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Tariq Ali
Michael Albert
Rochelle Gurstein
Alex Waterhouse-Hayward
BLOGOSPHÉRIQUES
musique et culture
avec
LYNDA RENÉE
Bonjour à vous,
Depuis toujours le monde
des arts me passionne. J'ai déjà joué
plusieurs instruments, chanté et je joue du djembé.
J'ai étudié en psycho-sociologie de la communication
et je suis toujours fascinée par la créativité
des artistes que Montréal nous donne la chance de
découvrir.
Je serai heureuse de
vous partager mes impressions des spectacles en tout genres
auxquels j'assisterai et espérant que cela vous inspirera
et vous stimulera à participer à la fabuleuse
vie culturelle de Montréal.
La
culture, c'est ce qui reste
quand on a tout oublié.
MAR.- L'Expo Manger Santé
2019
Parce
que je considère que l’alimentation saine fait une
grande différence dans la qualité de vie, je ne
pouvais manquer d’assister à l’édition
2019 de L'Expo Manger Santé et Vivre Vert.
Cet
événement ne cesse de grandir et de réjouir
exposant-es et visiteur-es. De 90 exposants, il y aura cette année,
plus de 350 entreprises.
Expo
Manger Santé et Vivre Vert a pour mission de faire connaître
l’importance de la qualité de notre alimentation
et de notre mode de vie sur la santé et l’environnement
par la présence d’exposants des secteurs de l’alimentation
saine, de l’agriculture BIOlogique, d’alternatives
écologiques, de l’écologie, des cosmétiques,
de la mise en forme, ainsi que des produits et des services thérapeutiques.
À
l’automne 1997, Renée Frappier, auteure et professeure
en alimentation saine et naturelle, initie ce grand rendez-vous
entre les artisans de la santé et la population.
Depuis,
l’Expo Manger Santé et Vivre Vert revient chaque
année pour notre plus grand plaisir. Et l’événement
est tellement apprécié qu’on a augmenté
le nombre de jours pour y assister ainsi qu’une ville, à
savoir Sherbrooke, répondant ainsi aux demandes des gens
de la région de l’Estrie désireux d’y
assister.
Cet
événement offre à un public de tous âges,
une rencontre avec des centaines exposants en alimentation, en
écologie et en santé globale. Il y aura des dégustations,
démonstrations culinaires, ateliers, conférences...
pour le plaisir de goûter et d’apprendre.
DÉGUSTATIONS
Un
événement qui comporte des centaines de dégustations
offertes aux visiteurs se doit de minimiser son impact sur l’environnement.
Tous les contenants transparents de dégustations pour les
visiteurs sont donc fabriqués de PLA (amidon de maïs).
Ne vous y trompez pas, cela ressemble à du plastique mais
il s’agit d’un matériau 100% compostable.
Parler
des démos, des conférences, de la vulgarisation
de ce qui a rapport aux nouveaux breuvages et aliments que l’on
retrouve sur le marché, que cet événement
s’adresse surtout aux gens qui ont un intérêt
pour l’alimentation saine, végétarienne, végétalienne.
On découvre que végé rime avec plaisir et
variété.
Il y a tant de générosité de la part des
exposants que c’est un bonheur d’assister à
cet événement. Pour les prochaines dates et informations
complètes, cliquez sur le lien https://expomangersante.com/
2018
10
MAR.-
L’Expérience
bien-être par excellence
C’était
la deuxième édition de cet événement
de plus en plus prisé par les Québécois.
Il y avait plus de 200 exposants. La porte-parole était
Edith Cochrane. C’était une expérience
fort agréable, j’ai découvert différentes
approches du yoga et de la pleine
conscience avec 75 ateliers, il y avait des conférences
et classes de maître s’adressant à tous
les niveaux de pratique, que l’on soit débutant,
intermédiaire ou expert en yoga.
Comme
j’ai découvert l’heureux cheminement de
Nicole Bordeleau qui est passionné par le yoga, la
méditation et tout ce qui tourne au mieux—être,
c’était une superbe occasion de la rencontrer
dans son élément; ainsi qu’Elena Brower
qui a écrit L’Art de l’Attention et donnait
de nombreux ateliers durant l’événement.
Il y avait
l’espace créatif où j’ai participé
à la création d’un mandala, j’ai
vu des gens créer des bijoux qu’ils allaient
porter à titre d’ancrage positif. On pouvait
participer à des classes de yoga sur place car il y
avait un espace de 2000 pi2 dédié à des
cours de yoga en continu. J’ai fait quelques asanas
avec Lyne St-Roch qui a donné des ateliers de différents
types de yoga, de quoi ravir tous les passionnés de
cette pratique millénaire.
Egalement,
un espace gourmand où les gens pouvaient découvrir
de nouveaux plats dans la gamme des aliments crûs, végétariens,
végétaliens qui contiennent un maximum de valeur
nutritive. Et bien sûr l’espace zen qui ravivait
notre odorat avec les diffuseurs d’aromathérapie,
notre estomac avec les merveilleuses tisanes biologiques et
la musique qui élevait l’âme grâce
à de nombreux musiciens.
C’est
un événement qui se répétera pour
notre plus grand plaisir! Visitez www.expoyoga.ca pour plus
d’informations.
24
FEV.-
A
votre santé, à votre bonheur
Il
y avait pas moins de 2000 personnes qui se sont déplacés
samedi le 24 février pour assister à une journée
qui se voulait stimulante, ressourçante, joyeuse et
festive. L’événement s’intitulait
"A votre santé, à votre bonheur,"
et c’était la deuxième édition.
Les conférenciers invités étaient Josée
Lavigueur, Serge Marquis, Eric Dupont, Dr. Christian Fortin,
Frédéric Lenoir, Laura Massis, Christine Michaud
etGiorgia Fumanti.
Les conférenciers
invités avaient de quoi satisfaire tout ce beau monde
venu apprendre et redécouvrir par le biais de tous
leurs partages les différents chemins du bonheur. La
journée a commencé avec Josée Lavigueur
qui porte bien son nom car elle
nous a fait danser, suer et bouger pour un bon 30 minutes
au son d’une musique digne d’un cours de zumba.
Josée a partagé les raisons pour lesquelles
elle est si passionnée par l’entraînement
et nous a fait vivre un moment particulièrement riche
en émotions lorsqu’elle nous a partagé
une lettre d’une dame qui s’était jetée
avec enthousiasme dans l’entraînement depuis les
12 dernières années et bien que se sachant condamnée
par un cancer, elle lui disait que grâce à son
écoute, ses encouragements, elle avait repris confiance
en un monde meilleur, en elle, et qu’elle la gardait
pour toujours dans son cœur. Peut-on rêver d’un
plus beau témoignage sur les bienfaits exponentiels
de l’entraînement?
Serge
Marquis qui a écrit son fameux "Pensouillard,
le hamster" partageait les façons de contourner
ce fameux mental qui tourbillonne trop facilement dès
qu’on vit un stress pour une période plus ou
moins longue. "Ramenez toujours votre attention sur l’espace
entre votre nez et votre lèvre supérieure et
RESPIREZ." Voilà la meilleure façon de
garder la tête claire et de rester en contact avec ses
forces et surtout au moment présent.
Eric Dupont,
l’amoureux de Christine Michaud, parlait de la vie intégrale
et de tous les aspects de la santé dont on doit tenir
compte si on désire une vie équilibrée.
Dans la
deuxième partie de la journée, le très
attendu Frédéric Lenoir, un grand passionné
de Spinoza qui se disait particulièrement heureux d’être
là, lui qui était jusqu’à tout
récemment inconnu des Québécois. Il parlait
de la joie active et de l’importance de faire place
au désir qui est l’expression de l’essence
vitale. Surtout, disait-il, ne le réprimez pas car
c’est l’élément qui va vous permettre
de transformer votre vie. La salle lui réservait une
belle surprise en lui chantant – Bravo M. Lenoir sur
l’air de la chanson – Bravo Monsieur le monde.
Nous avons
reçu en cadeau un poème du formidable slammeur
Mathieu Lippé qui l’a offert gratuitement à
tous les intéressés sur sa page.
Laura
Massis est arrivé sur scène avec une chandelle
à la main et nous a partagé son mantra, celui
qui l’habite depuis le plus longtemps qu’elle
sache – "Ma lumière ne s’éteindra
jamais" lorsqu’elle a partagé des moments
de sa vie de mère devant les épreuves de ses
enfants.
Tous ont
montré pour le moins une joie et une gratitude qui
a donné une aura plus que réjouissante à
cette journée mémorable qui aura certainement
une suite.
Pour en
savoir plus sur les projets de Christine Michaud, vous pouvez
aller sur son site www.productionschristine.com
2017
10
DEC.-
La revue de l'année 2017
Avec
une mise en scène de René Simard et la collaboration
de nouveaux scripts, Patrick Bergeron, François Lafrenière,
Nicolas Lemay et Hugo Pellicelli, nous avons eu droit cette
année à un des meilleurs spectacles de la Revue
de l’Année depuis bien longtemps. Après
un an et deux ans d’absence, le retour de Benoît
Paquette et Suzanne Champagne a contribué
à amplifier la merveilleuse chimie de ces comédiens
chevronnés.
La revue
a été resserrée à une heure trente
sans entracte et avait de quoi satisfaire les auditoires les
plus capricieux. On tirait dans toutes les directions, autant
lors de la parodie de Netflix qui ne paiera pas sa taxe de
vente qu’en faisant allusion encore une fois aux nombreuses
dénonciations de scandale sexuel et on a passé
vite sur le cas de Rozon. On s’est attardé à
un numéro quelque peu grinçant sur la proposition
de celui qui a créé et popularisé la
série Occupation Double, Eric Salvail faisant une offre
à PKP dans le style du Banquier.
Les sujets
chauds, sans doute parce qu’ils sont parvenus vers la
fin de l’année, ont été moins développés
mais avaient tout de même du punch et ont suscité
de nombreux éclats de rire. Les numéros –
Beach day, every day -- étaient un peu plus ordinaires
et on se demandait parfois ce qu’ils voulaient nous
dire au juste.
Il fallait
bien faire un sketch sur le cafouillage de l’autoroute
13, dont la fin se révélait quelque peu aigre-douce.
Egalement le sketch qui réunissait Trump, Poutine et
Suzanne Champagne dans la peau Kim Jong-un, a déclenché
l’hilarité générale avant même
qu’un premier mot soit prononcé.
Le ‘no’
sur la loi 62 au sujet du visage découvert avec toute
la confusion entourant cette loi était fort bien pensé.
J’ai beaucoup apprécié l’imitation
de Suzanne Champagne en personnifiant Julie Payette –
Oui, oui, je suis une personne ordinaire comme vous tous qui
êtes allés dans l’espace, avec quatre doctorats
et parlent 52 langues. J’ai beaucoup apprécié
à s’y méprendre l’ode à la
Catalogne d’André Sauvé par Benoît
Paquette. Le ‘no’ au balcon réservé
à Régis Labeaume était aussi particulièrement
original et l’hystérie de Ron Fournier qui va
même quitter la scène et partir du fond de la
salle pour revenir avec sa ca-cane pour ramasser de l’argent
dans un téléthon des sports.
Si on
se base sur la quantité de rires, on peut assurer que
ce show était franchement réussi, et la rétrospective
ressemble quelque peu à un show de variétés.
L’énergie du spectacle est fabuleuse et Suzanne
Champagne est désopilante autant dans sa personnification
de Safia Nolin, qu’en Anne-France Goldwater.
La troupe
est si solide que ça ne peut qu’être un
succès. Ils sont des figures qui, au fil du temps,
sont devenues comme les vedettes attendues d’une continuité
annuelle.
Script-édition
de Nicolas Lemay. Textes de Patrick Bergeron, François
Lafrenière, Nicolas Lemay, Hugo Pellicelli. Mise en
scène de René Simard. Du 28 novembre au 6 janvier,
au Théâtre du Rideau Vert.
01
NOV.-
François
Massicotte – Bon, mais . . . Quelle famille!
C’était
sa première médiatique – son 7e one man
show et il a dit en commençant – C’est
mon dernier show - ? Pourquoi? Parce que je vieillis,
je viens d’avoir 50 ans et avec l’âge de
mes enfants, je vais sortir de la maison avant eux.
Et oui, pas facile mais faut s’y faire. Ils vont
venir me voir au foyer.
Et
mes enfants me prennent beaucoup de temps – et puis
ça coûte cher les enfants – ils nous donnent
de bonnes idées sur les mille et une façons
de faire des économies en faisant nous-mêmes
ce qu’on nous vend à des prix exorbitants.
Il raconte sa journée à la plage et en improvisant
une vente de garage et le système hyper-astucieux pour
leur étendre la crème solaire aux 4 en même
temps. J’aime bien quand il fait allusion
aux précautions désormais obligatoires pour
tous les parents de ne pas inclure beurre d’arachides
et autres produits pouvant ne pas convenir aux enfants allergiques
– Est-ce qu’ils pourraient se contenter de manger
leur lunch et laisser tranquille celui des autres? M’semble
que c’est simple.
François reste dans sa zone de confort qui est la famille
puisqu’on comprend que c’est la réalité
qu’il vit 24 heures, 7 jours par semaine offrant même
le gîte à la belle-maman au sous-sol de la maison,
grand bien lui en fasse. Quelle beau clin d’œil
sur le concept des maisons inter-générationnelles.
Il est à l’aise sur scène et en profite
pour faire quelques blagues sur la soirée d’Halloween
où on aurait aperçu quelqu’un déguisé
en Gilbert Rozon . . . Oui, ça fait peur.
On rit durant son show mais je crois que c’est aussi
parce qu’on l’aime étant donné que
ses blagues tournent autour d’un quotidien déjà
relaté et sur lequel il revient souvent dans ses spectacles.
S’il est vrai comme il le mentionne dès le début
que beaucoup des spectateurs n’ont pas payé leur
billet, la plupart sont là parce qu’ils l’aiment
et leurs rires sincères et sympathiques en témoignent.
Il aborde le sujet du suicide et de la bipolarité dont
il est lui-même atteint et arrive à mettre un
peu de légèreté en faisant allusion aux
différentes façons d’échouer en
voulant en finir – Une fois que tu t’es taillé
les veines d’un côté . . . tu vas où
– aux chevilles? Les infirmières vont être
mortes de rire. Il conclut à chaque suggestion
macabre à laquelle il a déjà pensé
lors de ses vagues de fond , "Non, ce n’est pas
une option."
Il raconte ses différents périples en vacances
– le camping qui fût plus fatiguant qu’autre
chose, les journées de ski et les vacances à
l’hôtel qui comporte une piscine à vagues
avec de l’eau vraiment chaude mais où on manque
d’air.
On pourrait donc croire que c’est bien son dernier show
car pour arriver à un contenu suffisant il a dû
puiser dans les deux ou trois derniers. La barre est
haute pour tous dans le monde de l’humour et il ne fait
pas l’exception.
