de Naby Camara au balafon ainsi que des danseuses N’nato et Mariama Camara qui ont œuvré au sein des plus grands ballets d’Afrique.

Ils étaient dix sur scène. On en avait plein la vue et plein les oreilles. On dit d'Alpha Ya Ya Dialo qu'il est un chirurgien de la guitare. Il joue de plusieurs instruments en plus d'être un excellent chanteur. Il fut nominé et triple récipiendaire du prix JUNO (équivalent canadien des Grammy Awards). Son dernier album Immé est sorti en 2010.

La dextérité de Diallo tant à la guitare acoustique qu'électrique ainsi que la fluidité de ses lignes mélodiques et l'énergie très puissante qu'il transmet le place en tête des musiciens africains. Il a un talent unique comme multi-instrumentiste et écrit ses propres compositions. Il chante d'une voix puissante, souple et merveilleusement modulée.

Il réussit à unifier le traditionnel et le contemporain et on ressent à travers la richesse de sa musique l'héritage de ses années d'enfance. Alpha YaYa Dialo est un des musiciens les plus riches et inspirés de tout le circuit de la musique du Monde.

Il aborde dans ses chansons des thèmes universels, l'amour, la vie sociale, la politique, l'immigration, les changements climatiques.

Et comme une image vaut mille mots, notre photographe Chantal Lévêsque assistait au spectacle et a pris ces fabuleuses photos que vous saurez apprécier.

Je profite de l'occasion pour vous inviter à assister au prochain spectacle des Nuits d’Afrique qui aura lieu les 16 et 17 janvier 2012 -- la troupe de flamenco Soledad Barrio et Noche Flamenca.

Photos © Chantal Levesque

 

10 NOV.

Samedi soir j'ai assisté à Séquence 8 (à la Tohu), le spectacle du groupe Les 7 doigts de la main. Je ne les connaissais pas mais maintenant je suis une fan inconditionnelle.

En entrant, on découvre une mise en scène épurée, et la présentation de Collin Davis qui joue le rôle de maître de cérémonie vétu comme un hôte d'émission de télé de fin de soirée. Il portait un veston usé ainsi qu'une cravate et en un instant s'est transfigué en maître des anneaux. Il nous a divertit tout au long du spectacle et se promenait d'un rôle à l'autre avec une surprenante agilité.

Ce spectacle compte parmi les plus mémorables que j'ai vus depuis des années. Les 7 doigts de la main réunissent la danse de groupe jointe à l'acrobatie aérienne. Il se dégageait du spectacle un climat de tendresse, intimité et une humanité qui nous rendait complice de leurs prouesses. Le tout était ficelé avec une bonne dose d'humour.

Il m'est difficile de choisir ce que j'ai le plus aimé dans ce spectacle tellement ils ont tous atteint une grande maîtrise de leur discipline. Eric Bates pourrait être consacré le roi de la jonglerie des boîtes de cigares. J'ai été impressionnée par l'homme volant (Devin Henderson) qui a plongé au milieu des cerceaux et c'était un plaisir de les voir tour à tour escalader la perche chinoise.

Egalement quand l'un d'eux glisse rapidement le long du pôle la tête en bas et s'arrête à deux pouces de sol, j'avoue que j'ai manqué un battement.

Les performeurs utilisent le cirque comme une métaphore pour exprimer ce qui constitue la toile de fond de la vie humaine. Ce qui renforce l'émerveillement est que Séquence 8 place des performances exceptionnelles dans un contexte simple et dépouillé. Le message exprimé par ce spectacle est de contempler le rôle de "l'autre" et comment on se définit au travers et contre l'autre. L'interaction, réaction et transformation qui en résultent sont une ode à la vie, à l'audace et aux découvertes inhérentes à ces sauts dans le vide de soi vers l'autre.

Le spectacle était bien au-delà de mes attentes et il confirme que le cirque peut être considéré à juste titre comme une véritable forme d'art!

03 NOV. -- MICHEL RIVARD

Il y avait de la magie dans l'air lors du dernier spectacle de Michel Rivard à l'Astral.
Il éprouvait visiblement un grand plaisir d'effectuer un retour sur scène tel qu'annoncé depuis un moment déjà.

En première partie, il nous a livré de nouvelles chansons que nous retrouverons sur son prochain CD, ainsi que certaines écrites pour d'autres artistes, Maxime Landry et Eric Lapointe. C'est toujours un tel conteur et il précède plusieurs pièces d'une histoire, une anecdote, une blague bien placée.

Il sait toucher les cœurs, émouvoir, éblouir le public. Il était entouré de son Flybin Band composé de Rick Hayworth à la guitare, Mario Lagacé à la basse et Sylvain Clavette à la batterie. Il est aussi accompagné de deux choristes aux voix magnifiques, Lana Carbonneau et Stéphane Boulay.