François Massicotte présente Quelle famille!
En tournée et s’arrêtera à Québec
le 14 novembre et reviendra à Montréal le 20
janvier 2018. Pour plus de détails – se
rendre au www.françoismassicotte.com
28
MAI-
Le
sommet de l’homéopathie 2017
Dimanche le 28 mai avait lieu le premier Sommet de l’Homéopathie
au Québec. Le sommet avait pour but de rassembler les
homéopathes et les thérapeutes en santé
avec comme objectif de stimuler et soutenir la pratique. Au
Québec, la pratique de l’homéopathie est
souvent la cible de commentaires et tentatives visant à
dénigrer cette approche ancestrale qui a pourtant fait
ses preuves dans plusieurs pays du monde.
Depuis
la découverte des principes de l’homéopathie
jusqu’à nos jours, le discours des sceptiques
n’a guère évolué même s’il
continue de nuire à la profession. Qu’avons-nous
à dire de solide et substantiel en 2017, devant les
arguments servis à répétition? Quelles
sont les recherches qui déconstruisent plusieurs de
ces fausses vérités? Comment pouvons-nous individuellement
contribuer à redresser un tant soit peu toute la désinformation
qui circule?
Lors de cette journée, j’ai pu entendre des témoignages
tout à fait extraordinaires sur différents cas
dont celui d’un enfant déclaré autiste
qui a pu sortir des limites auxquelles on l’avait restreint.
C’est un enfant de quatre ans qui ne parlait pas et
qui a commencé à faire des phrases complètes
après quelques semaines seulement. . Un autre cas impressionnant
est celui d’un homme souffrant de gangrènes aux
deux mains et qui a pu éviter l’amputation. L’homéopathie
peut traiter aussi bien les problèmes physiques qu’émotionnels
et ce dans un laps de temps impressionnant.
Nous avons
aussi assisté à un aperçu du film –
The Magic Pills, un film réalisé par
une homéopathe réputée du nom d’Ananda
More. Elle a parcouru le monde afin de rencontrer des scientifiques,
des praticiens et des gens ayant été traités
par l’homéopathie. Elle voulait démontrer
que l’homéopathie est bel et bien une science
qui affecte positivement la vie de millions de personnes.
Etait
présent aussi M. Paul Labrèche, président
du Syndicat professionnel des homéopathes du Québec
depuis 2014. Avant de plonger pour de bon dans cette carrière,
il a fait de la formation en tenue de réunions, communication
et leadership. Il a aussi fondé une compagnie de théâtre
jeune public et publié des nouvelles dans les revues
littéraires ainsi qu’un roman jeunesse.
Je suis
sortie de cette journée plus emballée que jamais
des résultats obtenus par ces homéopathes qui
prennent au sérieux la santé de leurs patients
et vont jusqu’au bout afin d’amener des solutions
dans des cas jugés inguérissables par les approches
traditionnelles.
Pour en
savoir davantage sur le film – The Magic Pills,
vous pouvez visiter le site www.magicpills.com qui sera diffusé
tout d’abord aux E-U et ailleurs dans le monde.
2016
13
DEC.-
Revue
et corrigée présentée au Rideau Vert
jusqu’au 7 janvier
Depuis
déjà 12 ans, on a le plaisir d’assister
à la revue de l’année. Une bande de comédiens
talentueux nous font repasser au travers des moments qui ont
marqué l’année et certains
qui étaient plutôt grinçants. Les comédiens
sont Martin Héroux, François Maranda, Julie
Ringuette, France Parent, Amélie Grenier et Marc St-Martin.
Les textes sont de
Jean-Philippe Durand, Simon Leblond, Nadine Massie et Pascal
Roberge. La mise en scène d’Alain Zouvi.
Les
comédiens ont donné une excellente performance.
Ils changent de costume si rapidement que c’en est éblouissant.
Julie Ringuette est excellente dans son imitation de
Sophie Grégoire Trudeau qui a chanté une chanson
peu après l’élection de son mari ainsi
que dans celle de Céline Dion qui revient chez elle
faire “le vide” au centre Vidéotron.
Marc
St-Martin est extraordinaire tant dans son imitation de Denise
Filliatrault au début du spectacle qu’à
l’entracte que dans celle de Ron Fournier éploré
qui a perdu son PK Subban.
Le numéro
où il imite Mike Ward avec toute son arrogance lors
d’une soirée bénéfice avec Julie
Ringuette en Annie Brocoli est troublant en rappelant qu’après
toutes ces audaces il a été tout de même
récompensé par l’Olivier de l’Année.
François
Maranda en Marina Orsini qui n’en finit plus de rire
de façon totalement exagérée est complètement
tordant. C’est un des meilleurs numéros de la
soirée.
Il fallait
bien parler de l’émission Les Échangistes
et l’imitation de France Parent en Pénélope
McQuade qui est tellement au-devant de ses invités
qu’elle en tombe de sa chaise est tout aussi savoureuse.
Martin
Héroux imite aussi Fred Pellerin en arrivant sur la
scène avec une valise qui s’ouvre sur une scène
de nature et nous rappelle que la peur du burkini est une
façon de mettre le voile sur
d’autres enjeux plus importants.
Vous passerez
une merveilleuse soirée tant en compagnie des artistes
eux-mêmes que de tous ceux qu’ils personnifient.
21
NOV.-
Peter
MacLeod -- Un homme libre, jusqu’à quel point?
Avec
une mise en scène épurée, Peter MacLeod
nous a offert son 5e spectacle intitulé "Libre"
– Il aborde le sexe, l’argent, et la vérité.
On
le connaît irrévérencieux et provocateur,
là-dessus il est égal à lui-même
et il commence son spectacle en invitant les gens à
fermer leur “ost . . . de téléphone cellulaire”
et commence en attaquant les communications virtuelles et
parle des 'likes' en mentionnant Mère Téresa
et Neil Armstrong qui ont réussi de grands exploits
sans se préoccuper du nombre d’abonnés
qu’ils avaient sur leur compte Facebook. Il pose la
question à savoir si les gens scotchés sur leur
téléphone ou tablette ou autre sont vraiment
heureux. Est-ce que ça change vraiment 'kekchose'd’avoir
5000 amis? Dis leur que tu vas déménager, tu
vas voir qui sont de vrais amis.
Il parle des pays pauvres ou les gens doivent marcher des
kilomètres pour trouver une eau boueuse et ici on capote
sur l’eau qui est filrée . . . mais jamais assez
propre qui fait qu’on a besoin d’un autre filtre
à la maison Il parle du fait qu’on s’offense
facilement et du filtre qu’on met sur tout ce qu’on
dit – S’il fallait qu’on dise toujours la
vérité, ça irait vraiment mal sur terre.
On ne veut pas la savoir la vérité. Et rappelez-vous
en messieurs?
Il parle de son célibat, du fait qu’il n’est
pas un gars facile, plutôt vieux garçon de 47
ans. Il affirme être spirituel plutôt que religieux
et pose les éternelles questions quant aux accommodements
raisonnables. Il parle de la surconsommation et de revenir
sur les plaisirs simples de la vie pour éviter de devenir
blasé et toujours insatisfait. Etrangement, celui qui
s’était porté à la défense
de Jérémy Gabriel parle de sa musique comme
ne valant pas la dépense!
Il parle des activités de couples qui ne l’intéressent
pas vraiment; pourquoi se promener en canot si c’est
pas pour pêcher du poisson? Pourquoi aller dans un jardin
? Oui, je veux bien à condition que tu me fasses une
pipe dans le bosquet.
Il conclut en parlant de son accident d’avion qui a
failli lui coûter la vie et dit que c’est dans
ces moments-là qu’on réalise qu’on
devrait en profiter car on ne peut savoir quand ça
va nous arriver.
En
fait, il nous fait rêver pendant un bon 90 minutes à
parler d’une liberté qu’on trouverait bien
agréable. Donc, en profiter tant qu’on le peut,
croquer à belles dents dans la vie et on aimerait bien
que ce soit aussi simple, hélas . . .
On
l’attendait avec impatience, Julien Tremblay a enfin
présenté son premier spectacle solo, "Humble
et magnifique," mardi soir, au Théâtre St-Denis
de Montréal.
Il
se présente avec assurance – Je m’appelle
Julien Tremblay; je suis humoriste et aussi musicien dans
l’âme. Il gesticule autour d’un micro sur
pied et se contorsionne en grattant sa guitare sans vraiment
jouer une toune. Les 6 guitares qu’on voit derrière
lui auront leur rôle à jouer plus tard dans la
soirée.
A 40
ans, il est déjà récipiendaire de plusieurs
prix et on se rappelle de lui car il a livré des performances
inoubliables durant les galas Juste pour rire. Cependant ceux
qui l’avaient déjà entendu reconnaîtront
les blagues qu’il présente à nouveau,
six mois plus tard.
Les anecdotes
autour de sa vie amoureuse laissent un peu à désirer
. . . Si celle-ci revient avec de petits cornichons, il la
relance en parlant des tomates cerises. Il parle de son intimité
et aussi des relations hommes-femmes, de son village natal
dont la population ne varie pas car les gars qui mettent les
filles enceintes sacrent leur camp. Il fait des allusions
à l’émission de Jean Airoldi et aussi
à ses grands-parents.
Il parle
beaucoup de sa blonde, notamment de son désir de faire
un safari au Congo et lui suggère de rêver assise
sur le bol en lisant le National Geographic. Ses blagues sont
bonnes et il joue de sa voix comme si c’était
un instrument – En parlant de personnages qui l’inspirent
il parle de ces derniers en disant d’une voix grave
et rauque – That’s what I do.
Il parle
de son grand-père qui ne peut pas être homophobe
n’ayant aucune idée de comment se passe les relations
homosexuelles. Bien qu’il conserve toujours sa guitare
autour du cou, il ne chante aucune chanson de la soirée.
Il joue
les mêmes accords assez simples en fait en racontant
ses blagues. Durant la première partie, il raconte
son texte et c’est plutôt une narration qui devient
redondante et il rit de lui-même.
Après
l’entracte, alors qu’il interagit finalement avec
le public, on le découvre davantage en tant qu’humoriste
et il en profite pour remercier les mères qui ont sacrifié
leur vie pour leurs enfants – Il dit qu’on devrait
leur remettre 100$ à chaque fois qu’elles sont
sur le bord de craquer – Bon, j’va en tuer un.
100$ . . . .vous méritez ça. Il égratigne
au passage Caroline Néron et ses bijoux, les végétariens
bien sûr et son livreur de pizza, le plus rapide au
monde.
Il parle
de sa fille qui joue davantage à des jeux vidéos
avec des chats virtuels qu’elle s’occupe de ramasser
la litière de son chat réel qui s’est
perdu dans le bois et qu’on a remplacé juste
avant son retour. Son style est unique et original et il s’est
déjà taillé une place enviable dans le
monde de l’humour.
Pour ses
prochaines prestations, vous pouvez voir les dates sur son
site www.julientremblay.net Il sera en supplémentaire
au Théâtre St-Denis du 28 au 30 décembre
2016.
11
NOV.-
FEMME TA GUEULE
Ce
soir nous avons rencontré une femme qui a décidé
de l’ouvrir sa 'gueule,', qui célèbre
sa féminité et nous invite à faire de
même. Ce show s’adresse avec bonheur autant
aux hommes qu’aux femmes et j’admets qu’il
pourrait aider celles d’entre nous qui ne sont pas encore
tout à fait fières de leur sexe, autant en tant
qu’organe corporel que statut. Le programme que
l’on
reçoit en arrivant représente une vulve et donne
le ton de la soirée.
Mariana
est une bombe d’énergie, arrive vêtue d’une
magnifique tunique de boxeur avant d’envoyer ses meilleurs
coups. Et avec le taux de testostérone qu’elle
dit posséder, rien de plus facile. Elle s’exprime
sans tabous, sans gêne et parle de la masturbation comme
étant un plaisir que toute femme devrait s’offrir
sans réserve. Elle dit être célibataire,
ce qui ne l’empêche pas d’avoir une vie
sexuelle débridée et on comprend qu’elle
peut en intimider plus d’un, celle à qui on dit...Ouais,
toi tu as des couilles. Ben, voyons donc . . . dites-moi
n’importe quoi mais pas ça . . .
Elle nous fait le récit courriels assez excentriques
reçus sur Facebook auxquels elle répond sur
le même ton. Elle fait aussi un tour de la salle
en demandant l’âge des spectateurs jusqu’à
la plus jeune spectatrice qui a 11 ans. Nadine -- qu’est-ce
que tu fous ici?.Cadeau de Noël . . .wow . . . et ne
t’attends pas à voir arriver Marie-Mai.
S’en suit un dialogue tout à fait hilarant entre
la petite fille, sa mère et Mariana.
Elle raconte plusieurs anecdotes entourant sa mère
qui a amené ses enfants lorsqu’ils étaient
âgés de cinq et huit ans pour un rendez-vous
galant dans un parc. Sa relation avec sa mère
et les conseils de celle-ci concernant le cycle menstruel
et le danger de perdre sa virginité sont l’occasion
de blagues savoureuses. Elle parle de la peur de vieillir
. . . et dit . . . ah! moi, j’ai hâte de vieillir
et d’arriver à deux filles le Matin à
75 ans. Rendu là, tu peux dire tout ce que tu
penses sans peur du jugement parce que tu ne cherches surtout
plus à plaire.
Oui, Mariana a décidé de faire entendre sa voix
et donne à de nombreuses femmes de tous âges
le goût de faire de même.
Le spectacle d’une durée de 90 minutes sans pause
est la preuve que la jeune femme de 26 ans a acquis une solidité
et un charisme qui fait plaisir à voir et pourrait
en inspirer d’autres.
Pour
les dates de ses prochains spectacles, http://marianamazza.com/spectacles/
06
OCT.-
ALEXANDRE BARRETTE: IMPARFAIT
En
intro de spectacle et pour casser la glace, Alexandre Barrette
nous partage à quel point il passe souvent inaperçu.
Certains le regardent longuement...comme si on se demande
s’il est bien le vrai Alexandre Barrette . . . et il
s’y est habitué. C’est
sans doute pour ça que j’ai écopé
du rôle du chauffeur dans l’émission Taxi
Payant. Il crée assez rapidement une complicité
en dialoguant avec quelques spectateurs, si ouvert et décontracté
qu’un certain Maurice assis au balcon s’est un
peu trop immiscé par ses commentaires . . . Coudons
. . . Maurice..va-tu falloir que j’envoie la sécurité
pour pouvoir faire mon show?
Il se dévoile dans toute sa vulnérabilité.
Ma dernière blonde m’a laissé quand je
lui ai dit que je trouvais qu’elle était la plus
belle femme du monde après ma mère et Anna Kournikova.
Le spectacle ressemble davantage à une intrusion dans
sa vie privée de célibataire sans enfants âgé
de 35 ans. Après sa rupture, il s’est retrouvé
chez son bon ami Jérémy Demay qui lui soufflait
à l’oreille le mot Gratitude et lui a offert
une visite chez sa psychologue. Cette dernière lui
a fait une séance d’hypnose assez hors du commun
où il devait revêtir une combinaison de lumière
symbolique. Bon, une fois ça va mais il n’est
jamais retourné. Il a toutefois conservé le
petit exercice qu’elle lui a suggérée
-- pour être heureux, on doit d’abord s’aimer
soi-même et il parle de ses tac-tics d’auto-séduction
au sortir de la douche . . . humm . . . vraiment?
Après un party chez des amis où il y avait des
brownies au pot, il a un peu abusé et a fait un tel
dérapage que ça l’a guéri pour
de bon de toute envie de drogue. Parmi ses difficultés
ou faiblesses, il a un mal fou à prendre des décisions
et quel bonheur quand on peut les prendre à sa place
comme le 'rôtisseur' qui décide quelle partie
du poulet on va lui offrir. Wow,...ça c’est un
homme qui prend des décisions à la journée
longue. Et il voue un tel culte à Eddy Murphy qu’il
est prêt à payer une fortune à son ami
du même nom qui vient d’avoir un fils pour qu’il
l’appelle Eddy . . . Ouais,,,je vais être le parrain
de Eddy Murphy!
Le spectacle ressemble davantage à une suite d’anecdotes
et s’adresse à un jeune public d’environ
25-35 ans qui riait à gorge déployée
et lui ont fait une ovation debout.
Sa finale est touchante car il laisse un message à
chacun de ses proches comme si c’était le dernier
jour de sa vie et il imagine sans censure toutes les “folies”
qu’il se permettrait car . . . Je meurs demain.
On peut ressentir qu’il met de l’humour dans cette
période de transition , trentaine oblige.
Alexandre Barrette sera en tournée jusqu’en mars
2017. Pour toutes les dates, visitez www.alexandrebarrette.com
25
JUIN -
QUAND MAGIE ET COMEDIE SONT REUNIES
J’ai
passé une super soirée dans le bar du Vieux-Montréal
le Fripon où j’ai assisté au spectacle
de Patrik Kuffs qu’on pourrait qualifier de magicien
méconnu qui en a parrainé plusieurs autres dont
le très populaire Vincent C. Il faut faire preuve d’un
peu de patience et d’ouverture car au départ...il
m’a fallu quelques minutes pour réaliser la complexité
des tours.
Souvent imité mais jamais égalé, Patrik
Kuffs fête en 2016 ses 25 ans de carrière artistique.
Et pour ce faire, il choisit de se produire les 25 du mois
entre autres. Pour l’occasion, il retourne sur scène
dans une version spéciale de son spectacle nouveau
genre qui réunit humour, prestidigitation et humour.
On a vu dans ce spectacle ses plus grands classiques, ainsi
que plusieurs nouveaux numéros à la fois drôles
et intriguants comme le requiert la vraie magie. Il a conçu
son spectacle pour faire participer au maximum la salle et
les gens riaient à gorge déployée durant
la plus grande partie de la soirée.
Si vous aimez la magie et l’humour et bouger sans gêne,
vous allez adorer votre soirée.
Il sera de retour à l’automne pour sa nouvelle
saison et vous pourrez consulter les dates sur le site du
bar Le Fripon au 436 Pl. Jacques Cartier dans le Vieux-Montréal
et si vous voulez en apprendre davantage sur Patrik Kuffs
– voici le lien – www.magiecomik.tv
20
MAI-
JE PREFERE QU'ON RESTE AMIS: HMMM . . . JE TE CROIS PAS
Ecrite
par Laurent Ruquier, qui est bien connu du public français
comme animateur de l’émission On n’est
pas couché sur la chaîne France 2, il est
aussi l’auteur de plusieurs pièces de théâtre
dont La Presse est unanime et Si c’était
à refaire. Je préfère qu’on
reste amis est sa sixième et a connu un immense
succès en France.
Avec
une mise en scène de Denise Filliatrault, elle l’a
adapté à l’auditoire québécois
en y ajoutant des pièces musicales donnant de la consistance
au jeu des acteurs. Les rires nous accompagnent tout au long
de cette comédie romantique qui nous offre des surprises
tant au niveau de la relation quelque peu nébuleuse
que du dénouement. Elle se déguste comme un
sorbet alors que la chaleur nous arrive enfin.
Les deux comédiens principaux sont Geneviève
Schmidt et Patrick Hivon. Nous découvrons Claudine
et Jean-Dimitri qui sont les meilleurs amis du monde. Ils
se connaissent depuis cinq ans et il ne se passe pas une journée
sans qu’ils ne prennent des nouvelles l’un de
l’autre ou même une semaine sans qu’ils
ne se voient. Ils se racontent tout . . . ou presque. Mais
leur amitié va être mise à l’épreuve
lorsque Claudine va livrer un secret qu’elle gardait
depuis pratiquement le début de leur relation. Et cet
aveu en entraînera bien d’autres auxquels elle
était loin de s’attendre.
Quand l’amour et l’amitié se mélangent,
tout se complique et on se fait des ultimatums où les
compromis deviennent de moins en moins négociables.
Les jeux de mots, et calembours sont d’autant plus charmants
qu’ils sont cousus à notre culture et que les
airs de musique nous rappellent à tous des moments
où l’amour fut le grand vainqueur.
Si vous avez le goût d’une soirée pour
vous mettre dans le mood de l’été et des
audaces associées aux relations hommes-femmes, vous
ne serez pas déçus!
Elle se déroule au Rideau Vert jusqu’au 11 juin
2016. www.rideauvert.qc.ca
17 MAR.-
MICHEL BARRETTE -- ET SA DROLE DE VIE
Dans la
salle Hector-Charland située à l’Assomption,
le spectacle intitulé "Drôle de vie,"
on retrouve Michel Barrette toujours plus mordant dans le
récit de son histoire.
Il
nous fait une intro en parlant de Donald Trump avec ses projets
de murs et des jeunes américains auxquels on suggère
de posséder une arme au cas où un tireur fou
entre.
Mais on
va tirer où si ça arrive? Tout partout!
Afin de
simplifier ce qui représente une étape charnière,
il ajoute quelques années à son âge réel
pour s’exclamer à de nombreuses reprises, “J’ai
60 ans.” Il fait le tour de la salle et demande qui
a moins de 20 ans, 30 etc. jusqu’à parler de
Jeannette qui aura bientôt 91 ans.
Lors de
son dernier spectacle où il avait mentionné
que sa bouche édentée avait participé
à la création du personnage “Hi-Ha”
qui a lancé sa carrière, cette fois-ci, il nous
partage des moments grinçants de son enfance. Il nous
fait la démonstration comme il est salvateur de raconter
sous un regard humoristique des moments qui en étaient
loin Il raconte sa visite chez . . . "arracheur de dents”
que redoutaient tous les enfants souffrant de caries. Ce dernier
réglait d’une façon on ne peut plus radicale
les douleurs des enfants.
Il parle
de ses vacances avec la famille à Old Orchard. Vous
vous rappelez de la “surprise” en sautant à
l’eau lorsqu’on figait dans l’eau glacée?
Et le camping , quels sont ceux qui en font encore? Pas vrai.
Lorsqu’il raconte la simplicité de la réponse
de son père aux agents douaniers, on en a des regrets
dans l’ère où tous sont vus comme des
dangers potentiels. Il nous présente sa mère
dont la coiffure figée dans le “spray net”
et son père gros fumeur ne toléraient pas qu’on
ouvre une vitre.
Ne restait
aux enfants dont les yeux piquaient à cause de la fumée
que peu de solutions sauf de porter leurs lunettes pour aller
sous l’eau -- la sensibilisation, la moral, le social
etc.
En bref,
il nous plonge dans sa jeunesse où plusieurs se retrouveront
avec les bons et moins bons côtés d’une
époque révolue. Il est en tournée jusqu’en
novembre 2016 et vous pourrez trouver les dates et lieux de
spectacle en consultant son site web www.michelbarrette.ca
C’est
par une soirée glaciale que nous avons assisté
au spectacle que nous offre Susie Arioli en débutant
sa tournée au Théâtre Outremont. On se
retrouve assurément dans la saison portant
le titre de
l’album, Spring, son huitième composé
de quelques grands classiques du jazz, de ses propres compositions
dont "Lover Boy" et de quelques chansons en français.
Elle
se fait accompagner
de huit musiciens, cuivre, piano et guitare. Elle transmet
une énergie sensuelle, vibrante qu’on ressent
dans ses compositions et celles-ci s’écoutent
comme si elles étaient
déjà des standards du jazz.
D’ailleurs
la chanson titre “Spring," sa propre création
est efficace et se démarque.
Sa voix
unique et sa façon de bouger avec une telle aisance
retiennent l’attention et nous transporte dans une dimension
originale et énergique. Cet album porte davantage que
par le passésa
marque et on sent qu’elle s’affirme en tant que
auteur-compositeur et interprète.
Elle ajoute
une touche d’humour à son spectacle en faisant
allusion aux relations amoureuses par ses compositions "Those
Lonely," "Evenin." On écoutera cet album
avec plaisir on peut la suivre en tournée
au Québec: susiearioli.com/fr/spectacles/
30 JAN.-
APPRENDRE A S'AIMER, ET COMMENT DONC
Samedi
30 janvier à la Maison des Arts de Laval, j’ai
assisté au troisième "One Man Show"
de de Jean-Thomas Jobin. Fidèle
à lui-même, il nous a amené dans son espace
totalement disjoncté, et le décor est tout aussi
absurde que le ton du Spectacle.
On
y voit des moutons en plastique, et il trouve à ranger
une partie de ses notes ainsi que maints accessoires dans
des pochettes que portent les moutons.
Sur des
affiches se trouvent des taches de Rorschach qu’il s’amuse
à associer à Einstein dans sa théorie
de la relativité. Vous le voyez, n’est-ce-pas,
avec des gaz tout en bas.
Le texte
est si éclaté qu’il pourrait improviser
qu’on ne le saurait même pas. Mais son délire
est si maîtrisé que l’on ressent le travail
et qu’on met volontiers de
côté notre raison pour le suivre dans ses sentiers
inimaginables mais combien farfelus.
Comme
le thème du spectacle est d’apprendre à
s’aimer, il parle de son célibat qu’il
vit depuis plus d’un an. Il confie que sa mère
fait une obsession de l’importance
de ne pas perdre la nourriture qu’elle lui offre, de
son père dont le langage un peu trop recherché
fait tordre de rire ses copains.
La tirade
du père qui lui dit l’aimer est une prouesse
qui peut valoir de revoir le spectacle tellement elle est
réussie. Un autre numéro tout aussi joyeux est
celui qui concerne le rap au thon où il s’accompagne
d’un accessoire qui crie Raw . . . tout au long de l’exposé
et il nous partage avoir eu besoin de l’aide d’un
pro du cirque du Soleil pour obtenir le cri de la poule prisonnière
tel qu’il le voulait.
Un numéro
plutôt sympathique est celui où il invite une
femme sur la scène et prétend être une
diseuse de bonne aventure. Elle lui pose des questions préparées
d’avance et
sa façon adroite de répondre tout en ne disant
rien de précis est désopilante.
Il a eu
quelques trous de mémoire et a bafouillé à
quelques reprises mais son personnage absurde a bien droit
à quelques égarements que nos rires accompagnent
du début à
la fin.
Assurément,
il s’est raffiné en offrant ce troisième
“One Man Show” et il pourra rejoindre un public
plus large avec un style où l’émotion
dépouillée de toutes gênes ne peut que
nous donner le droit de s’aimer dans tous nos travers
et obsessions les plus insensés.
A la fin,
il nous 'oblige' à un rappel fort apprécié
où il teste quelques tentatives de blagues (ce sont
ses mots) et il nous offre de faire des selfies avec lui après
le show.
Son prochain
show aura lieu à L’Assomption le 3 mars et on
peut voir quelques capsules ainsi que les dates de sa tournée
sur son site http://www.jeanthomasjobin.com/
2015
MUSITECHNIC et l’AUDIO
: TOUT LE MONDE EN PARLE
Montréal,
ville phare de la culture contemporaine, est reconnue internationalement
pour la qualité de ses festivals et pour la présence
des compagnies majeures du jeux vidéo (Ubisoft, Eidos,
Warner Brothers Video Games...). Au cœur de cette industrie
culturelle, MUSITECHNIC est le leader incontesté dans
le domaine de la formation des techniques du son.
Depuis
1987, cette école privée a formé près
de 5000 techniciens du son aux divers domaines de l’audio,
tels que l’enregistrement, le mixage, le mastering,
la sonorisation, le bruitage, la post production, et l’intégration
de sons dans le jeu vidéo.
Leur formation
diplômante « techniques de production audio »
dispensée par des professionnels du domaine, façonne
la nouvelle génération de spécialistes
audio et créateurs musicaux. Les techniques modernes
de production et réalisation audio et musicale sont
enseignées pendant un cursus de 12 mois qui est sanctionné
par un AEC (attestation d’Etude Collégiale) du
Ministère de l’Education. Grâce à
son statut d’OBNL (organisme à But Non Lucratif)
reconnu par le Ministère de la Culture et de l’Education,
Musitechnic permet aux étudiants de bénéficier
de l’aide financières aux études (prêts
et bourses). Fort de sa notoriété débordant
les frontières du Canada, Musitechnic attire aussi
de plus en plus d’étudiants étrangers
(européens, africains, caribéens, sud américains)
et met à leur disposition un avocat spécialisé
en immigration afin de faciliter leurs démarches administratives.
Des installations
à la fine pointe de la technologie équipent
leurs locaux, ce ne sont pas moins de 9 studios (2 analogiques,
7 numériques) et 60 postes de travail tous équipés
de Cubase et WaveLab, qui permet de former plus de 160 étudiants
annuellement. A ce titre, Musitechnic est le seul centre de
formation certifié par Steinberg au Canada.
Soucieux
de la qualité de son enseignement, Musitechnic soutient
ses étudiants tout au long de leur formation avec un
campus en ligne, un kit de logiciels pour l’étude
à domicile, du tutorat personnalisé, des possibilités
de stages, et même un fonds Musitechnic d’aide
aux projets de carrière.
Pionniers
dans leur domaine, Musitechnic vient de mettre sur le marché
la formation « e-learning », une simple connexion
internet permettant à ceux qui ne peuvent suivre les
cours à l’école d’apprendre à
distance. La plate forme Musitechnic Academy est accessible
de chez soi, à toute heure, partout dans le monde!
Du contenu captivant (textes, vidéos, extraits sonores,
quiz) dans un environnement interactif (échanges de
fichiers multimédias, forums en direct avec les formateurs
et autres étudiants) est un plus indéniable
dans la façon d’apprendre et de se perfectionner.