Il sait créer une ambiance intime et chaleureuse, gagner la complicité du public et nous a agréablement surpris avec de nouvelles chansons qu'on a déjà envie de réentendre dont “Ma sœur la lune.”

Comme il est le dernier artiste à avoir performé au Spectrum en 2007 avant que celui-ci ne soit démoli, il nous a permis de participer à un rituel où il ‘libérait l'âme’ du Spectrum emprisonné dans un bocal de verre.

C'est lors de cette soirée qu'on a enfermé les odeurs, les applaudissements et les cris de la foule. Michel Rivard souhaite ainsi passer le flambeau à l'Astral. Il y avait des lumières de chaque côté de la scène afin d'ajouter de la nostalgie à ce rituel et nous a demandé un moment de silence qui fut accordé par un public déjà conquis.

Michel Rivard a fait un survol de ses 40 ans de carrière et a gardé les ‘antiquités’ et la ‘préhistoire’ pour la deuxième partie de ce spectacle impeccable en tous points. Il a interprété deux pièces de son opéra folk Les filles de Caleb et Arlette Cousture était présente dans la salle pour entendre les pièces "Elle a dit nous deux” et “Ma belle brume.”

La soirée s'est terminé sur celles qu'il qualifiait faisant partie de la préhistoire “La complainte du phoque en Alaska” et “Je voudrais voir la mer” et c'est avec joie et une émotion palpable que le public a chanté avec lui pour clôturer cette soirée parfaite.

Photos © Chantal Levesque

 

27 D'OCT.
Ce samedi, je suis au allée au Cabaret Du Mile-End pour voir et entendre trois surdouées qui ont fait partie de la serie Acoustic Africa. J'ai nommé Dobet Gnahoré, Manou Gallo et Kareyce Fotso, venant de la Côté d'Ivoire et du Cameroun.

Ces trois femmes sont pour le moins des artistes d'une richesse exceptionnelle. Elles nous transmettent leur force et leur amour à travers leurs chants, danses et maîtrise de divers intruments dont la guitare, la basse ainsi que les percussions.

Dobet Gnahoré nous en a fait voir de toutes les couleurs quand elle a dansé, elle dégage une grande énergie, électrisante et inépuisable. Elles nous ont offert plusieurs chansons qu'elles ont retravaillées. Ce concert était riche en couleurs et très original. Leur enthousiasme et dynamisme est contagieux et pour un moment, je me suis crue en été, les spectateurs se levant et dansant avec elles.

Elles étaient accompagnées de deux formidables musiciens qui contribuent à eux tous à créer un environnement rythmique et mélodique de haut niveau : Aly Keita, balafoniste malien aux collaborations multiples et Boris Tchango, batteur togolais déjà remarqué auprès de Dobet Gnahoré ou au sein de Foofango.

Dans leurs chansons, elles dénoncent les mariages forcés des petites filles qui doivent abandonner l'école et renoncer à leurs rêves et à leur liberté. Elles dénoncent aussi le chômage, la pauvreté et l'augmentation du coût de la vie. Elles parlent aussi de préserver l'environnement, des changements climatiques dûs à la déforestration.

Dûs à la globalisation, les distinctions entre la musique africaine et européenne sont moins évidentes et elles trouvent à s'enrichir de leurs influences mutuelles.

Ce spectacle mieux que bon, des Nuits d'Afrique nous offre des concerts hors du commun et anime, pour notre plus grand bonheur, la ville de Montréal tout au long de l'année.

 

 

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COMMENTAIRE

medina.t@videotron.ca
Ainsi par tes mots on apprend à mieux les connaitres.
Merci à toi .

bobyjo@vidéotron.ca
Comme à l'habitude Lynda, tes commentaires sont empreints d'énormément de ressentis et d'émotions,c'est tout comme si nous y étions nous-même. Pour te connaître un peu, je sais pertinemment que tu n'écrirais pas le contraire de ta pensée. Tu es trop vraie pour taire
la vérité.

yvesb007@hotmail.com
Tu me donne vraiment le goût d acheter le coffret de Richard Séguin. Tes commentaires même succincts sont fort complets et surtout inspirants.

colette.gladu@gmail.com
C'est fort bien écrit et relaté. On sent le plaisir que vous avez ressenti, Lynda, à assister à ces spectacles. Vous nous donnez le goût d'en connaître davantage.

nadmibizerte@gmail.com
Bravo Lynda tres bien dit je voudrais tellement savoir plus du ces spectacles.

yvesb007@hotmail.com
Ton blog vaut la peine d être suivi afin d être au courant des activité culturelles de qualité.

 



 

 


 

 
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