Musitechnic
est le fier partenaire de nombreux festivals et évènements
(Igoofest, Piknic Electronik, Festival du Jazz,….) où
des places limitées sont réservées aux
étudiants afin d’acquérir une expérience
professionnelle et de mieux appréhender le marché
du travail (création musicale, télé,
radio, cinéma, jeux vidéo, sonorisation de spectacle).
D’ores
et déjà, Musitechnic vous invite à venir
nombreux à sa journée Porte Ouverte qui aura
lieu les 3 et 4 décembre prochain au 888 Maisonneuve
Est H2L 4S8, Montréal.
Et pourtant
il ne s’agit nullement de Napoléon Bonaparte
mais sans doute en référence à une citation
remarquable de ce dernier qui disait "Celui qui sait
où il va ne va jamais bien loin" le comédien
et conteur Philippe Leroux accompagné du guitariste
Bertrand Lemoyne donne une prestation remarquable du récit
de plusieurs voyages effectués sans interruption .
Il nous
relate ses péripéties de découvertes
parfois amères dans des coins reculés de la
planète que l’on aurait sans doute pas choisi
tant pour des raisons de confort que de sécurité.
Il va au-delà des exigences propres à tester
la solidité des voyageurs les plus aguerris. Alors
que son périple débute en Bosnie il demande
tout en répondant à la question si chaque pays
aura besoin de son Hiroshima pour déposer les armes.
Il nous
amène ensuite dans des régions peu séduisantes
au départ et ses récits n’en ont que plus
d’intérêt car c’est tout sauf un
club Med ou un forfait tout compris. Il nous fait voir la
Bosnie le lendemain du bombardement historique, la Syrie,
La Havane et ses prostituées aussi nombreuses que le
sont les touristes dans la haute saison.
La
tourista sous toutes ses appellations y est passé
et il nous fait la démonstration très nette
qu’il y a entre un touriste et un voyageur, tout en
gardant une humilité riant de lui, de sa maigreur,
et de ses tenues lui faisant peu honneur. Bien malgré
lui, il a été cuisinier dans un hôtel
pendant un temps record car il n’avait rien des talents
requis pour le prestige de l’endroit, s’est retrouvé
avec les nobles de la Norvège et s’est senti
plus que jamais à la même hauteur -- à
savoir la hauteur de la cuvette.
Il a un
sens du punch, et fait mouche en sachant rendre drôle
ce qui autrement nous ferait pleurer. Sa vision du monde en
est bouleversée et chaque personne ayant fait des voyages
hors des sentiers battus reconnaîtra la générosité
des gens simples, le cœur sur la main. Il fait ressortir
l’essentiel, sait choisir les détails qui donnent
une saveur unique au récit.
Un moment
joyeux est lorsqu’on chante avec lui Country Road,
Take Me Home, souvenir de son passage au Japon, chanson
pour le moins étonnante pour l’endroit. Les rires
fusent à un rythme tel qu’il doit s’interrompre
parfois pour laisser la place à ce plaisir des spectateurs
séduits. Il nous transporte sur tous les continents
et on s’éclate malgré les passages aigre-doux
d’un voyageur sans assurance qui n’a rien à
vendre
Il se
produira vendredi le 4 décembre à la Salle Antony-Lessard
de St-Jérôme et vendredi le 11 décembre
à la Maison de la Culture Maisonneuve.
17 SEPT.-
MONSIEUR CHASSE - OU LA VERITE SE CACHE
Ecrite
en 1892 par Feydeau une pièce où l’auteur
avouait ses fantasmes, Monsieur Chasse nous permet
de renouer avec le vaudeville et est dédiée
à des artistes qui ont su jouer ce type de comédie
avec toute la verve et intensité requise dont Manda
Parent, Rose Ouellette, Olivier Guimond et Gilles Latullipe.
Mon
coup de cœur va à Diane Lavallée dans Léontine,
brillante du début à la fin dont l’agilité
et maîtrise nous tiennent en haleine. Elle est tordante
et subtile dans son désir de se venger et elle frôle
la rapidité des magiciens tellement elle plonge à
la fois dans les costumes et les états d’âme,
tantôt scandalisée par les déclarations
de Moricet qui la courtise depuis toujours et la crainte d’être
découverte et déchue si son mari n’était
pas coupable d’adultère.
Comme
l’époque le permet, des agents enquêtent
sur l’affaire et tous se retrouvent éventuellement
dans le même espace, couples légitimes, amants,
tenancière de bordel jouée par France Castel
à la voix et au panache toujours aussi éblouissants.
Les costumes
déclenchent rires et sourires tout au long de la pièce.
Dès le lever du rideau, on assiste à une scène
nous plongeant dans une autre époque où Léontine
clame à Moricet – "Bourrez, bourrez"
ces derniers s’occupant à remplir de poudre les
balles qu’elle offrira à son mari chasseur. Aussitôt
terminé, elle reprend sa broderie et Moricet réussira
rapidement à la convaincre que son mari en fait ne
va jamais à la chasse mais se sert du subterfuge pour
la tromper.
Comme
tout le monde ment, la situation ne tarde pas à se
compliquer pour tous ces gens et Duchotel, joué par
René Gagnon, déclenche l’hilarité
générale à la fin lorsqu’il avoue
défait qu’il ne "sait pas mentir."
Finalement
ce qui compte au-delà de tout est de sauver les apparences
et ceci fait, la vie reprend son cours et tous semblent satisfaits
pour ne pas dire soulagés.
La pièce
est au Rideau Vert jusqu'au http://www.rideauvert.qc.ca/programmation/pieces/monsieur-chasse
du 15 septembre au 10 octobre.
22 JUIN-
GREASE - Toujours aussi bon
Avec plus
d’une trentaine d’artistes sur scène, c’était
la première médiatique de la très populaire
comédie musicale Grease ce lundi 22 juin au
Théâtre St-Denis. Avec une mise en scène
de Andrew Shaver et le talent des 30 artistes danseurs, chanteurs
et acrobates, on embarque joyeusement comme dans une Dodge
59 et les chansons sont si entraînantes qu’à
plusieurs
moments, on chante avec les artistes ces classiques de l’époque
ce qui augmente l’électricité déjà
présente dans la salle.
Les personnages
ont beau être vieux, cette histoire fait vibrer le monde
entier depuis 44 ans et les thèmes de la jeunesse et
du grand amour se dépoussièrent rapidement avec
les prestations magnificement livrées par entre autres
Annie Villeneuve et Jason Roy Léveillée. La
danse et le jeu de pied de Jason est tout simplement craquant
et Annie est éblouissante dans deux solos ("Hopelessly
Devoted To You" et "Look at Me, I’m Sandra
Dee").
Cette
production de Grease est un bon divertissement livré
par des interprètes de talent, à l'aise autant
dans le jeu que dans le chant et la danse. Avec tout ce qu’ils
doivent déployer comme énergie, la chanson "You
Better Shape Up" constitue un aide-mémoire qu’ils
devront vivre à chaque soir et même les soirées
qui précèdent. Il y avait plusieurs numéros
d’acrobatie et un excellent numéro de guitare
et harmonica avec Jean-Marc Couture et Normand Brathwaite
qui incarne Vince Fontaine.
Le numéro
coup de cœur de la soirée était l’arrivée
de l’ange glamour campé par Gardy Fury dans un
numéro tout à fait magique de l’interprétation
"Beauty School Dropout" en français. D’ailleurs,
les chansons interprétées pour la plupart en
anglais se fondent très bien avec les conversations
françaises.
Yves
Morin a fait la traduction québécoise et certaines
expressions combinées du français et québécois
grincent parfois. Tout le travail de conception est réglé
au quart de tour : les chorégraphies d'Annie St-Pierre,
le décor et les costumes de James Lavoie, la direction
musicale de Guillaume St-Laurent.
Si vous
avez le goût d’une soirée agréable,
et la nostalgie des années soixante, cette comédie
musicale vous ravira.
Grease
Mise en scène par Andrew Shave
Avec Annie Villeneuve, Jason Roy Léveillée,
Normand Brathwaite
Au Théâtre
St-Denis 1 jusqu'au 1er août.
09 MAI-
KORINE COTE
Korine
Côté est en train de se tailler une place d’honneur
dans le monde de l’humour. Son parcours est impressionnant.
Après sa promotion de L’Ecole nationale de l’Humour
en 2006, on la retrouve aux soirées d’humour,
les Mercredis Juste pour rire, Montréal en Lumière
et Juste pour rire où on la découvre dans le
Show Raisonnable, animé par Rachid Badouri et on
lui décerne le coup de coeur du public et de la critique
2007. En 2014, elle obtient une seconde nomination comme "Découverte
de l’année" (Olivier) et elle se lance dans
l’écriture et le rodage de son premier one-woman
show.
Elle se produisait samedi soir au Théâtre Corona
et sa performance a été tout à fait éblouissante.
Avec une mise en scène d’Alexandre Barrette,
Korine nous a offert une soirée désopilante;
son humour débridé et sa joie de vivre contagieuse
ainsi que la façon ultra-sympathique et originale qu’elle
a de rire des petits et gros irritants que rencontre tout
homme et femme moderne aux prises avec le rythme et les contraintes
que notre appétit de vivre impliquent l’ont inspiré
d’anecdotes les plus truculentes et originales. Elle
en profite pour faire un sondage auprès du public et
prend comme tête de Turc Christian Bégin, l’épicurien
par excellente, et nous demande . . . qui n’est pas
épicurien, par applaudissement? Ceux qui aiment boire
un verre d’eau tiède sous la pluie battante en
mangeant des clous de girofle, levez-vous!!. Les émissions
de cuisine pullulent tellement – on est à la
veille d’entendre à la fin du bulletin de nouvelles
– Bon, c’est le temps d’aller arroser le
jambon.
Quand elle parle des beds and breakfast, c’est à
croire qu’on est allés aux mêmes, tout
craque dans ces places-là et ce sont pas des endroits
pour s’éclater au lit . . . vous allez les revoir
au déjeuner ces gens-là et quand vous rentrez
à 8h30, les lumières sont éteintes et
on se sent comme lorsqu’on était ados et qu’on
osait prendre un verre d’alcool. Le numéro sur
la Coors Light est unique, on devine que ce n’est pas
sa préférée et c’est un coup de
coeur en soi. Elle compare ses seins à des techniciens
de shows et les petits sont heureux d’avoir au moins
une job. Sur le thème du bonheur elle déplore
que le potentiel de bonheur des filles soit d’approximativement
10 secondes -- aussitôt qu’elles ont eu un plaisir,
elles trouvent à se critiquer une partie du corps .
. . Elle n’aime pas magasiner et s’achète
la même paire de jeans 16 fois et tiens c’est
réglé. D’ailleurs le jean moderne n’est
pas compatible avec du sexe spontané....si on considère
le temps qu’il faut pour les enlever et elle avoue ne
pas être une fille de matin. Moi, je crois que c’est
une fille de matin, de soir et de nuit car son énergie
intarissable ne fait défaut à aucun moment.
Korine est une fille qui s’assume, féminité
n’oblige pas vernis à ongles, ni vêtements
particuliers, la coquetterie c’est pas son fort.
Allez la voir, vous en ressortirez emballés et il se
peut que vous ayez mal aux mâchoires et que ses blagues
vous suivent pendant des jours. Pour les dates de sa tournée
au Québec, vous pouvez aller consulter son site http://korinecote.com/
18 MAR.-
DANIEL LEMIRE -- DU GRAND LEMIRE
Pour son
10e one man show, Daniel Lemire nous a donné de retrouver
ses savoureux personnages et n'a rien perdu de sa virtuosité.
Car sans avoir à sacrer ni à frapper trop bas,
ses allusions caustiques à l'actualité nous
permettent d'évacuer le trop-plein de frustration face
à
l'austérité incontournable dans tous les secteurs.
Il se glisse adroitement au travers des multiples rôles
de confection créés au fil de plus de 30 ans
de carrière. La soirée débute avec une
version rocambolesque de la découverte de l'Amérique
par Bartolomé Colomb et bien sûr quelques blagues
ayant rapport à la politique. Comme les jeux de mots
sont une de ses forces, il fait allusion à de nombreux
événements ainsi qu'aux changements climatiques
où les énergies renouvelables pourraient se
retrouver à distribuer le courrier.
En entrant, on voit une version du Big Mac à la McBarrette
-- aussi colossal que son homonyme. Son numéro où
il prépare un 'smoothie' plutôt indigeste aromatisé
aux criquets est tordant et il en profite pour dire que désormais
à Montréal les appartements où logent
déjà une armée de coquerelles offrent
aux locataires un forfait logé-nourri.
Un de ses personnages de grand nerveux sur la route est tout
aussi réussi lors de sa traversée du pont Champlain
congestionné. Ronnie, le drogué sympathique
remet une prescription pour une demi-livre de marijuana. Yvon
Travaillé a toute une trousse de solutions au chômage
actuel et Oncle Georges est devenu un prof de yoga aux jambes
un peu raides qui tente de nous initier à un mode de
vie zen.
Le spectacle comporte une entracte et les nombreux spectateurs
ont ri de si bon coeur qu'on a eu droit à un rappel,
chose plutôt rare pour un spectacle d'humour.
Daniel Lemire parcourera le Québec pour présenter
son spectacle en tournée et vous pourrez consulter
les dates sur son site - www.daniellemire.com
18 FEB.-
OLIVIER MARTINEAU -- venez oublier
tout
Un parapluie
géant et un rideau à pois constitue le décor d'une salle comble
qui l'attendait avec impatience au Théâtre St-Denis. Un gag
n'attend pas l'autre et il nous diverti pendant une heure
trente sur son sujet favori, la stupidité humaine. Son débit
n'a d'égal que la quantité d'histoires tirées de faits divers
où c'est permis de rire parce qu'elles finissent pas trop
mal comme l'atterrissage du p'tit gars déguisé en Superman.
Et les dessins pour enfants, "come on" faites pas semblant
de trouver ça beau et un écureuil, c'est "un rat" habillé
chic. Il n'y a eu aucun temps mort et il a brillamment performé
en déclenchant l'hilarité générale à chaque propos qui s'enchaînent
dans la plus grande fluidité.
Olivier
Martineau écrit bien. Il a une façon originale de rendre sympathique
son personnage intolérant de tout et de tous. On le sent
très sûr de lui dans son premier "One man show" et Il excelle
aussi dans l'auto-dérision en parlant de sa maigreur "La bactérie
mangeuse de chair est morte de faim.” Et je prends
pas de chance, je ne ne sors pas avec un puncho par une journée
de grand vent. Il parle aussi de son célibat et des femmes
qui lui réservent toujours la surprise du "chien pour pauvre,"
un chat faisant partie du "tout inclus" de la femme moderne.
Son allusion à sa grand-mère de 96 ans est également bien
savoureuse. On a remplacé ses oeufs par des 'kiwis,' des
oeufs poilus et il questionne l'idée de se coiffer d'un chapeau
fait d'un sac du Dollorama en nous en faisant la démonstration
sur lui-même. Le spectacle se déroule en deux portions de
45 minutes. J'ai rarement entendu un humoriste couvrir autant
de sujets sans reprendre son souffle. Il offre des remerciements
sincères à tous ceux qui l'ont accompagné dans sa carrière
et Olivier Martineau pourrait bien se voir décerner l'Olivier
du meilleur spectacle. Le tout s'est terminé par une ovation
debout éclatante et spontanée des spectacteurs comblés.
Olivier Martineau est présentement en tournée et sera en supplémentaires
à Québec, à la Salle Albert-Rousseau, les 22 et 27 juin, et
à Montréal, au Théâtre St-Denis, les 4 et 5 décembre.
30 JAN.-
LA GRANDE SORTIE -- par Mélanie
Maynard et Jonathan Racine
La
Grande Sortie c'est l'histoire d'une femme de 70 ans
joué dont les jours sont comptés, elle le sait et ses enfants
veulent égayer ses derniers jours en lui faisant revivre de
bons souvenirs.
Tout
en nuances, cette femme a la fragilité de celle n'ayant jamais
osé s'affirmer et qui décide de faire le ménage de sa vie
devant cette fin si proche. Ses enfants s'engueulent à qui
mieux mieux, l'une d'elle revient après avoir déserté la
famille pendant des années. On lave notre linge sale en famille
chacun cherche à avoir raison de l'autre et les reproches
servant à avoir le dernier mot. Dans cette pièce, on passe
par toute la gamme des émotions, du rire aux larmes et on
se laisse transporter dans cette vie où tous veulent s'aimer
malgré les maladresses occasionnées par leurs propres manques
affectifs.
Comme elle ne sortait presque pas, sa vie tournait autour
des émissions de télé "The Price Is Right," "Les oiseaux
se cachent pour mourir." On se retrouve dans les années
80, alors qu'on n'en était aux débuts de toute forme d'enregistrement.
Dès que l'heure dudit 'programme' sonnait, tous se jetaient
sur le sofa, par terre pour n'en rien manquer. La vie de
ses acteurs préférés lui donnait l'impression d'en avoir une.
Elle passe par plusieurs phases où finalement elle se donne
le droit à ce qu'elle ressent. Elle décide de jeter tout
ce qu'elle trouve laid et vlan dans la poubelle, "Ça j'en
veux pu - c'est "lette" - ça aussi c'est "lette Et sa fille
Line. . . Hey. . . wo, là, y'a des pauvres qui en voudraient
de ça. Comme c'est dur de faire les deuils, de refuser, rejeter
ce qu'on a fait semblant d'aimer faute de mieux.
On ressort sa robe de mariée et recrée le scénario de la grande
journée, la "plus belle de sa vie" où elle a dit oui à cet
homme disparu depuis des années. On la fait rêver qu'elle
est la grande gagnante de "The Price Is Right. Si au moins
ça pouvait être son tour réel ou imaginaire et qu'elle soit
heureuse, peut-être finiraient-ils par laisser mourir leurs
différends et s'aimer comme ils sont et non à condition. Cette
pièce a quelque chose où tous ceux ayant eu un parent résigné
seront profondément touchés par la douleur d'une vie ayant
été rêvée plus que vécue.
12 DEC.- SYLVAIN
LAROCQUE -- "Dans le blanc des yeux" - Oui, Monsieur
Gagnant
de 6 Oliviers dont celui de l'auteur de l'année, d'un
prix Gémeaux, Sylvain Larocque nous offre son nouveau
spectacle, "Dans le blanc des yeux," et il est particulièrement
audacieux. Il se met à nu et raconte les humiliations
qu'il a vécues lorsqu'il était à l'école.
Celui qu'on avait surnommé 'Crapaud' avait ses amis,
Moufette, Robidoux
qui lui a fait un sale coup qu'il n'a pas digéré,
ses premières amours, les fausses, Julie Jolicoeur
qui après un mois de fréquentations, l'attendait
avec des copains pour lui maugréer . . . Hey, le crapaud,
j'ai jamais voulu être ta blonde. Il raconte celles
auxquelles il a participé et ne se dépeint pas
en victime.
Il raconte qu'un chien castré peut passer de la drogue
aux douanes dans le sac vide qu'il lui reste une fois ses
'couilles' enlevées et qu'étant donné
le salut traditionnel que se font les meilleurs amis de l'homme,
on ne pourra le soupçonner. "Elles sont où
mes couilles, j'en avais tantôt, et pourquoi pas parler
des nôtres, de ce territoire et ressources qu'on vend
un peu trop facilement aux Américains." Il s'exclame
que l'eau qu'il boit vient d'Amos, et que ce produit québécois
est maintenant propriété américaine.
Nous sommes les plus grands détenteurs d'eau douce
sur la planète -- "Qu'est-ce qu'on fait avec Tabern
. . . ?" Derrière la dérision, on sent
toute sa sincérité,
son désir de nous réveiller, de nous secouer,
d'aller au fond des choses.
Les animaux occupent une place d'honneur dans sa vie et son
chat qui vient régulièrement s'étendre
sur son clavier pour peut-être lui dire qu'il aime ce
qu'il écrit. Ses amours passées viennent le
hanter, celle qui fut son grand amour le traite finalement
comme le dernier venu et ainsi va la vie. Les artistes qui
n'ont pas pris ses blagues; quand tu veux de la musique de
filles, t'écoute Sylvain Cossette depuis ce temps-là,
Sylvain lui parle plus.
De son père il dit que ce dernier viendrait bien le
voir en spectacle à condition de préalablement
trouver un stationnement. Il cherche encore. Il nous lance
une corde à laquelle s'accrocher, la corde de la fierté
d'être un peuple fort plein de ressources qui pourrait
arrêter de se comporter comme un peuple de conquis.
Au lieu d'être ceux auxquels on va lancer une 'peanut'
et dont les jurons vont faire rire, on pourrait peut-être
se faire un plan où on va arrêter de rire de
nous autres et se voir enfin comme un peuple qui se tient
debout et réalise qu'il a plein de raisons de se respecter.
Il sera en spectacle au Théâtre St-Denis les
3 et 4 février 2015 et on peut consulter son site web
http://www.sylvainlarocque.com/pour sa tournée en région.
09
DEC.-
AU RIDEAU
VERT POUR RIRE
Si l'année
2014 vous a rendu amer, une visite au Théâtre
du Rideau Vert pour assister à la Revue 2014 revue
et corrigée pourrait vous aider à faire passer
certaines réalités, événements
et autres. Les comédiens sont Martin Héroux,
Benoît Paquette, France Parent, Marc St-Martin, Suzanne
Champagne, Julie Ringuette et la mise en scène de Alain
Zouvi.
L'intro
est tout à fait réussie avec une danse chantée
par les comédiens sur l'air de la pièce de Stromae
de de Papaoutai qui devient "Québec ou t'es? T'es
où," où on fait une survol de la situation
globale du Québec et des decisions dures à avaler
du gouvernement actuel. Les comédiens ont une énergie
intarrissable et un immense plaisir à se moquer les
uns des autres et à livrer un texte réussi,
qui a du punch et se permet toutes les audaces. On voit plusieurs
sketchs où Martin Héroux personnifie le ministre
Couillard et nous invite à chanter avec lui "Vous
êtes des beaux ta-ta.”
Tous ont ébloui par leur performance dans les rôles
des personnages clés au Québec. Des numéros
particulièrement tordants étaient les parodies
"Manigance Soleil" où on comprend quel est
l'intérêt du ‘boss’ avec une présentation
des choix de plats, 3 sortes d'aliments mous. Egalement, les
numéros de La Voix avec Martin Héroux en Pierre
Lapointe, déguisée comme à son habitude
et Marc St-Martin en Eric Lapointe, se prenant au sérieux
sont tout à fait surprenants quand ce dernier arrache
les morceaux de la chaise pour que l'autre découvre
qui est la fameuse voix -- Céline -- qu'il n'arrive
pas à nommer après avoir suggéré
à peu près toutes les chanteuses du Québec
sauf elle.
France
Parent nous présente une Soeur Angèle qui a
du fun à faire le tour du monde et se rattrappe vite
en laissant tomber sa voiture, "J'ai pas mon permis."
La sketch de Unité 9 est trop drôle quand arrive
à la toute fin une Suzanne Champagne, qui sort du trou
et fait dire à Jean Airoldi qu'il fait de la coiffure
et non du toilettage.
Benoît
Paquette présente un Justin Trudeau qui fume son joint
et raconte qu'il est confus de devoir faire plaisir à
trop de monde. On devait évidemment permettre à
Gaétan Barrette personnifié par Marc St-Martin
de s'exprimer et d'expliquer le bien-fondé de ses réformes
dans un "beat de rap" qui va le mettre en forme
comme on lui a suggéré. Et la revue ne serait
pas complète sans la prestation toujours aussi savoureuse
de Suzanne Champagne en Pauline Marois où son rire
nous la rappelle ainsi que son anglais jamais évident.
Le numéro hommage à Gilles Latulippe où
Dieu se promenait du paradis à l'enfer et d'où
sortaient La Poune, Olivier Guimond et Manda et où
ce dernier racontait les devinettes comme lui seul savait
le faire ont permis de dire un aurevoir teinté de nostalgie
à ce géant de l'humour.
La revue aura lieu en supplémentaire du 20 décembre
jusqu'au 4 janvier.
06
DEC.-
QUAND ARTISTES
ET HUMANISTES SE RENCONTRENT
Samedi
soir le 6 décembre, avait lieu au café du Monument
National une soirée spectacle bénéfice
pour la députée Sadia Groguhé, actuellement
députée de St-Lambert. Elle est candidate fédérale
2015 du NPD pour Longueuil Charles-Lemoyne. Madame
Groguhé a une maîtrise en psychologie et a travaillé
en France dans le domaine de l’insertion sociale et
professionnelle pour les personnes en difficulté, jeunes
et adultes. Elle est candidate NPD pour ce parti aux élections
fédérales de 2011 dans la circonscription québécoise
de Saint-Lambert, elle bat la députée bloquiste
sortante Josée Beaudin et devient députée
en obtenant 42,65 % des suffrages.
À
la suite du décès de Jack Layton, elle donne
son appui à Thomas Mulcair lors de la course à
la chefferie du parti de 2011-2012. Madame Groguhé
fut leader parlementaire adjointe ainsi que porte-parole adjointe
du NPD en matière d’immigration, de citoyenneté
et de multiculturalisme entre 2011 et 2013. Depuis le remaniement
du cabinet fantôme de l’Opposition officielle
en août 2013, elle est désormais whip adjointe
du NPD et porte-parole adjointe en matière d’emploi
et de développement social.
Elle
était accompagnée d'une belle brochette d'artistes
dont Gisèle N'Dong, femme colorée, éclectique
et sans tabous, elle ne mâche pas ses mots et a le ton
dénonciateur. Elle donnera d'ailleurs un nouveau spectacle
intitulé "Humour Porc-Epic, le 18 déc.
au Balattou. Nous avons également eu droit à
une prestation éblouissante d'une jeune violoniste
Rinna Bohui, une chanteuse griotte Tapa Diarra, Miv-Yv Yvette,
et une troupe de danseurs la Compagnie Luc et Lanonet. L'ambiance
était à la fête, et on sentait un climat
de solidarité pour une femme qui a à coeur d'aider
les gens dans le besoin.
Le tout
était organisé par un conteur-animateur, Bebeto
Lonsili, originaire du Burkina Faso. Il a déjà
à son actif de nombreuses soirées afin de venir
en aide aux groupes dans le besoin et anime les soirées
"La Fête au Village" des soirées qui
sont un voyage riche en couleurs et en variétés
de cultures dans lequel on peut s'évader une fois par
mois, en plein coeur de Montréal. C'est une soirée
où se mêlent danses envoûtantes, musique
et percussions entraînantes, chants libérés,
contes pleins d'humour et de sagesse, dans une atmosphère
Afro québécoises chaleureuse et familiale. C'est
un lieu parfait pour découvrir différents artistes
talentueux venant des pays d'Afrique, du Québec, et
autres pays du monde. Cet événement multidisciplinaire
comme son nom l'indique, cherche à recréer l'ambiance
festive et chaleureuse des fêtes africaines.
Musique,
danse, nourriture, rire et complicité accompagnent
ces grandes soirées traditionnelles. C'est dans ce
contexte que Bebeto Lonsili et ses invités transportent
le public dans les 5 continents au travers de contes, d'humour,
danse et musique traditionnelle. Chaque soirée de la
fête au village a un thème spécifique,
les thèmes abordés sont surtout l'éducation,
la sensibilisation, la moral, le social, etc.
05
DEC.-
LE DINER
DE CONS
Qui n'a
pas vu le film Le Dîner de Cons du regretté Francis
Veber popularisé en 1998? Le projet théâtre représentait tout
un défi qui fut relevé principalement grâce à la performance
de Marcel Leboeuf dans le rôle du con.
Avec le
metteur en scène de Normand Chouinard, et les comédiens André
Robitaille, qui se remet un peu trop vite d'un tour de rein
qui devait se ressentir tout au long du film, Myriam Leblanc,
hystérique à souhait dans le rôle de la maîtresse et Geneviève
Rochette, toute en grâce et élégance, Jean-Pierre Chartrand
en vérificateur fiscal et Antoine Durand, un ami à tous égards,
on rit 'raisonnablement' dans cette pièce où il est difficile,
du moins dans la première partie, de ne pas se rappeler les
prestations légendaires des acteurs français Jacques Villeret,
et Thierry Lhermitte.
Marcel
Leboeuf, qu'on a plaisir à revoir, est impeccable dans
le ton, la gestuelle de l'homme embarrassé, peu sûr
de lui. Il se balade entre son monde de maquettes
lui ayant coûté son mariage et les faux prétextes
inventés par Brochant pour retrouver sa femme. Les
rires fusent quand il se prend au jeu avec la docilitéd'un
acteur auquel on soufflerait son texte.
Le texte
en français québécois, ponctué
de régionalismes donne un ton plus rude que le film
aux accents et répliques savoureuses du français
européen.
Même
si on connaît tous la fin, on reste touché par
l'honnêteté de l'homme naïf. Et Brochant
croira l'espace d'un instant qu'il est "con" lui
aussi car Pignon sauvele
bateau en se faisant le témoin d'un homme trop orgueilleux
pour exprimer sa vulnérabilité et s'avouer vaincu
devant la femme qu'il aime.
La pièce
sera en tournée à travers le Québec http://www.ledinerdecons.com/
23
NOV.-
LES MORISSETTE
- Une première réussie
Brillante
performance du duo Véro et Louis. Ils se moquent joyeusement
l'un de l'autre et surprennent jusqu'au dernier mot. Un spectacle
bien rodé où chaque ligne a du punch sans
dérapage ni temps mort. Ils sortent des sentiers battus
et rivalisent d'audace autant en parlant de sexe, de leur
réputation, qu'en faisant des clins d'oeil à
l'actualité.
Une intro où on se dispute à qui octroyer ce
vaste auditoire et Véro arrive avec la cyber-caméra
et va même jusqu'à descendre dans l'assistance
et prendre des selfies pour rigoler de son 'prétendu'
besoin d'attention. En bonne animatrice de quiz, Véro
a créé un jeu où il s'agit d'argumenter
sur différentes problématiques familiales et
celui qui perd est le premier qui s'excuse. Je suis là
pour 'gagner' et ça paraît.
Véro y est allé d'imitations de différentes
chanteuses, Brigitte Boisjoli, Valérie Carpentier et
était "over the top" en Mike Ward a insisté
pour que Louis offre des versions assez réussies de
Jean-Pierre Ferland ainsi que Denis Lévesque. En bonne
mère, après quelques minutes, elle a insisté
pour vérifier si tout allait bien à la maison.
Une petite vidéo amusante de la visite de sa petite
famille sous la gouverne de Jean-François Mercier et
ses plantureuses perruches, Eric Lapointe en prof de musique
et les Denis Drolet aux cuisines.
Les meilleurs moments se trouvaient quand ils ont ouvert la
porte de la sexualité où ils s'en sont donné
à coeur joie. Louis raconte qu'un couple, ça
devrait être un contrat de un à cinq ans et qu'après
tout, pourquoi on ne pourrait aller 'goûter' à
d'autres plats occasionnellement. Et puis, vous les femmes,
vous montrez vos seins descendus et nous, est-ce qu'on montre
nos 'couilles' quand elles s'en vont par en bas. Et s'il est
vrai qu'un homme peut avoir besoin de 'changement' à
l'occasion, elle de son côté affirme que son
vagin n'est pas intéressé à recevoir
de 'l'énergie négative' et à qui veut
continuer de le croire -- Ben non, je ne fais pas l'amour,
je suis une sainte.
Mon coup de coeur est la scène juridique où
en un instant La Commission Charbonneau devient la Commission
Véro et que Louis doit fournir des explications sur
des pièces à conviction bien embarrassantes,
une facture avec un coeur signé Sandra, oups.
Consultez
le site web officiel des Morissette, www.lesmorissette.com,
pour connaître toutes les dates de la tournée
de Véro et Louis, qui se poursuivra jusqu’en
2015.
30
OCTOBRE-
UN CLASSIQUE
TOUJOURS AUSSI SAVOUREUX
Dans
le décor du superbe théâtre Outremont,
c'était un plaisir de retrouver dans sa version intégrale
la pièce Les Voisins écrite en 1980
par Claude Meunier et Louis Saïa dont la mise en scène
est de Frédéric Blanchette, et la participation
d'excellents comédiens.
Ils y font la démonstration qu'il est facile pour certains
de parler sans rien se dire.
Et d'arriver à rendre le tout aussi hilarant est l'oeuvre
du talent de tous, autant un texte riche dans sa pauvreté
où les voisins s'expriment avec un maximum d'inconfort
et arrivent à s'insulter sans s'en rendre compte -
"J'ai-tu l'air folle, le mari de répondre "Ca
paraît pas."
Chacun d'eux vit le même malaise devant la fuite d'une
réalité vide où ne demeurent que les
échanges sur les tâches d'entretien ménager
pour la femme, et de l'extérieur incluant l'auto pour
l'homme. On y retrouve tantôt une femme pleurant sur
son lit dont le mari ouvre les rideaux pour lui dire cinq
minutes plus tard qu'il doit aller "frotter son auto
et lui mettre le nouveau produit vitaminé pour toit
de vinyle." Il raconte à son fils lors de leurs
échanges sur walkie-talkie que sa mère est une
femme après tout. Les voisines s'oscultent les fesses
mutuellement et parlent de celle qui va passer "un test
de sein" - Ah! moi, savoir que j'aurais un cancer du
sein, j'en mourrerais. Chacun d'eux résiste à
la tentation d'aller au bout de leur frustration, et le vide
de leurs discours se résume en général
à ce qu'ils entendent à la radio, la télé,
ce qu'ils lisent dans les journaux.
Par ces discours creux, sans substance, ils expriment chacun
à leur façon un malaise qui demeure présent
devant la fuite du contact avec le réel. Tentant de
se contenter de peu de choses, "Quand t'as une maison,
faut ben que tu vives dedans" -- et l'autre bouleversé
des dommages à une haie qu'il dit avoir "allaitté."
Après des visites mutuelles, des soirées diapos
d'une voyage en Europe où on voit tout sauf des souvenirs
d'un passage réel, la soirée passée à
jouer aux cartes, à la charade, et il fallait bien
qu'une crise cardiaque vienne causer un émoi dont tous
ont bien besoin pour se donner l'impression d'exister. "Elle
a dit qu'elle nous donnerait des nouvelles de sa mort."
Les
comédiens Claude Despins, Roger La Rue, Henri Chassé,
Simon Lacroix, Isabelle Vincent, Sarah Laurendeau, Guillermina
Kerwin et Kathleen Fortin ont livré une superbe performance
et ils seront en tournée à travers le Québec
jusqu'au 20 décembre.
11
OCTOBRE-
INTEMPORALE
Le
spectacle de Messmer est à la fois très divertissant
et éducatif. Il s'introduit en nous expliquant la différence
entre le conscient rationnel et le subconscient pour lequel
le temps n'existe pas. L'hypnose est un domaine qui a toujours
fasciné les gens et Messmer nous raconte son parcours.
A l'âge de 7 ans, il nous montre le livre que lui a
remis son grand-père Jean Filiatre, un recueil sur
l'hypnotisme. En 1995, il a pris le pseudonyme de Messmer
pour rendre hommage à Franz Anton Mesmer, fondateur
de la théorie du magnétisme animal (ou mesmérisme).
Malgré
la nervosité ressentie par plusieurs des spectateurs
au Théâtre St-Denis pour le spectacle de Messmer:
Intemporel, la salle était bondée et sachant
que certains d'entre eux seront les "acteurs d'anecdotes
toutes plus hilarantes les unes que les autres," les
fans se précipitent alors même qu'ils constitueront
en fait la matière première de ce spectacle.
Certains se déclarent bien décidés à
résister au fascinateur et leur choix leur permettra
au moins d'assister au spectacle au lieu de le créer
plus ou moins volontairement.
Messmer
procède toujours de la même façon afin
de créer le groupe qui sera sur scène. Il fait
ses tests de réceptivité dans la salle; le 'spectacle'
peut enfin commencer. Au final, c'est une quinzaine de personnes
qui montent sur scène. Et une fois sur scène,
c'est trop tard pour reculer car on les voit obéir
au doigt et à l'oeil du maître hypnotiseur.
Malgré
un plancher n'ayant rien de douillet, ils s'y couchent et
se prélassent comme sur une plage, crient comme des
bébés naissants lors de leur propre accouchement,
parlent littéralement comme des enfants de cinq ans
participant à l'émission L'école des
fans. On se retrouve à l'émission Star Trek
et on se fait téléporter. Plusieurs tremblent
et Messmer sait définitivement communiquer avec leur
subconscient. De nombreux spectateurs sont réceptifs
à son 'magnétism' et s'endorment quelques secondes
après en avoir reçu l'ordre. Il reste qu'ils
se font manipuler du début à la fin. Je suggère
que devant tant de collaboration, ils pourraient bien demander
'un remboursement' car après tout, ils font le spectacle.
Intemporel,
il faut bien le dire, est aussi un exercice de pédagogie.
Messmer prend le temps de nous expliquer les bases de l'hypnotisme,
nous vante ses bienfaits et nous incite même à
consulter un professionnel pour soigner phobies et autres
affections. Ceux qui doutent du pouvoir du subconscient finiront
par y croire.
Sa performance
est si appréciée du public que plusieurs personnes
deviennent des fans et reviennent régulièrement
assister à ses spectacles. Une fois qu'il a sélectionné
son monde, il les a transporté à la fois à
l'ère préhistorique, et participer à
titre de pilotes lors de rappels à leur mémoire
de films comme Top Gun, et il prend bien soin de
ne jamais dépassé certaines limites quand par
exemple il suggère à deux hommes de tomber amoureux.
Evidemment comme les participants y sont allés de leur
propre gré, ces derniers doivent faire preuve d'un
solide sens de l'humour une fois qu'en faisant le fameux 1
- 2 - 3, ils reviennent à la conscience normale et
se rappellent de tout ce qui vient de se passer. Un des participants,
Marcel, constituait à lui seul le clou de la soirée
faisant preuve d'une réceptivité rare en rejoignant
la scène à partir du fond de la salle en personnifiant
Skippy le kangourou. La fin de la soirée se passe à
revisiter les principaux courants musicaux et les participants
encore 'sous hypnose' y vont de la danse à partir des
années 70 à nos jours.
D'ailleurs
un des plus beaux concertos de piano au monde, le concerto
no. 3 de Rachmaninov est issu de l'imaginaire de Sergei Rachmaninov
qui après avoir vécu des échecs retentissants
croyait bien sa carrière terminée et c'est après
quelques séances d'hypnose que sa créativité
a rejailli plus puissante que jamais. Il semble que le besoin
d'échapper à la réalité 'temporelle'
soit si forte qu'on consent à quitter pendant quelques
heures notre conscience normale et si certains s'en amusent,
d'autres éprouvent des craintes bien légitimes.
Pour
les prochaines dates de spectacles, vous pouvez aller sur
son site web http://messmer.ca. Il y aura d'autres représentations
dans la région du grand Montréal avant son départ
pour l'Europe à la fin du mois.
04
OCTOBRE-
COLOREE: OUI ELLE L'EST MADO LAMOTTE
Si
vous désirez oublier la grisaille de l'automne, une
soirée en compagnie de la drag queen la plus populaire
au Québec, Mado Lamotte, est un choix que vous ne regretterez
pas. Elle a commencé la soirée en saluant "ses
450" -- ainsi qu'un public gai en grande partie.
Combien
de fois dit-elle durant la soirée "Je fête
mes 25 ans de carrière et j'ai 29 ans . . . ben oui,
j'ai commencé à 4 ans." Elle nous explique
les subtiles différences qu'il y a entre une drag queen,
qui n'est ni un travesti, ni un trans-genre. C'est un clown,
un comédien, et elle rappelle qu'elle est Dieu au Gésu.
Accompagnée du pianiste Nicolas Burgess, et vêtue
d'une robe rose à paillette, ceinturée d'un
tutu, celle qui est née dans le quartier Rosemont d'une
famille bien ordinaire, elle nous raconte en chanson d'une
voix puissante et triomphante être passé de la
pauvreté à la richesse. Son ton débridé
et débonnaire a de quoi chasser la mélancolie
des plus récalcitrants. La façon dont elle raconte
ses débuts de vie en tant que gai heureux qui s'assume
et son discours loufoque parsemé d'anecdotes croustillantes
continue de nous la rendre sympathique, celle qui éprouve
un immense plaisir à jouer la facture quétaine
en nous rappelant que le bingo de Mado aurait été
plus drôle si les boules avaient eu du poil.
Elle raconte qu'une de ses premières jobs était
danseur nu et elle y va d'une description désopilante
de son strip-tease pour aveugle. Elle affirme haut et fort
"Moi, être en couple pour être en couple,
non merci." Elle adore les voyages sauf les étapes
précédant l'arrivée à destination
qui ont le don de l'irriter et ça inclut le prix des
drinks dont le prix est inversement proportionnel à
la taille du verre ce qui oblige finalement à lécher
ledit breuvage plus qu'à le boire.
Après l'entracte, on sursaute sur sa chaise en entendant
ce qu'elle nous présente comme son nouveau téléphone
intelligent. Elle a déjà plus de 200 photos
de trottoirs ces dernières étant le fruit de
ses efforts pour répondre lorsqu'il sonne. Elle dit
bien que sa coiffure n'est pas de la barbe à papa et
qu'elle préfère qu'on la découvre avec
les yeux qu'avec les mains. Après l'entracte, elle
revient vêtue d'une robe style matante et se présente
aussi comme une "chiâleuse" émérite
et en vante les mérites sur la santé. Ca fait
du bien de se défouler des attentes inévitables
d'une impatiente chronique. Elle a déclaré vouloir
être laide mais pas tout de suite.
Ses parodies des chansons de Dalida avec la gestuelle de Lady
Gaga et Madonna sont tout simplement des chefs-d'oeuvre de
créativité. Mado Lamotte est un être tout
simplement rayonnant d'énergie et ses numéros
se savourent comme une ode à la réconciliation
des sexes. Elle adore rire de ceux à qui il avoue ressembler,
les Français. Egalement, elle a donné une superbe
interprétation de Mini-Fée Faire rire autant
seule en scène est une sacrée prouesse et même
si elle a eu quelques blancs, ça faisait partie du
risque, on lui pardonne.
02
OCTOBRE-
UN FUNAMBULE AU PAYS DES MOTS
Inspiré par la beauté et l'harmonie du théâtre
Outremont, Grand Corps Malade de son vrai nom Fabien Marsaud
a commencé la soirée avec la pièce "Au
théâtre" -- un spectacle en deux actes et
un rappel. Son entrée sur scène calme
et pondérée n'enlève rien à la
puissance de ses mots. Même si le slam est originalement
un récit poétique à capella, il s'est
entouré de merveilleux musiciens et un coup de coeur
particulier revient à Leslie Bourdin qui joue de plusieurs
instruments en plus de l'accompagner en chanson lors de l'interprétation
de la merveilleuse "Te manquer" de son dernier CD,
Funambule, paru en novembre dernier. Ce dernier a
été vendu à date à plus de 1.3
millions d'exemplaires et on peut dire de lui qu'il fait entrer
le slam par la grande porte en France tout en se permettant
de partir à la conquête du public américain.
Avec quelques boutades et taquinant une salle bondée
auquel il donne le second rôle, GCM passa la soirée
debout sauf pour la pièce "Pause." On ne
peut résister à chanter avec lui des pièces
aux rimes amusantes, dont "Les lignes de la main,"
et "Le manège" où on ressent toute
sa tendresse pour son fils. Il se balade adroitement entre
la légèreté et le drame de certaines
pièces comme "Roméo kiffe Juliette"
et le fameux "Bout du tunnel" qu'il dédie
à un ami Laurent Jacqua, un activiste ayant fait maints
séjours en prison.
Pour sa première partie, le trifluvien David Goudreault,
un poète et slammeur québécois a interprété
quelques pièces de son CD C'est la faute au silence.
Il en a profité pour rendre un vibrant hommage à
Sol, un poète de chez nous slammeur avant son temps.
Il nous réserve d'heureux moments où il récite
à capella des paroles venant de son fils de quatre
ans et c'est l'occasion de se rappeler que les paroles d'histoires
parfois fictives savent tantôt nous émerveiller,
nous rappeler la beauté de la magie de l'enfance et
nous faire réfléchir sur l'héritage que
nous laisserons à ces derniers.
S'il dénonce certaines réalités crûes,
il ne donne jamais de leçons de morale et le rythme
enjoué et énergique de "Tant que les gens
font l'amour" réveille une salle qui à
date s'était laissé bercer. Au moment du rappel,
on a pu encore une fois constater le sens de l'humour de GCM
car il est arrivé sur scène vêtu du gilet
du Canadiens. Evidemment le public a entonné la chanson
de leur club de hockey préféré. Il a
chanté la pièce "Juste de la poésie"
avec David Goudreault et accompagné de son directeur
musical Ibrahim Maalouf, il termine sur la pièce "Inch'Allah,"
joyeuse entre toutes devant un public dansant en nous invitant
à le retrouver l'année prochaine.
25
SEPT-
ONE MANU SHOW
Sa
réputation en tant qu'acteur n'est plus à faire,
et à 50 ans, il se décrit lui-même comme
le plus vieil humoriste débutant. Il a brillamment
performé au Monument National qui
affichait complet. La mise en scène est de Edith Cochrane,
sa conjointe et le texte impeccable quoique débité
à une vitesse qui faisait qu'on perdait quelques mots
et fins de phrases.
Le décor constitué d'autant de chaises suspendues
que du nombre impressionnant de frères et soeurs que
constituait sa famille. A chaque anecdote les rappelant tour
à tour, une chaise s'allume et il y va des surnoms
de ceux que son père devait compter à chaque
activité, sous peine d'en oublier un ou une. Il est
le dernier né d'une famille de 12 enfants, le seul
à avoir été un accident et quand il était
enfant, ses frères lui Donnaient un nom arable, inuit,
lui disaient qu'il avait été adopté.
Il harmonise adroitement les anecdotes personnelles ainsi
que les réflexions sociales. Il demande à l'auditoire
s'ils l'ont apprécié dans l'émission
LOL pour ensuite leur dire qu'il n'a jamais participé.
Dans sa jeunesse, ils mangeaient vite, se mettaient de la
nourriture dans la bouche comme un écureuil car son
père, un homme au fond rigoureux les forçait
souvent au silence, "Hé, taisez-vous, j'écoute
les nouvelles, les nouvelles du pape DeRome. On apprend que
son nez cassé, est le résultat d'une balle de
baseball alors qu'il était receveur dans l'équipe
du quartier. Il parle beaucoup de son père qui pouvait
faire des heures de route pour une fois à destination,
quitter presque aussitôt ne trouvant pas de stationnement.
La famille est le toile de fond de son récit, celle
d'où il vient en première partie et celle qu'il
a créé après l'entracte. Il parle de
ses 3 enfants, terrible 2, fucking 4, sweet sixteen. D'ailleurs,
il mentionne que son adolescente ne communique avec lui que
par textos, et il y va d'une description personnalisée
de chacune des appellantes.
Il raconte avoir développé un problème
de ronflement qui fait qu'il s'est retrouvé en clinique
du sommeil à devoir subséquemment acheter un
kit pour prévenir l'apnée du sommeil. Avec la
musique annonçant l'arrivée de Darth Vader,
il arrive sur scène équipé dudit appareil.
Une des meilleures anecdotes est la visite au chalet alors
qu'il raconte s'être réveillé au milieu
de la nuit et voyant un gars qui s'est stationné dans
la cour a crée tout un émoi car il était
convaincu d'avoir affaire à un psychopathe redoutable
et que la panique s'emparant de lui a fait que ce dernier
qui ne voulait qu'une pelle a été quitte pour
croire que c'était LUI le psychopathe. Il avoue avoir
une dépendance - le magasinage chez Costco où
il et y va avec les enfants quand sa blonde est partie.
Il a dansé sur scène, s'est servi d'une chaise
comme lutrin pour donner une tribune à ses personnages
dans la deuxième partie, dont un représentant
de l'association des AVC, les vieux crisses, qui livre un
monologue touchant sur les personnes âgées vivant
dans des foyers et on retrouve avec plaisir Tonino Tomato
un personnage qu'on avait déjà vu lors d'un
Gala Juste pour rire.
Celui-ci s'inscrit davantage dans la lignée des conteurs
que des punchs à chaque phrase. Ce début plus
que réussi célèbre son entrée
dans le monde de l'humour.
Emmanuel Bilodeau et son One Manu Show seront en tournée
dans 35 villes du Québec d’ici la fin de 2015.
Consultez le www.emmanuelbilodeau.com pour toutes les dates.
Des supplémentaires ont été ajoutées,
au Théâtre Saint-Denis, les 6 et 7 février.
Le
Festiblues d'Ahunstic bât son plein et durant quatre
jours, défileront 40 artistes dans une ambiance Blues-Pop
et hier soir on a pu entendre des slammeurs percutants, David
Goudreault qui a interprété plusieurs
pièces de son CD -- C'est la faute au silence.
Il n'a pas peur des mots et comme la forme musicale l'exige,
la poésie sonore accompagnée
d'une musique de même intensité se fait entendre
pour nous ouvrir les yeux et les oreilles et nous inviter
à sortir de l'indifférence et faire des choix
en toute conscience. Il est travailleur social de formation
et c'est le premier Québécois à remporter
la Coupe du monde de poésie, à Paris, en 2011,
et est aussi récipiendaire de la médaille de
l'Assemblée Nationale du Québec à l'automne
2011 pour ses réalisations artistiques et son implication
sociale. Il porte un regard lucide sur la classe moyenne,
parle de l'économie, de l'amour et dénonce l'intimidation,
et les rimes se savourent tout en ouvrant l'esprit.
Une pièce des plus colorées comportant les noms
de 67 voitures, rien de moins et ouf . . . c'était
quelque chose. David manie les mots un peu comme un jongleur
agile et heureux de nous faire rire et sourire.
Il était accompagné de ses musiciens Jipé
Dalpé, voix, choeurs, guitare électrique et
acoustique, Gaële, choriste, piano et siffleux, Denis
Ferland à la guitare électrique, Yves Labonté
à la basse et Marc Chartrain à la batterie.
Il fera la première partie de Grand Corps Malade
à son retour au Québec cet automne et il dans
son CD il interprète la dernière pièce
"Juste de la poésie" avec ce dernier.
Des paroles touchent le coeur et l'âme "Tout ce
qui s'exprime pas s'imprime" et y'a des rimes qui sauvent
la vie. Sa prestation fut brève -- un 30 minutes intense
et plein de vie et il nous a avoué qu'étant
nouveau papa depuis que quelques jours, c'était assez
exigeant pour lui vu les courtes nuits de sommeil mais "Vous
êtes une belle gang et je suis content d'être
là."
Après lui, on a découvert un autre slammeur
Mathieu
Lippé -- Récipiendaire 2012 du
prix André 'Dédé' Fortin et du Gand Prix
LOJIQ (Les offices jeunesse internationaux du Québec)
à l'Assemblée Nationale -- poesie et ce fut
également un pur bonheur de découvrir le talent
et la fluidité verbale d'un gars où les mots
enfin prennent la place d'honneur dans la performance et veulent
nous charmer tout autant que nous réveiller.
En allant sur le site
vous aurez accès à toute la programmation jusqu'au
10 août, 7$ pour une soirée et 18$ pour le passeport
des 4 jours, une aubaine pour tant de générosités
d'artistes de chez nous!
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19 JUILLET- CYRANO DE BERGERAC
- EBLOUISSANT
Inspiré
d'un personnage réel, Hercule Savinien Cyrano de Bergerac,
le chef-d'oeuvre d'Edmond Rostand écrit en 1897 a été
interprété par des comédiens chevronnés
dont Patrice Robitaille dans le rôle principal de Cyrano.
Cette histoire d'amour complexe entre toutes, où un
homme convaincu de ne pouvoir être aimé à
cause de ce qu'il nomme cette 'protubérance,' participera
par son lyrisme à la cour et conquête de Roxane
et sera le Lazare de l'amour rendu à Christian de Neuvillette.
Magalie-Lépine Blondeau, qui incarne sa cousine Roxane,
ne découvrira qu'au dernier moment
le subterfuge et la profondeur de l'âme de Cyrano.
Il est
d'ailleurs assez remarquable de noter le changement du timbre
de la voix de Patrice Robitaille qui du fait qu'il récite
des vers tout au long de la pièce voit celle-ci monter
suprenamment d'au moins un octave. Il fait la preuve que l'expression
lorsqu'elle est portée par le coeur peut donner accès
autant dans la voix parlée que dans le chant à
un registre plus riche et impressionnant de nuances et tonalités.
La mise en scène de Serge Denoncourt assurait déjà
un succès, et si le début de la pièce
de trois heures est coloré dans tous les sens, costumes,
discours, humour
savoureux, on voit se glisser l'envers de la médaille
et la peine supportée par Cyrano craignant qu'en avouant
son amour il puisse être être humilié,
rejeté.
Dans la deuxième partie, on a plaisir à voir
arriver dans sa calèche Roxane et les boulangers apporter
des victuailles aux soldats affamés et celle-ci prête
à affronter tous les dangers éblouie qu'elle
est par les lettres signées par Christian mais écrites
par celui qui l'aime au-delà de tout . Le décor
et les costumes s'harmonisent aux événements
malheureux, la guerre, la peine de Roxane qui pleure son époux
mort à la guerre.
Bien sûr on rit pendant la plus grand partie et il est
difficile de retenir une larme lors du dévoilement
de cet amour impossible, silencieux, généreux
entre tous au point de donner son âme à un autre
et sans espoir d'un partage si petit soit-il. Le rythme de
la pièce est dynamique, sans longueurs et le temps
s'arrête devant ces décors spectaculaires tout
autant que le jeu des comédiens.
Sur un fond de drame et comédie, le romantisme se ressent
tout au long de la pièce, et les vers récités
par Cyrano ont la même puissance que celui-ci lorsqu'il
manie l'épée tout en gardant l'armure du guerrier
ainsi que celle de la pudeur de son âme envers sa bien-aimée.
Cyrano de Bergerac, en supplémentaire au TNM jusqu'au
23 août.
Né
sur les terres de la Côte d’Ivoire, d’origine
togolaise et Ontarien d’adoption depuis l’âge
de 12 ans, Yaovi Hoyi, communément appelé Yao
touche à la scène musicale pour la première
fois en 1996 mais débute vraiment en 2005 avec le groupe
RenEssence. Il sort son premier album Génésis
en 2011.
Il a lancé son nouveau disque Perles et paraboles
le 29 octobre dernier.
Lors de son spectacle dans le cadre des Nuits d'Afrique 2014,
il était accompagné de deux musiciens ainsi
que d'une choriste. Il a interprété la chanson
"Pensées Soleil" pour laquelle il a le prix
Etoile Galaxie en 2013 ainsi que celles se trouvant sur son
dernier CD.
Il se dégage de sa musique une joie de vivre et un
optimisme contagieux. C'est un slameur aux accents de blues
-- il s'inspire de plusieurs styles musicaux, autant de Gainsbourg
pour la balade que de la musique latine, américaine
et anglaise. Etant jeune, il a fait du théâtre
lorsqu'il vivait en Côte d'Ivoire et s'est mis à
l'écriture poétique. Avec quelques amis, il
s'est mis à faire du rap et bien qu'il s'inspire de
plusieurs style musicaux, funk, house, reggae et jazz, les
paroles sont ce qui domine.
Il a intitulé son album Perles et paraboles
car pour lui chacune de ses chansons représente une
petite perle autour desquelles il brode quelques paraboles
qui
se veulent autant de façons de chanter son amour de
la vie. Assister à son spectacle en introduction aux
Nuits d'Afrique était tout à fait dans le ton
de l'esprit festif que sont les spectacles de ces merveilleux
artistes provenant des quatre coins du monde.
08 JUILLET- BANDA KAKANA
Banda
Kakana est un band provenant du Mozambique composé
de cinq musiciens, deux claviers, deux guitares et une batterie.
La chanteuse qui les accompagne puise son inspiration dans
plusieurs styles, afro-rock, jazz, soul, R& B . Lors de
son spectacle, elle invite les gens à chanter et danser
avec elle et si on ressent que sa musique n'est pas typiquement
africaine, elle pousse l'audace jusqu'à offrir des
serenata où elle occupe le temps d'une mélodie
la position de l'homme vers la femme et chante des poèmes
avec tout le romantisme et l'assurance qu'elle y gagne sans
perdre douceur et féminité.
Sa musique berçante s'écoute sans qu'on se lasse
et elle nous embarque bien malgré nous dans ses rythmes
irrésistibles.
Durant la soirée, elle chante a capella avec son groupe
pour rendre hommage à Nelson Mandela. C'est un coup
de coeur pour la 28e Edition des Nuits d'Afrique et la salle
était bondée au Balattou pour l'accueillir.
Son énergie est intarissable et elle la communique
bien à tous ceux venus l'entendre.
Herriot
Mercredi soir avait lieu la première médiatique
de la pièce "Ma première fois" inspirée
des témoignages racontés par 40 000 hommes et
femmes qui ont osé partagé
leur première relation sexuelle sur le blog de Ken
Davenport qui en a fait un spectacle. Celui-ci a
fait le tour du monde, a été adapté dans
plusieurs langues. La mise en scène est de Jasmin Roy
qui a su l'adapter au Québec en faisant allusion à
notre culture québécoise, Salut Bonjour, la
visite du pape en 84, Occupation double.
C'est un divertissement pour les adultes avertis de 16 ans et
plus. On y retrouve les 4 comédiens sur scène:Jonathan
Roberge (Contrat de gars, Fiston), Roxane Bourdages (La Galère,
Mort de rire, Il était une fois dans le trouble, Kif
kif), Marie-Soleil Dion (Vrak la vie) et Martin Vachon (Mémoires
vives) qui
jouent de nombreux personnages dont chacun, racontent leur première
fois. Tout au long de la pièce de 90 minutes, on assiste
au récit d'anecdotes courtes, éclatantes, on rit
à gorge déployée et on découvre
que la réalité des premières fois est loin
d'être un conte de fées pour une grande majorité
de gens. Certaines scènes sont particulièrement
loufoques, celle du gars qui se disait vraiment outré
d'être embrassé par un gars et hop..c'était
parti..la fille dont la première fois se passe avec sa
meilleure amie qui ne réalise pas trop ce qui se passe.
Toutes
les émotions y passent, la peur, la curiosité,
la honte d'avouer qu'on est encore vierge - On joue les 'tough,'
les habitués et une scène est particulièrement
touchante où un DJ interprété par Martin
Vachon profite du désarroi d'une fille pour la violer.
Certains
ont osé faire le saut de la même façon
qu'un saut du bungy, avec un brin de colère, d'impatience,
Marie-Soleil Dion est tordante dans une scène où
la protagoniste est bien décidée à perdre
sa virginité "On va en finir" - C'ta soir
que ça se passe. Elle s'empare du meilleur ami de son
frère et le chevauche avec la détermination
de celle qui veut 'savoir' et vit tout sauf de l'abandon au
plaisir.
"Ma
première fois" constitue une magnifique intro
à la 32e édition du Festival Juste pour rire
et sera présentée jusqu'au 22 juillet au Monument-National.
Pour
plus d'information: hahaha.com
03
JUILLET-
INTERSECTION A LA TOHU
La
troupe d'acrobates les 7 doigts de la main a ébloui à
souhaits les nombreux spectateurs qui ont su retrouver leur
coeur d'enfant devant un spectacle d'une rare originalité.
Tout d'abord, la scène formait un cercle de 360 degrés
et au début nous partagions l'espace occupé par
les artistes et les côtoyant de si près qu'on se
sentait faire partie de l'espace de création et d'invention
de ce monde imaginaire.
Tout
d'abord, il s'agissait en quelque sorte d'une pièce de
théâtre où chacun d'eux nous racontait le
triste parcours de son personnage. Ils étaient si sérieux
dans leur récit que bien malgré nous, on y croyait.
Le premier personnage était celui d'une mariée
euphorique, apparemment très confortable dans le cerceau
qui lui servait de fauteuil. Elle
venait d'accepter une demande en mariage, et aussitôt
dit, aussitôt fait. Une touche humoristique apportée
par les récits audio-visuels des personnages inventés
marquait une pause des pirouettes et autres numéros où
on était aspirés par la rapidité et certitude
de leurs mouvements coordonnés à la perfection.
On a écouté ce pauvre "Song" racontant
qu'il volait les gens, Jaclyna et son rêve de devenir
Miss Meteo, un autre collectionneur compulsif et puis un Don
Juan à la recherche de la Québécoise qui
lui permettra d'obtenir ses papiers d'immigration.
La
mise en scène et direction artistique est l'oeuvre de
Samuel Tétreault et Gypsy Snider, et ils présentent
l'histoire de personnages fictifs aux prises avec des défis
si extrêmes qu'ils n'ont qu'une alternative, sauter à
pieds joints dans le vide de cette vie qui ne peut qu'être
meilleure que celle qu'ils laissent derrière eux.
On retient son souffle devant les prouesses de Stanley et Sonia
au mât chinois où leurs forces réunies arrivent
à créer une surprenante illusion de légèreté
et apesenteur. Le numéro de groupe consistait en traversées
tous plus impressionnantes les unes que les autres au travers
d'une véritable voiture. L'air de rien, avec désinvolture,
ils arrivent toujours à se dépasser, tout en créant
un lien chaleureux avec l'auditoire et nous invitant même
à aller les rencontrer après le spectacle.
Intersection
est présenté jusqu'au 13 juillet, à 19
h 30, à la TOHU. Relâche les 7 et 8 juillet.
C'est
à nouveau le festival des Francofolies 2014, l'événement
par excellence dont la mission est de promouvoir la chanson
d'expression française, de favoriser sa diffusion
et de stimuler la circulation des artistes de toute la francophonie.
On y découvre chaque année de nouveaux artistes,
on retrouve des artistes connus, des artistes de l'heure
tout comme des figures montantes. Il offre des spectacles
gratuits et payants.
Et
je me suis rendue à L'Astral ce vendredi pour voir
et entendre les étudiants de l'Ecole nationale de
la chanson. Ce furent deux heures de pur bonheur et je vous
invite à découvrir ces jeunes auteurs compositeurs-interprètes
qui en sont au début de leur carrière musicale
et ça promet.
CORNEILLE
-- UNE CORNUCOPIA
Corneille,
de son vrai nom Cornelius Nyungura, revient nous visiter à
l'occasion des Francofolies. Les fans étaient nombreux
pour le revoir et entendre les chansons de son dernier CD,
Du Nord au Sud, sorti en novembre dernier. Accompagné
de cinq musiciens et deux choristes, sa musique faite de plusieurs
rythmes de hip-hop, soul, R&B, pop, rap et reggae invite
à la fête, et son entrée en scène
fracassante est acclamée par un auditoire majoritairement
féminin qui dansait et le saluait de cris de joie.
On a entendu à plusieurs reprises des "Je t'aime,
Corneille" et il va sans dire, celui-ci a une grande
place dans le coeur des Québécois.
Dans
cet album, il évoque l'Afrique à laquelle il
doit une partie de son identité et il parle de son
désir de revoir le Rwanda, ce pays malgré tout
cher à son coeur et il parle désormais de pardon.
Dans ses pièces encore toutes 'neuves,' il parle d'amour,
d'espoir, de guerre et il a su déclencher l'enthousiasme
général avec la pièce "Beaux,"
extraite de son CD. Il nous demande "Est-ce qu'il y a
ici qui vivent des amours nébuleuses, floues, ambigues?"
Pour ceux-là, je vous chante "Tu mérites
mieux" et on le chante avec lui cette invitation à
vivre quelque chose de beau, de vrai comme il l'est lui-même.
Un moment fort de la soirée fut celui où il
est rejoint par son amie Nadja qui a chanté avec lui
la pièce "Au bord du lac" ainsi que le duo
accompagné de ses deux choristes et du piano.
En fin
de spectacle il a interprété "Tout ce que
tu pourras" et "Parce qu'on vient de loin"
et la fluidité avec laquelle il passe un message rempli
d'espoir et de vie. Il nous donne envie de transformer les
absurdités de la vie et d'être aussi résilient
qu'il arrive à l'être, celui qui n'a plus à
craindre d'être jamais "Seul au monde."
Chanceux,
oui, on l'était vendredi soir à l'Astral
De découvrir la cohorte 2013-2014 de l'Ecole nationale
de la chanson de Granby. Avec Luc de La Rochellière
comme présentateur et artiste invité, j'ai découvert
Jonathan Harnois, Rebecca Leclerc, Marie-Claudel Chénard,
Kyra Shaughnessy, Charlène Blanchette et Thomas Argouin,
Pierre Guitard, Dominique Breault, Véronique Bilodeau,
Catherine
Brunet, Alexandre Gendron et Sandy Grenier.
Ils ont
chanté avec Luc de la Rochellière, la superbe
"Sauvez mon âme" et ce fut à Marie-Claude
Chénard de nous livrer sa cure contre la peur, cette
bête noire qui nous gruge par en-dedans, et oui, il
faut la prendre par surprise, ce qui fut fait pour notre plus
grand plaisir.
Semblables à des Michel-Ange qui à chaque coup
de marteau libère un peu plus le trésor scupltural,
ils nous ont interprété leurs compositions qui
ont de quoi rendre fières les artisans de la chanson
d'ici. La chimie entre eux rendait le tout énergique
et puissant et ceux qui nourrissent des doutes quant à
l'avenir de la langue française mise en chansons pourraient
retrouver la foi à l'écoute de leurs interprétations
vibrantes et combien originales.
L'Ecole
nationale de la chanson fêtait ses 15 ans cette année
et c'est par ailleurs la seule école francophone de
chansons au monde et comme elle se trouve à Granby
et hors du Quartier des spectacles, elle bénéficie
de moins de support que l'Ecole nationale de Théâtre
par exemple. On y enseigne des matières précises
à des élèves triés sur le volet,
14 par année. Des artistes jouissant d'une grande popularité
y ont fait leurs classes dont Lisa LeBlanc, Damien Robitaille,
Salomée Leclerc.
Ils ont les pieds sur terre ces jeunes qui se donnent corps
et âme pour nous partager leur passion et talent et
si leurs voix réunies sont irrésistibles, chacun
d'eux fera son chemin bien à lui et on a le goût
de les suivre dans les chemins que leur engagement inconditionnel
tracera pour eux et pour un public ravi qui les ont ovationné
debout lors de cette superbe soirée.
_____________________________________
19
JUIN-
PIERRE RICHARD - TOUT EN TENDRESSE ET EN POESIE
Les films qui nous l'ont fait connaître continuent de
provoquer les éclats de rires et avant son entrée
en scène, on a pu voir des scènes historiques
des films La Chèvre, Le Grand blond avec la chaussure
noire, Le Distrait et autres. Au début
de sa carrière, on lui a dit qu'il était d'abord
et avant tout un personnage plus qu'un acteur, ce qu'il reconnaît
lui-même. Il nous a fait faire le tour de sa vie seul
en scène et il nous révèle ceux qu'il
a considérés comme acteurs exceptionnels, son
"pote", Gérard Depardieu évidemment
et une femme dans le film Alexandre de Bienheureux
qui avait pleuré d'imaginer les enfants qui s'en vont
à la guerre. Elle était une 'vraie' actrice
sans le savoir.
Il nous partage certaines anecdotes de tournages avec un vieux
copain, Gérard Depardieu qui arrivait généralement
un peu rond et pour se déculpabiliser, il promettait
de devenir sobre et en guise de consolation il buvait (sic),
qui fait que l'on craignait moins les lendemains de "cuites"
que les lendemains de promesses de sobriété.
On assiste avec nostalgie à une scène où
l'on voit la chute de reins de Mireille D'Arc et lui béat
d'admiration autant dans son rôle que dans la réalité
de ce moment.
Comme ses films continuent d'être diffusés, il
raconte que chaque fois que des gens voient "La Chèvre",
on lui demande...Mais qu'est-ce qui s'est passé? Ah!
je sais pas . . . ça
s'est passé durant la nuit? Ben, 40 ans se sont passées,
abruti.
Même s'il est encore un bon vivant, il dit qu'on se
porterait mieux si le temps devenait 'bègue,' que les
secondes se mettaient à hésiter et si on pouvait
lui faire un croc-en-jambe au 'satané temps' qui passe
trop vite. Il se dégage de lui une urgence de vivre
cette vie qui nous demande de la saisir au vol, avec ses risques
et ses promesses.
Pierre Richard, cette légende vivante va célébrer
ses 80 ans au mois d'août prochain et il a eu droit
à une ovation debout d'un auditoire de tous âges
tellement son humour se veut universel et indémodable.
21
MARS-
CARLA BRUNI - TOUT EN DOUCEUR
On
ne savait plus si on la verrait tellement il y a eu de changements
et d'annulations de dates et finalement le concert prévu
le 22 avril fut devancé d'une journée, soit
le 21 avril et s'est déroulé à la salle
du Théâtre Maisonneuve dans une ambiance plus
intimiste que la salle Wilfrid Pelletier originalement prévu.
Sa
voix si singulière a rempli la salle avant qu'elle
ne traverse l'écran ne laissant voir que son ombre.
Elle a interprété quelques chansons nouvelles
de son album Little French Songs pour revenir avec ses plus
grands succès qui ont fait sa renommée en 2002.
Accompagnée de ses deux musiciens, elle se disait heureuse
et émue de venir chanter pour nous, public Montréalais.
Elle nous a enveloppé de sa voix si délicieusement
engageante que même lorsqu'elle parle, on se sent bercé
par son timbre et le thème de l'amour qui revient sous
toutes ses formes, à la fois joyeuse et nostalgique.
Elle a tenu à rendre hommage à celle qu'elle
qualifie de grande dame de la chanson française, Barbara
dont elle a chanté "Si la photo est bonne"
et ce fut une agréable surprise d'entendre en italien
"Douce France" de Charles Trenet qu'elle raconte
avoir découvert lorsqu'elle était petite.
En parlant de sa bretelle qui menaçait de tomber en
plein concert, elle nous a fait rire et le ton de la soirée
était teinté d'une fragilité plus que
charmante. Du même ton, elle nous a averti en démarrant
son métronome qui l'accompagnait pour interpréter
la chanson mignonne Le pingouin.
Elle a chanté la chanson dédié à
son époux , Nicolas Sarkozi "Mon Raymond"
en admettant être parfois trop émue vu la présence
de ce dernier dans la salle.
Le concert de 90 minutes s'est terminé sur la chanson
"Prière," offerte en rappel d'un public qui
s'est levé pour l'applaudir chaleureusement.
20
FEV.-
Adib: droit au coeur
Tout
au long de son spectacle Adib
nous le dit de différentes façons -- pourquoi
ne pas s'aimer? Se dégage de ses propos une brise de
tendresse, de compassion et pour une fois il s'agit de faire
la promotion des belles émotions plutôt que de
trouver un tête de
turc sur qui jeter son dévolu. Dés le début,
on rit aux éclats et ce spectacle aura en plus le mérite
de balayer la morosité, d'inspirer et de mettre de
bonne humeur.
Il se présente Arabe, né au Maroc ainsi que
sa mère qui le met en garde d'acheter une auto d'un
Arabe. "Fais attention aux Arabes, ce sont de bons vendeurs
et après tu seras pu capable de la vendre . . . .ben
là vous le savez pourquoi je suis pas capable de vendre
la mienne. Il raconte qu'avez sa tête affro, il arrive
que des étrangers lui passent la main dans les cheveux
. . . .Hé c'est doux tes cheveux. Ouais, ben là
. . . c'est parce que c'est MA tête, gardez-vous une
p'tite gêne.
Il parle des défendeurs du français et nous
dit qu'au lieu de les voir comme des nazis de la langue française
pourquoi ne pas leur octroyer le titre de Casques bleus de
l'orthographe. Sa parodie d'une conversation de filles 'bitch'
au sujet de Lady Gaga est trop drôle. Par ailleurs,
il nous invite aussi à la tolérance en conduisant.
. . Pourquoi faire un doigt d'honneur à quelqu'un qui
te coupe? Ça ne fait qu'envenimer un climat déjà
suffisamment tendu sur les routes.
Et quand deux gars veulent se battre, si on les compare à
ceux qui veulent faire l'amour ce serait aux premiers de se
trouver une chambre. On vas-tu chez toi ou chez moi? Il dénonce
aussi le fait que dès qu'on dit à quelqu'un
"Je t'aime" même s'il s'agit d'un enfant .
. .ce dernier se fait traiter de tapette . . . comme si amour
égale sexe ou homosexualité. Depuis le temps
que les hommes cherchent juste à se battre -- Maintenant
qu'il y en a qui veulent s'aimer, laissez-les donc faire.
Et il parle du temps qui a précédé la
technologie où on pouvait céder moins vite à
nos impulsions dévastatrices. Si tu dois aller au bureau
de poste, écrire sur du papier, acheter un timbre ou
deux; .tu vas y penser deux fois avant d'écrire des
insultes car c'est facile de le faire aujourd'hui tout en
se cachant sous un pseudonyme.
La mise en scène est de Martin Matte et il poursuivra
sa tournée à travers le Québec sur http://www.adibalkhalidey.com/